Caliente - Aleksander

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J'ai appris beaucoup durant cette soirée. Les retrouvailles avec sa grand-mère — enfin, son arrière-grand-mère — étaient émouvantes pour certains. Malgré toutes les années qui ont passé, elle se souvient d'elle comme si elle ne l'avait jamais quitté. Je n'aurais jamais un tel privilège, mais je ne vais pas me plaindre. Je n'ai pas cette connexion familiale en dehors de ma petite sœur et de mon frère. Mes parents n'ont pas assez vécu pour créer une relation solide entre nous. J'ai grandi en mettant des balles dans la tête, en torturant, en décapitant. En dehors de tout cela, je n'ai jamais eu tante, oncle, ou autre. Leonard est considéré comme notre cousin, mais nous n'avons pas de lien de sang. On montre notre affinité à notre manière. Les « je t'aime » ne sont pas notre point fort.

Après le diner, sa famille a insisté pour que nous passions la nuit dans l'une de leurs maisons voisines. C'est une sorte de studio qui possède toutefois sa salle de bain, ainsi que sa cuisine. Nous devons décoller demain soir ou au plus tard, lundi matin. Je ne pouvais pas lui refuser une telle chose, elle qui est si heureuse d'être ici.

Allongé sur le lit, j'écoute l'eau chaude couler dans la pièce avoisinante. La télé est allumée sur une chaine télévisée de leur pays, dont je ne connais pas le nom. Une série policière ennuyante y passe, mais je le laisse afin de combler le silence pensant. Je n'ai pas l'habitude de découcher de chez moi, je n'en suis pas vraiment à l'aise. Rien ne vaut mon grand lit douillet, surtout s'il est accompagné d'une jolie brune aux cheveux longs. Et qui se prénomme Irina. Depuis qu'elle m'a tout déballé sur son enfance, je ne cesse de préparer mon plan de torture. La manière dont je vais leur procurer du mal, dont je vais leur arracher les dents ou encore, comment je vais faire fondre leurs sales bites de pédophile. Qu'ils profitent de chaque moment que la vie leur donne actuellement, car, d'ici peu de temps, ils fouleront le sol de ma pièce de tourment. Et ce ne sera pas pour jouer aux cartes.

— Est-ce que tout va bien ?

Je reviens à la réalité des choses, dès l'instant où j'entends sa voix résonner tout près de moi. Mon esprit étant absorbé par mes pensées, je ne me suis même pas rendu compte que l'eau avait cessé de couler. Je laisse mes yeux glisser sur sa peau nue. Elle ne porte qu'un large t-shirt qui m'appartient, comme assez souvent. Toutefois, je ne perçois aucun morceau de tissu s'apparentant à un short. Je finis par hocher la tête en guise de réponse, et la regarde silencieusement venir vers moi. Elle ne perd pas une seconde pour se placer à quatre pattes sur moi, me donnant ainsi l'occasion de faufiler mes mains le long de ses jambes, puis de remonter vers ses fesses. À ce moment même, je prends conscience qu'elle ne porte rien. Mon érection s'empresse de se mettre au garde-à-vous, poussant sans effort le tissu de mon short dont je rêve de me débarrasser. Cela ne semble pas la gêner et pour cause, son bleu me sonde avec une certaine forme d'envie que je ne lui reconnais pas. Sans dire un mot, elle se penche en avant, puis plaque ses lèvres contre les miennes. Son baiser est intense, rempli de désir. Mes doigts agrippent fermement ses hanches, alors que sa langue franchit la barrière. Plus le temps passe et plus elle est avenante avec moi.

— Alek, souffle-t-elle entre deux baisers. J'ai envie de toi, je...

Je me détache de sa bouche, la regardant avec surprise. Elle suspend sa phrase, alors que mon cœur bat rapidement. Bien trop rapidement. Sans que je m'en aperçoive, sa paume dérape avec hésitation sur ma verge, qui me devient douloureuse, et elle commence à la caresser. Je la retourne tout de suite, plaquant son dos sur le matelas. Je me positionne entre ses jambes, puis embrasse la peau nue de son cou qu'elle m'offre volontiers. L'odeur de magnolia qui émane d'elle me rend fou, éveillant tous mes sens. D'une main, j'explore chaque parcelle de son épiderme, laissant ma langue glisser jusqu'au sommet de sa poitrine, qui est partiellement recouverte par un t-shirt ample. Néanmoins, je remarque que ses seins se dessinent à travers le tissu. D'un simple regard, je sollicite sa permission pour franchir cette frontière, une demande à laquelle elle acquiesce sans hésitation. Avec lenteur, je remonte son haut jusqu'à dévoiler le galbe séduisant de sa poitrine. Je commence à embrasser l'un en venant mordiller, du bout des dents, son téton. Elle pousse un gémissement en agrippant fermement le coussin à sa gauche. Tout en léchant le deuxième, je descends mes doigts entre ses cuisses. Comme je m'y attendais, Irina est déjà tout excitée de la situation. De mon pouce, je caresse son clitoris, provoquant chez elle bien plus de plaisir. Je poursuis mon ascension vers son nombril, puis me dirige droit vers son intimité. Ses iris sont vissés sur moi, scrutant le moindre de mes mouvements. Dès lors que je m'approche de son entrejambe, une lueur que je n'aime pas trop passe soudainement. Ne désirant pas cesser le moment et lui faire remarquer que la peur vient de se lire, je me redresse légèrement pour contempler ses yeux étincelants. Une larme menace de tracer son chemin le long de sa joue, et il m'est pénible de la voir dans cet état. Il est impératif qu'elle comprenne que jamais je ne la contraindrai à entreprendre quoi que ce soit contre sa volonté.

— Si tu n'éprouves pas le désir de poursuivre, tu as encore la possibilité de mettre un terme à cela. Je conçois que cela te soit difficile, et sache que je ne t'impose rien, déclare-je.

Un sourire se dessine délicatement sur les lèvres.

— Je veux continuer, Alek. J'en ressens le désir et je ne veux pas rester prisonnière de mon passé. Je suis prête à franchir cette étape, et je te fais entièrement confiance.

Elle confirme sa décision en scellant ses paroles d'un doux baiser sur ma joue, signifiant ainsi que je suis autorisé à poursuivre. Je dois admettre que cette assurance me rassure, car sans cette permission, j'aurais fait halte, continuant à lui témoigner respect et patience. Je place mon bras derrière son dos et l'aide à se lever, puis la pose sur moi tout en m'asseyant sur le bord du lit.

— Je veux que ce soit toi qui décides de notre première fois, moja słodka, annoncé-je.

— Mais... Je...

Peinant à trouver ses mots, je commence par l'embrasser tendrement. Ses muscles se détendent petit à petit, jusqu'à ce qu'elle ne se crispe plus. Je fais glisser mon short, afin de libérer mon membre qui étouffait à travers le tissu. Alors qu'elle s'empresse de descendre ses pupilles, je me précipite pour lui dire :

— Ne regarde que moi, moja słodka. Garde tes yeux fixés aux miens et mène la danse. Je serai là pour te guider, je te le promets.

En silence, elle acquiesce d'un hochement de tête. Je soulève ses hanches, puis la positionne comme il faut pour m'enfoncer en elle. Ses traits se tordent légèrement sous l'infime douleur que cela doit lui faire.

— Es-tu certaine ? Je ne t'en tiendrais pas rigueur, Irina.

Elle secoue la tête, puis d'une voix douce, réplique :

— Malgré la peur qui m'envahit, Alek, je le veux. Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que je ressens, mais je souhaite franchir cette étape avec toi, ici et maintenant. Alors embrasse-moi et savourons ce moment, tous les deux.

J'obéi à sa demande, plaquant mes lèvres sur les siennes chaudes. Elle finit par gémir à mesure qu'elle descend. Lorsque je suis complètement en elle, je l'invite à commencer. Elle débute des va-et-vient en se relevant, puis en se baissant. Mes mains qui maintiennent son bassin l'aident à garder une cadence ensemble.

— C'est toi qui diriges, soufflé-je.

Ses cris s'amplifient à mesure que la vitesse augmente. Je voudrais la retourner, la prendre moi-même, la baiser de la même manière que je le réalise habituellement, mais jamais sans son accord. Je ne me le permettrais que si elle me le demandait. En attendant, c'est elle qui me domine, elle qui tient les rênes et qui y va à son rythme. Son esprit est toujours parmi nous, elle est avec moi dans ce moment intime que nous partageons. Ses gémissements sont comme une douce mélodie que mes oreilles réclament sans cesse. Nos corps se mettent à transpirer, nos respirations saccadées se synchronisent à l'unisson, son vagin mouille de plus en plus à mesure que je la pénètre.

Alors que je le sens imploser, la mienne se contracte, nous procurant un plaisir intense. Elle se retient un maximum histoire de ne pas se faire entendre par sa famille, pourtant j'aimerais qu'elle se lâche et qu'elle cesse d'avoir peur. Irina tente de reprendre son souffle, tandis que ses jambes tremblent. Je reste en elle quelques secondes, tout en venant déposer un baiser sur ses lèvres pleines qu'elle laisse entrouvertes.

— Est-ce que ça va ? lui demandé-je en repositionnant ses cheveux collés à la sueur de son front, derrière son oreille.

Elle hoche deux fois la tête en poussant un léger rire de satisfaction. Je suis si fière d'elle, fière qu'elle ait réussi à affronter la chose qui la terrorise. J'espère qu'elle est consciente de la force mentale qu'elle possède et si elle doute encore après ça, je lui rappellerai qu'elle vient de me faire l'amour. Et qu'elle est la première à mener la danse avec moi.

Je veux vivre Tome II : Vengeance sanglante - Dark RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant