Chapitre 15

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Aèna

Mira m'a presque engueulé à mon retour en me demandant ce qui m'a pris autant de temps. J'ai dû inventer un prétexte comme quoi sa majesté était occupée à mon arrivée et que j'ai dû un peu patienter avant qu'il ne me reçoive. Je ne lui dis pas que j'ai d'abord dû batailler avec Aylan pour qu'il aille convaincre son ami à nous autoriser cette sortie.

Au moins, Jessim et elle étaient déjà prêts quand je suis revenu, nous nous dirigeons à présent vers les portes principales du palais. Une bouffée d'air chaude vient alors frapper tout mon corps, le contraste entre l'intérieur du palais et l'extérieur est un véritable choc thermique ! Tout le palais est entièrement climatisé, tandis qu'à l'extérieur, c'est une vraie fournaise surtout en pleine journée.

-       Salut mon pote ! Retentis une voix.

Quand je tourne la tête vers la droite, je vois le colonel qui est maintenant accroupi en face de l'enfant. Jessim sourit pleinement et commence à s'exciter et à passer ses bras autour de son cou pour lui faire un câlin. Aylan rit de bon cœur et serre le petit prince l'entourant de ses immenses bras qui le cachent presque entièrement. Je jette un petit coup d'œil à Mira pour m'assurer qu'elle ne tourne pas de l'œil en voyant ça qui n'est pas conforme au protocole. Étrangement, elle ne dit rien, mon nez se fronce.

Pourquoi est-ce qu'elle ne lui dit rien à lui ?

Il prend Jessim dans ses bras devant tout le monde ! Quand c'est moi, elle ne perd pas une minute pour me reprendre. Je la toise en priant le ciel qu'elle ne me voit pas faire sinon je risque de passer un mauvais quart d'heure.

-       Pourquoi est-ce que tu ne lui dis rien à lui ? Demandé-je en me penchant vers la vielle dame.

Elle me jette un coup d'œil comme si j'étais devenu folle ou un truc dans le genre.

-       Mais enfin, que veux-tu que je lui dise ? Il s'agit du Colonel, Aèna !
-       Je croyais que seuls les membres de la famille royale avaient le droit de montrer de l'affection en public au Prince ?
-       C'est le cas.
-       Aylan, n'est pas un membre de la famille royale, il me semble. Dis-je en posant mes deux mains sur mes hanches.
-       Il fait partie des hauts dirigeants de ce pays ! Et pour ta gouverne jeune fille, il est totalement dans son bon droit !
-       Ah oui et pourquoi ça ?

Elle s'apprête à me répondre, quand je vois une grande ombre se dresser à ses côtés. Aylan me fait face, portant Jessim dans ses bras qui s'amuse à toucher son visage un peu partout.

-       Par ce que je suis un de ses parrains. Alors moi, j'ai le droit autant que je veux de le prendre dans mes bras et de l'embrasser en public. Me dit-il un sourire arrogant.
-       Quoi ?

J'ouvre ma bouche en grand stupéfaite par ce que j'entends.

-       Tu ne le savais pas ? Demande-t-il le sourire fier.

Je secoue la tête.

-       Jessim à trois parrains. Kalel, Safir et moi.

Mes sourcils se froncent en réfléchissant à ce qu'il vient de dire. Mais quelque chose m'échappe. Sa majesté Kalel était encore déclaré comme mort quand le Roi Zayn était encore en vie et que sa femme est tombée enceinte. Alors comment peut-il avoir été designer comme son parrain s'il n'était plus censé être de ce monde ?

Comme si Aylan pouvait lire dans mes pensées à ce moment-là, il me répond dans un petit rire :

-       Tu te demandes comment Kalel peut faire partie de ses parrains hein ?
-       Oui...
-       Techniquement, Safir est le premier parrain de Jessim. Je suis le deuxième. Même s'il pensait Kalel, mort il a tenue à le rajouter sur les papiers. C'était symbolique pour lui.
-       Est-ce qu'il avait le droit de faire ça ? Je veux dire designer un mort comme parrain ?

Prince Of Island : La Naissance d'un RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant