Londres.
Le ciel était bas et pluvieux. Une triste fin d'été. Une triste fin du mois de Septembre. L'hiver était en avance cette année. Les écharpes avaient repris leur place autour des cous. Le vent emmêlait les cheveux longs et anesthésiait les visages ainsi que les doigts. Dans cette météo qui s'acharnait sur la capitale Londonienne, il y avait cette jeune femme. Une très belle jeune femme, simple. Au bout du nez tout rouge. Elle était bien contente d'arriver à sa destination, plus elle remontait les rues plus ses sinus la brûlaient affreusement. Ses doigts, serraient si fort les pans son manteau contre elle pour se protéger un peu plus du vent glacial qui s'écrasait face à elle que ses phalanges étaient blanches et paralysées. Seulement, malgré la douleur de ce froid, il fallut que ses doigts aillent frapper le bois noir de la porte aux chiffres dorée. Sa destination finale. ''221b''.
Une vieille femme vint ouvrir. Elle comprit instantanément qui était cette jeune femme. C'était une femme souriante et ça donnait un peu de baume au cœur. Elle lui faisait un peu penser à sa grand-mère.
- Entrez ! Je vous en prie, ne restez pas dans ce froid.
La chaleur de la maison vint brûler agréablement ses joues, taquiner les verres de ses lunettes rondes. C'était comme si on l'avait entouré d'un plaid doux, sec et bien chaud
- C'est humide dehors, mes hanches le ressentent ! C'est triste, nous avions eu un bel été..
Cette femme était un petit rayon de soleil. La jeune femme venait de quitter la France pour ses études. Lorsque l'on arrive dans une ville inconnue et si grande, une personne comme elle réchauffe le cœur. Ou alors était-ce elle qui donnait trop d'importance à ce genre de détails ? Trop attachée à sa vie dans son pays. Mais ne pensez pas, elle était si heureuse d'être ici. C'était son choix. Mais la solitude pouvait peser parfois. La logeuse se dirigea vers une porte, sombre. L'inscription au-dessus, ''221c'', était légèrement encrassée.
- Je n'arrive pas à le louer, l'humidité est très présente dans les appartements en sous-sol, et bien sûr la luminosité n'est pas très bonne. Les fenêtres sont à hauteur du trottoir.
Elles descendirent les escaliers. La logeuse ouvrit et elles entrèrent.
-Il n'est pas très grand...
- Ça me suffira très bien, je n'ai pas besoin de plus.
La Française avança dans le salon aux murs défraîchient et moisient. Tout était à refaire, la peinture était écaillée, le papier peint décollé et à moitié arraché. Un miroir traînait là. Elle inspectait chaque détail et se tourna vers la propriétaire.
- Si vous le prenez je peux vous proposer un arrangement.
