Chapitre 26

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Séléna

Je me réveille dans les mêmes vêtements qu'hier, ils sont froissés et imprégnés de sueur. Ma tête est prise dans un étau, et chaque battement de cœur résonne douloureusement dans mon crâne. Il me faut un moment pour remettre mes pensées en ordre, mais la panique revient rapidement.

Je me souviens.

Je suis dans la chambre de Diego, dans sa garçonnière.

Vipter.

Mon cœur se serre en pensant à lui. La dernière fois que je l'ai vu, il était dans un état lamentable, affaibli, torturé. Il faut que je m'échappe, que je trouve un moyen de sortir d'ici avant que Diego ne revienne. Hier, j'ai réussi à lui échapper de justesse, mais cette fois-ci... Je sais ce qu'il me réserve.

Je me redresse sur le lit, les yeux scrutent la pièce à la recherche d'une issue, une arme, n'importe quoi qui pourrait m'aider. Je tente de me précipiter vers la salle de bain, mais mes jambes ne répondent pas. La tête me tourne, et je m'écroule au sol, sans aucune force. Je me traîne sur le sol en direction de la salle de bain, désespérément en quête de quelque chose pour me défendre.

Soudain, la porte s'ouvre dans un fracas, et je me fige.

Je sais que c'est lui.

Diego entre dans la pièce, imposant et menaçant, ses yeux brillant d'une lueur dangereuse. Malgré la peur, je continue de me traîner au sol, mais il avance lentement vers moi, savourant chaque instant.

— Tu pensais pouvoir m'échapper, Séléna ? Murmure-t-il d'une voix douce, presque caressante, mais chargée de menace.

Instinctivement, je recule jusqu'à ce que mon dos heurte le mur. Il s'approche, son regard glissant sur moi avec une possessivité glaciale. Mon esprit s'emballe, cherchant désespérément un moyen de gagner du temps.

— Que veux-tu de moi ? Tu as déjà tué mon père, et tu es à la tête du cartel. Je ne te sers plus à rien maintenant, dis-je, tentant de garder une voix ferme.

Il continue d'avancer tout en secouant la tête en signe de désapprobation.

— Ça fait longtemps que j'attends ce moment, murmure-t-il en se penchant sur moi, son souffle chaud contre ma peau. Tu vas enfin comprendre où est ta place, qui est le vrai maître ici.

Je ferme les yeux, luttant contre la panique qui menace de m'engloutir. Je ne peux pas lui laisser voir ma peur, je ne peux pas lui donner ce pouvoir. Mais chaque mot qu'il prononce, chaque geste qu'il fait, renforce l'horreur de ce qui va m'arriver. Il défait sa ceinture et m'attache les mains, puis me traîne sur le lit avec une facilité désarmante. En un instant, mes mains sont attachées au montant du lit.

— Comme ça, tu ne pourras plus me faire de mal. J'aime te savoir à ma merci, déclare-t-il, sa voix pleine de triomphe. Tu vas me donner un enfant, Séléna, afin que je puisse m'asseoir légitimement sur le trône du cartel aux yeux de tous. Et ensuite, je détruirai tout ce que tu as jamais aimé, en commençant par les Hell's Eagles et puis ta bâtarde de fille.

La ceinture se resserre autour de mes poignets, et mon souffle s'accélère. Mon esprit se brouille entre terreur et dégoût. Le regard brûlant de désir malsain de Diego, me donne la nausée, mais je serre les dents, refusant de montrer la moindre faiblesse. Je me débats, criant avec désespoir :

— Tu n'arriveras pas à tes fins ! Peut-être que tu as une longueur d'avance, mais ma fille est intouchable, et bientôt elle sera hors de ta portée, inexistante aux yeux de tous. Je m'en suis assurée.

HELL'S EAGLES Reviens moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant