La porte fut défoncée et Reeves les entendit. Allongé près de sa victime, encore endormie, qu'il caressait du bout de ses doigts, il se leva d'un bond pour les fuir. Seulement, il tomba nez à nez avec Lestrade. Il se stoppa face à l'arme braquée devant lui, mais prit d'un élan d'envie de liberté, il le poussa pour fuir mais la balle partie dans une de ses jambes pour l'immobiliser. Reeves s'écrasa alors au sol dans un hurlement. Il se retourna pour regarder sa jambe ensanglantée. Lestrade s'approcha, il n'«était pas là pour rigoler, il le retourna sur le ventre sans ménagement et lui passa les menottes avec le discours habituel.
Sherlock entra alors, il s'arrêta devant la scène avec John qui serrait les poings.
-J'espère qu'il ne sortira pas de si tôt.
-Je veillerais à ce que ça n'arrive pas. Dit Sherlock. Et je crois que Lestrade non plus.Il avança alors dans la maison en l'inspectant et trouva la porte de la cave. Il regarda John et descendit prudemment. Il découvrit alors le corps inconscient de Nina qui reposait sur un matelas couvert de moisissures bleue et verte. Il s'en approcha précipitamment en appelant John. Il s'agenouilla près du corps. Il prit alors son pouls et vérifia sa respiration. Il remarqua son collant déchiré et le sang.
-Elle respire. Elle a été droguée.
-Mon Dieu dans quel état elle est... Se précipita John vers elle.Il vérifia alors ses pupilles en essayant de la ramener parmi eux.
-Il faut la transporter aux urgences Sherlock. Dit le médecin, la voix tremblante et un peu perturbé.
Sherlock se leva chercher les secours qui se trouvait au-dessus. Lestrade le suivit aussi découvrant la cave. Il plaqua alors son bras contre son nez pour se protéger de l'odeur de la nourriture qui traînait là depuis des jours.
L'étudiante fut mise un brancard et emmenée au camion pour les premiers soins et être emmené jusqu'à l'hôpital.
-On va chercher s'il n'y a pas eu d'autres victimes. Ce malade ne va pas s'en tirer comme ça.
Il regarda son collègue prendre des photos de l'endroit. Les traces de lutte, la nourriture, le matelas. La seringue fut récupérée en pièce à conviction.
-John, on vous tiendra au courant, vous devriez la rejoindre..
-Bien sûr oui.
-Elle est au St Bartholomew's Hospital. Filez vite. Elle va avoir besoin de vous.
-Merci Greg. Sincèrement. Lui dit John.John sorti alors du salon, suivi de son ami. Ils montèrent alors dans le taxi auquel Sherlock avait demandé d'attendre plus loin.
-Comment u te sens ? Demanda Sherlock une fois à l'intérieur.
-Rassuré.. Et en colère.
-Je comprends..
-Non tu comprends pas. Répondit John.Il était si en colère contre son ami. Il rejetait la faute sur lui. Que lui avait-il pris de tout balancer à sa femme ? Ça ne devait être qu'une menace. Il n'avait pas pensé aux conséquences et voilà le résultat. A croire qu'il n'avait jamais vu de criminel. Il avait peur de l'état psychologique de sa nièce. Il hésita à appeler sa sœur pour la prévenir de ce qu'il s'était passé.
-C'est à elle de prendre cette décision...
-Pourquoi tu l'as fait ? Demanda John, complètement hors sujet.Sherlock regarda dehors et essaya de se détacher le plus possible de sa réponse.
-Pour la protéger.
-Tes menaces avaient suffi! Il n'avait rien retenté depuis !
-Qu'est-ce que tu en sais ? Elle ne raconte pas tout John ! Je l'ai découvert parce que je l'ai surpris !John le regarda un moment, le visage fermé.
-T'as raison.. C'est vrai.. Merde... Il soupira et repris. Tu voulais bien faire.. Il regarda par la fenêtre. J'ai peur..
-Je sais.. Mais on ne peut rien faire pour l'instant. Juste attendre.Ils arrivèrent aux urgences. Ils descendirent et payèrent la course avant d'entrer dans le bâtiment. Ils traversèrent les couloirs blancs et glacial en silence.
Ils entrèrent dans la chambre où le corps de la jeune femme se reposait. Elle s'était légèrement réveillée mais la dose de drogue qui avait été injectée dans son sang était forte, et la jeune femme s'était rendormi. Elle avait été nettoyé. Une perfusion, accrochée à son bras lui redonnait des couleurs.
-Messieurs, je suis le médecin qui s'est occupée de votre nièce. Se présenta un homme qui entrait dans la chambre doucement.
-Bonjour, oui.. John Watson. Il lui serra ma main. Comment va-t-elle?
-Eh bien, nous sommes en train de la nourrir et surtout de la réhydrater. Pour sa tête nous lui avons fait un scanner mais tout va bien, seulement une grosse plaie. Mais.. Nous devons lui faire une prise de sang pour vérifier si elle souffre de maladie sexuellement transmissible, une autre sera faite dans cinq jours. On attend son réveil pour attendre son consentement pour des examens gynécologiques plus poussés.
-Attendez. Le coupa John. Vous croyez que...
-Bien sûr qu'il l'a fait.. Répondit Sherlock si sérieusement.Le détective regarda la jeune femme, tandis que son ami resta bouche bée. Sa nièce, abusée sexuellement. Comment? Pourquoi elle? Sherlock dégluti un peu difficilement mais ne laissa rien paraître. Quant à John, il sentit une sensation désagréable inconnue au cœur.
-J'imagine qu'il y avait une manière plus élégante de vous le dire mais.. Je pensais que vous l'aviez compris. Excusez-moi.. C'était maladroit..
-Non.. Non.. Ce n'est pas votre faute. Euh.. John essaya de se ressaisir. La prise de sang dans cinq jours c'est pour vérifier une possible grossesse de son agresseur ?
-Oui..
-Bien.. Bien.. Merci..Le médecin prit congé après une signe de tête poli accompagné d'un sourire pincé.