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Mai 2021

France

PDV HAKIM

-Bref moi je bouge. dit Fram. Demain même heure?

-Oui. 

Il s'en va et je prend mes affaires. 

-Tu te casses? me demande Ken.

-Je vais voir Math-ilde.  je rajoute.

-Vous vous captez souvent non? demande Théo. 

-Non. 

-C'est bizarre. dit Ken. Alice m'a dit le contraire. 

-C'est une amie. je répond. 

-Hum hum. il répond.

-Oh et hein. je répond. 

Ils rigolent et je leur fait un doigt. Je descend à l'atelier. 

-Ca bosse? je demande.

-Le traiteur m'a confirmé qu'il assuré la soirée. J'ai envoyé toutes les invitations que j'ai à faire. Et j'ai envoyé à Théo le visuel qu'il voulait pour le partager. 

Mon portable vibre, c'est justement le visuel que Théo demande qu'on partage tous en story et à nos contacts.

-On le partage tous. je répond. 

-C'est gentil. 

-On se casse?

-Où ça?

-Soirée série? 

-D'accord.

Elle prend ces affaires et on va à sa voiture pour aller chez elle. On monte chez elle et je me pose.

-T'aime les lasagnes? elle me demande. 

-Ouais.

-Okay, bah j'en fais. 

Elle se met à cuisiner et je met un vynile.

-Tu sais que Zer2 serai jaloux de ta collection? je demande.  

-Ils sont jamais venu ici. 

-Faut que tu fasse une soirée. Je suis sur qu'ils kifferai fouillé partout. Une machine à écrire?

-J'adore. elle répond. Ecrire avec c'est juste satisfaisant.

-T'écris quoi?

-De tout.  La j'ai fait toute la typo pour l'expo avec. 

-Je peux regarder tes carnets de dessins?

-Vas-y.

Je prend le premier et feuillette. 

-C'est Ken ça?  je demande.

-Oui. 

-Tu nous dessine? 

-Je dessine ce que j'ai sous les yeux.  

Je le pose et j'en prend un plus ancien. C'est noir, des gros trait c'est très sombre. C'est le même visage d'homme sous différente couture. 

-Qui c'est? je demande. 

Elle regarde furtivement et reprend sa préparation.

-Adam. elle répond. 

-Ton ex?

-Ouais.

-Pourquoi c'est si noir? je me risque à demander. 

-J'ai plus de bière. Un verre de vin blanc?

-Pourquoi pas. je répond.  

-Ca va bien avec les pâtes en plus. elle répond.

Je pose ce carnet et je me met au bar face à elle. 

-Adam je l'ai rencontré vers mes 18 ans. Mais en réalité, il a toujours était dans ma vie. Il était beau, grand, blond aux yeux bleu. Tout à fait mon style. Il était drôle, intelligent et aussi ambitieux. Il me faisait rêver en me promettant un tas de chose. On parlait d'avenir, de famille, de voyage, de maison. C'était passionnel. elle sourit doucement. Quand on s'aimait c'était à l'excès et quand on se détester c'était violent. Pas physiquement envers moi ou envers lui. 

-Tout étais dans l'excès? 

-Ouais. On a jamais eu de juste milieu.

-Qu'est ce qu'il s'est passé?

-On devait partir en voyage, il devait passer me prendre. Notre premier voyage tous les deux. On l'avait planifier pendant des heures. On avait rendez vous dans un café avant le vol. Je suis arrivé en retard comme d'habitude. Mais il était toujours plus que moi. Alors j'ai attendu. L'heure du vol est arrivé, j'étais seule devant la porte d'embarquement. Il est pas venu, et c'était pas normal. Papa est venu me chercher, on est rentré à la maison. J'ai pas réussi à dormir j'étais trop inquiète. Il ne me répondait pas. Et y'a eu cet appel. Sa maman. Elle m'a annoncé qu'il avait eu un accident de voiture. Qu'il est décédé sur le coup. Je crois que maman ce souvient encore de mon cri ce matin là. La soeur d'Adam était une personne mauvaise, foncièrement. Elle était en internat dans mon lycée comme Adam. Parce qu'elle ne m'aimait pas, elle décidé que je n'avais pas le droit d'aller à l'enterrement.  Bêtement j'ai accepter, j'ai simplement envoyé des fleurs. Maman m'a promis qu'on irait une fois qu'il serai enterrait pour que je lui dise au revoir. Je l'aimais si fort que j'ai pas réussi à imaginer ma vie sans lui. J'ai voulu le rejoindre, j'ai pris ces médicaments. C'est Marius qui m'a retrouvé dans mon lit. 

Elle laisse ces lasagnes et boit une gorgée avant de s'asseoir sur son évier.  

-Dieu merci il est arrivé à temps. En sortant de l'hôpital on a été au cimetière. Il n'y avait pas de nom encore, mais simplement une tombe fraiche. Alors je suis rester et je lui ai parler. Je ne sais pas combien de temps je suis rester, mais j'ai pas cesser de parler de pleuré. Je suis tombé dans une dépression, maman avait arrêter de travailler pour s'occuper de moi. Ce jour là, il devait être 14 heures, on faisait un gâteau. Mon portable à sonnée. elle m'explique. J'ai décroché et c'était lui. 

-Adam?

-Oui. J'ai cru être folle. J'ai hurler. Maman à répondu et elle aussi à rien compris. On a pris la voiture, on a été chez sa mère. Et il nous a ouvert, il était tout souriant. 

Je vois une larme sur sa joue.

-Il a fait croire qu'il était mort, parce qu'il ne savait pas comment me quitter. Sa mère était okay avec cette idée. Et tout le reste c'était des coïncidences. J'ai faillit mourir pour lui. Et à partir de ça, j'ai vrillé. Il fallait que je partes de Berlin. Maman à contacter Nina, elle n'était pas heureuse mais c'était ce que je voulais. Les parents de Nina m'ont aider à m'établir ici. 

Je reste silencieux. 

-Avec le recul, notre relation était toxique, c'était destructeur. J'ai faillit mourir pour lui, parce que je l'aimais. 

-Tu l'as revu depuis?

-Oui. J'ai eu besoin d'explication. Il disait qu'il m'aimait plus et après que je lui manquer. C'était confu et ça a mener à rien. Aujourd'hui j'ai que de la haine pour lui. elle m'explique. Mais... 

-Mais il a brisé ta vision de l'amour.

-Il m'a brisé simplement. Victor est venu m'achever.

-Victor, le français? 

-Oui. elle répond. Mais tu en a assez appris pour ce soir. elle dit en se relevant. 

-Rassure moi tes frères l'ont cogné? 

-Johannes lui a casser le nez. elle pouffe de rire. 

Je me suis levé et on a fini les lasagnes ensemble. On s'est posé devant notre série et la blonde s'est endormi comme à chaque fois contre moi. Je l'ai couché dans le lit et je me suis mis à ces côtés. J'ai très mal dormi puisque sa nuit à été ponctué de cauchemar. J'ai pris le temps de réfléchir sur ces révélations. Tout son monde qu'elles s'est construit, c'est pour éviter de penser à ça, c'était pour survivre et définir sa personnalité. Celle que je pensais faible ne l'est absolument pas.


TeddyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant