Chapitre 23

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Kalel

Heureusement pour nous que la propriété de Djassaf se trouve reculer du reste des habitations. Parce que le vacarme qui est en train de se passer aurait sûrement alerté ses voisins s'ils en avaient. Nous sommes moins nombreux qu'eux, mais les hommes d'Aylan sont bien plus performants et entraînés pour ce genre d'assaut. Le problème, c'est que les gardes de la maison se sont mis à tirer à tout-va dès qu'ils ont senti qu'il y avait un problème.

J'enfonce la porte qui je sais est la chambre du traître que je recherche. Elle s'effondre sous le poids de ma botte et la force de ma jambe. La pièce est plongée dans le noir, le lit est vide, mais grâce à mon ouïe, je ne manque pas d'entendre le petit couinement qui provient du placard sur la gauche. Je fais un signe de tête aux quatre hommes de mon équipe. Deux se positionnent à l'entrée tandis que les deux autres me suivent et se placent de chaque côté de l'armoire. Chacun pose une main sur la poignée et ils attendent mon signal l'autre main armée. Je leur fais un signe de tête, et la seconde suivante, ils ouvrent brusquement les portes. Un autre cri plus aiguë et plus fort nous accueille. Je souris, puis plonge ma main dans ce qui semble n'être que des chemises à première vue.

Ma main atteint pile ce qu'elle est venue trouver, la gorge d'un homme. Je le tire fort en avant pour le faire sortir de sa cachette et le projette brutalement vers le sol. Le corps flasque et peureux d'Abou Djassaf s'écrase violemment au sol. Dans un mélange de douleur et de peur.

- Je... je vous en prie... ne me tuez pas ! J'ai de... de l'argent, je vous en donnerais ! Quémande-t'il apeurer.

J'avance doucement le son de mes bottes qui raflent le sol. La chambre toujours plongée dans le noir, seule la lumière de la lune à travers la fenêtre nous éclaire. Une fois arrivé devant lui, je m'abaisse lentement et me positionne accroupi pour qu'il puisse enfin voir mon visage.

Le choc. La stupeur. La peur. Et la terreur. Ont élus domicile sur son visage. Son corps tremble davantage et je jurerais entendre presque son cœur battre à tout rompre.

- Votre... Majesté ? Demande-t-il encore sonné par le choc.
- Bien. Nous savons tous les deux qui est l'autre. Réponds-je un sourire carnassier aux lèvres.
- Je... je ne comprends pas ce qui se passe Sir. Pourquoi êtes-vous en train d'attaquer ma maison et mes hommes ?

Il prend l'air le plus innocent et convaincant qu'il possède. Un vrai menteur qui sait apparemment y faire. J'aurais presque pitié de lui si je ne connaissais pas la vérité.

Je penche la tête sur le côté, avec ce même sourire mauvais avant de lui répondre :

- Pas de ça entre nous Abou. Tu sais parfaitement la raison de ma venue.

Je vois, le moment où il comprend que je sais. Je lis la peur dans son regard et me délecte de chaque frisson d'effroi qui traverse sa peau. Il arrête de respirer sans s'en rendre compte, puis reprend son souffle tremblant.

- Je vous en prie vo...
- La ferme. Maintenant, dors. Claque un des hommes d'Aylan.

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, il lui donne un gros coup avec la crosse de son arme sur la tempe. Djassaf tombe raide inconscient et les deux hommes qui m'accompagne le soulève.

- Équipe Alpha. Prêt pour extraction de la cible. Dit l'un des gardes devant la porte.

Nos oreillettes sont toutes connectées.

Les coups de feu fusent, mais on ne s'en préoccupe pas. On a tous un but bien précis, le nôtre était de récupérer le traître. Maintenant, que c'est fait, on se tire de là, les autres nous rejoindront, c'est le plan. Une fois hors de la maison, des hommes sortis de nulle part nous tombent dessus. Je sens une vive brûlure sur mon bras gauche. Une balle vient de me frôler et je grogne face à la douleur qui monte. Les gardes qui portent Abou se stoppent et se retournent directement.

Prince Of Island : La Naissance d'un RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant