Chapitre 2 Vipter

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Aujourd'hui, c'est une soirée telle que j'aime les vivre. Nous avons passé la journée ensemble, entourés de nos familles respectives pour ceux qui en ont. Comme un dimanche sur deux, nous organisons une journée avec nos proches, et la soirée se conclut bien souvent entourée de brebis et d'alcool lorsque les plus jeunes rentrent chez eux.

J'apprécie ces journées, car depuis l'entrée d'Ambre dans nos vies, elle a insufflé la joie et la spontanéité. J'adore également ses deux filles, même si j'ai l'impression qu'elles vont nous réserver bien des emmerdes. Spank notre président n'en a pas fini d'avoir des cheveux blancs avec elles, surtout avec l'arrivée imminente des jumeaux, prévue dans environ deux mois. Ambre pense accoucher plus tôt.

Il y a un mois, Spank m'a demandé d'être le parrain de l'un des jumeaux, même s'il ne veut pas nous dire leurs sexes, bien qu'il le sache déjà. Depuis longtemps, j'ai abandonné l'idée de fonder ma propre famille. J'avais imaginé devenir père avec la femme que j'aimais, mais tout s'est brusquement arrêté le jour où elle est partie sans laisser aucune trace. Ainsi, désormais, mes relations avec les femmes se limitent au plaisir, sans attaches émotionnelles.

Comme à l'accoutumée, j'apprécie me mettre un peu à l'écart dans le fond de la pièce pour observer mes frères s'amuser avec les brebis. Je ne pense pas être un voyeur, mais j'aime regarder, et surtout analyser les comportements de chacun. Trop absorbé dans mes réflexions, je n'aperçois pas arriver Ambre, qui a du mal à se mouvoir avec sa grossesse.

— Alors, encore en train d'observer les autres au lieu de vivre ta vie ? me lance-t-elle.

— Ma vie me plaît telle qu'elle est. Je n'ai besoin de rien d'autre, à part peut-être d'une brebis pour quelques heures, je lui réponds avec un grand sourire.

Je sais que ce n'est pas ce qu'elle veut entendre, mais ce soir, je n'ai pas envie de me faire psychanalyser par mon amie.

— Vipter, tu sais bien que je ne parle pas de ça. Tu te renfermes de plus en plus, tu ne vis pas. Tu refuses de t'attacher à quelqu'un, ton âme semble triste à l'intérieur.

Mon ami et président arrive, attrape sa femme et l'embrasse à pleine bouche. Depuis qu'ils se sont trouvés, on ne peut plus les séparer, et je suis heureux pour eux, ils le méritent. Ils ont surmonté tant d'obstacles pour être ensemble et libres. Trouver son âme sœur et pouvoir être avec elle est une chance. Quand ils commencent à se monter dessus, je préfère les laisser tranquilles et me dénicher une brebis pour la nuit.

— Vipter, nous n'avons pas fini notre conversation, me dit Ambre dès que je me lève.

— Bébé laisse mon frère tranquille et viens montrer à ton homme à quel point, tu l'aimes, ajoute Spank en me faisant un clin d'œil, avant d'emmener Ambre vers leur chambre.

Je le remercie d'un signe de tête, bien que je sais qu'Ambre ne laissera pas tomber.

Dans la salle, je remarque Hurricane, l'une de nos nouvelles recrues depuis que nous avons éradiqué le club des Devil's, dirigé par Snake. Nous avons protégé certaines filles qui le souhaitaient, et Hurricane en fait partie. Elle nous a aidé lors de l'assaut, et nous avons beaucoup parlé. Elle et moi, nous ne sommes pas si différents, ayant souffert en amour et ne cherchant rien de plus. C'est réconfortant d'avoir une personne qui nous comprend et avec qui nous pouvons discuter. Je m'approche d'elle et lui murmure à l'oreille tout en embrassant son cou :

— J'ai besoin de décompresser, si tu es libre cette nuit, je suis tout à toi.

Sans hésitation, elle se retourne, m'embrasse sauvagement et répond :

HELL'S EAGLES Reviens moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant