Kalel— ... Les nouvelles installations sont arrivées comme convenu. On attend l'accord de la directrice pour les mettre en place. On devrait pouvoir...
Une semaine, c'est bien trop long. Merde, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce qu'elle m'a jeté un sort ou une connerie dans le genre ? Ça ne fait qu'une semaine et pourtant j'ai l'impression qu'un mois s'est écoulé depuis notre retour. Elle nous a imposé cette distance, et je sais pertinemment qu'elle a raison. Mes ennemis rôdent toujours, je le sens. Tels des faucons, ils planent au-dessus de moi, attendant le moment propice pour frapper. Je ne peux pas me permettre de la mettre en danger. Mais personne ne m'avait préparé à cette torture qu'est de rester volontairement loin d'elle.
— ... Les Bédouins attendent notre arrivée, ils sont impatients de...
Peut-être que je pourrais lui rendre visite cette nuit ? Personne n'en saurait rien. Je me glisserais dans sa chambre, juste pour passer un petit moment avec elle. Après ça, je la laisserai tranquille, mais j'ai besoin...
— Kalel ! tonne Safir. Est-ce que tu vas finir par nous écouter ou est-ce qu'on parle dans le vide pour tes beaux yeux ? demande-t-il, légèrement irrité.
— Tu trouves que j'ai de beaux yeux ?Ma question ne fait que l'agacer davantage, et je souris intérieurement.
— Nous écouter, c'est trop te demander ?
— Je vous écoutais, jusqu'à un certain point.
— On t'a perdu il y a bien dix minutes au moins.
— C'est ce que je dis. J'ai arrêté d'écouter dès que tout ce qui sortait de ta bouche est devenu ennuyeux et assommant.Il se renfrogne encore plus, tandis qu'Aylan, à mes côtés, glousse, s'attirant un regard noir de son aîné.
— Ne l'encourage pas, toi ! le réprimande le général.
— Du calme, maman, Kalel a raison, tu deviens pire qu'une mère poule quand tu es stressé. Ça fout l'angoisse.
— Cette entente avec les tribus est cruciale. On ne peut pas se permettre de la foirer !
— Et on ne la foirera pas. Je ne suis pas mon oncle. Je sais à quel point il est important que les Bédouins soient de notre côté, Safir. Mais le petit a raison, tu deviens insupportable quand tu es à cran.
— Ne m'appelle pas "le petit", grogne Aylan. Et je n'ai jamais dit ça.
— C'est du pareil au même, répliqué-je en haussant les épaules. T'es juste trop lâche pour dire les choses en face.
— C'est pas vrai !
— Ouais, c'est pour ça que fille aux fleurs te mène par le bout de la queue ? dis-je en arquant un sourcil.Il grimace.
— Je suis poli, moi. C'est différent.
— Sans couilles.
— Et d'abord, Aèna ne me mène pas par la queue, c'est dégueulasse, elle ne s'approche même pas d'elle tout court, putain !Je me penche vers lui, un sourire carnassier aux lèvres, et murmure :
— Ça, je le sais. Et tu ferais bien de ne jamais l'oublier si tu ne veux pas la perdre avant de t'étouffer avec.
Il ouvre grand les yeux.
— Tu me menaces ? demande-t-il, choqué.
— Non. Je t'avertis, dis-je en me redressant tout en me laissant retomber dans mon siège.Un silence s'installe quelques secondes avant qu'il n'éclate de rire, comme l'idiot qu'il est.
— Pincez-moi, je rêve ! Merde, Kalel, t'es jaloux ? Oh, je crois que c'est le plus beau jour de ma vie !
Je le toise avec dégoût.
— Qu'est-ce que tu racontes ? grogné-je, mécontent.
— Ahaha, putain, Safir, ce connard est jaloux ! Tu comprends ce que ça veut dire, n'est-ce pas ?
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Prince Of Island : La Naissance d'un Roi
RomanceDans un pays assombri par la trahison et la quête de vengeance, Kalel, l'ancien prince exilé, et Aèna, une courageuse servante au passé trouble, se retrouvent liés par le destin. Alors que les secrets sont révélés et que les conspirations s'intensif...