Chapitre 17

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Kalel

-       Est-ce que tu es prêt ?

Je tourne la tête vers la gauche pour adresser un regard las à Safir.

-       Je ne serai jamais prêt pour ce genre de connerie !
-       Eh bien, tu n'as plus vraiment le choix maintenant.
-       Ne me mets pas au défi. Dis-je le regard noir.
-       Kalel. Se contente-t-il de répondre. Tout a été fait selon ta volonté. Alors maintenant, il est temps d'honorer ta parole.
-       Je n'ai jamais voulu de toute cette merde, je te rappelle !

Il s'apprête à me répondre quand Aylan débarque, vêtu lui aussi d'un smoking noir.

-       Vos oreillettes sont en place ? Demande-t-il tout en examinant nos tenues similaires.
-       Ouais. Réponds-je l'air presque abattu.
-       Souris mon frère. Ou sinon tu risques de toutes les faire fuir.

Je me renfrogne davantage.

-       Ouais, il y a encore des efforts à faire si tu veux mon avis.
-       Aylan ?
-       Oui ?
-       Ferme ta gueule.

Ce dernier s'esclaffe de rire avant de me répondre :

-        J'adore te voir dans ce genre de situation, c'est jouissif. Après tout, tu m'as bien forcé à gérer ce foutu bal ! Je vais donc me faire un plaisir de regarder à quel point cette soirée vas être une torture pour toi.
-       Bon, ça suffit vous deux. Tempère mon Général. Aylan fait savoir que le Roi va faire son entrée.

Le colonel abdique de la tête et sort pour se diriger vers les grandes portes où se tient la réception de ce soir.

-       Kalel, essaye d'être un peu moins... toi, ce soir ok ?
-       Qu'est-ce que ça veut dire au juste ?

Il souffle bruyamment avant de répondre :

-       Ça veut dire que nous avons invité plein de riches héritières et des princesses du monde entier. Inutile d'entrer en conflit avec qui que ce soit ou de déclencher une guerre dans les jours à venir.

Je hausse les sourcils réellement surpris.

-       Pourquoi ferais-je une chose pareille au juste ?

Il grimace.

-       Tu ne le ferais sans doute pas exprès. Mais tu as tendance à être un peu trop brut de décoffrage. Je sais que tu as perdu l'habitude d'interagir avec les gens et que ces années sur l'île t'ont changé. Mais comprends qu'être un peu trop honnête n'est pas toujours bon. Surtout pour quelqu'un dans ta position.

Je me contente de le fixer comme s'il est en train de me parler dans une langue que je ne comprends pas.

C'est un peu le cas pour être honnête.

-       Si je comprends bien, tu me conseilles d'être un menteur et de jouer un rôle ce soir avec ces femmes ?
-       Non. Je te demande juste d'être politiquement correct. Toute vérité n'est pas toujours bonne à être dite. Surtout quand on ne s'embête pas à y mettre les formes comme toi.
-       Je suis sur le point de rencontrer des candidates pour que potentiellement l'une d'entre elles devienne ma femme. Je ne vois pas pourquoi je devrais m'abstenir d'être totalement moi.

Il souffle à nouveau tout en se passant une main sur le visage. Désespéré, il poursuit malgré tout.

-       Parce que tu es un vrai connard quand tu ouvres la bouche pour dire ce que tu penses de quelqu'un ! Écoute, j'ai bien conscience que tu vas sûrement épouser une des femmes qui se trouve dans cette salle ce soir. Mais elles ont toutes des pères puissants. Et si tu les blesses et que ça remonte à leurs oreilles les conséquences pourraient être désastreuses pour nous.

Prince Of Island : La Naissance d'un RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant