La Vie N'est Pas Un Long Fleuve Tranquille {Terminée}

Chapitre 4

Quand le réveil sonna à 6h, je voulu l'éteindre me rendormir pour des heures de sommeil mais j'étais là pour travailler. J'allumai le four et sorti des viennoiserie à faire cuire, je préparai du café et du jus de fruit. Puis je commençais toutes mes préparation pour le brunch du midi. Comme promis Felipo me rejoint à 7h15

- Bonjour Charly, dit-il en me faisant la bise. Tu as bien dormi ?

- Peu mais très bien merci. Votre maison est spectaculaire.

- Merci. Quelques années de tournage, de bons placements et la voilà.

- C'est super. Vous voulez du café ?

- Je vais me servir Charly. Tu en fais déjà bien assez.

Je finis de préparer ma pâte à crêpes afin qu'elle puisse bien poser. Je fis deux gâteaux : un aux fruits secs et différentes noix et un à la banane. J'avais pris des fruits la veille donc je les coupais et en faisait une salade. Vers 9h, un concert de "Buenos Dias" et de "hola" débuta.

- Hola Charly, ¿ dormiste bien ? Me demanda Maria

- Sí Gracias y usted también ?

- Perfecto.

Mon espagnol revenait peu à peu à force de les entendre. Je pris une petite pause à ce moment. Il ne manquait que Colin. Le petit déjeuner était prêt et les gâteaux du brunch était en train de cuire. Avec l'accord de Felipo, je pus aller faire quelques longueurs dans la piscine. J'étais bien dans l'eau, elle était chaude et surtout il y avait le silence. C'était tellement agréable. Je crois que je redoutais surtout le réveil de Colin, quand il allait nous rejoindre. A midi, on commença le brunch même si Colin dormait encore, notre avion partait à 15h et on ne pouvait pas trop trainer. Je déposais tout sur la table. Et je finis des crêpes à la minute. Je proposais aussi de faire cuire des œufs en fonction des goûts de chacun. J'eus de la chance, à la différence de la semaine dernière où j'avais dû faire à la coque, au plat, en omelette. Là tout le monde voulait des œufs brouillés. Après avoir servi tout le monde, je pus m'asseoir et grignoter un peu. Colin se décida à descendre

- Buenos diás todos

Je me rendis compte que c'était la première fois que je l'entendais parler espagnol.

- Hola Chica, dit-il en m'embrassant la joue.

Ce qui ne passa bien sur pas inaperçu. Surtout quand je passais d'une couleur normal au rouge pétant. Je lui proposai de lui cuire des œufs et des crêpes toutes fraîches mais il refusa et prit ce que j'avais déjà préparé. Le voyage touchait à sa fin. Felipo et Rosa allaient avoir de quoi manger pendant encore une semaine avec les restes.
Deborah, ses parents et moi primes le chemin de l'aéroport après avoir dit au revoir à tout le monde. Moi qui avait peur de comment on allait devoir se comporter après notre nuit, Colin fit ce qu'il avait dit. Ni vu ni connu. Je sais pas si je n'étais pas un peu déçu...
Je m'endormis aussitôt que l'avion avait décollé. Dans la voiture qui nous ramenait Deborah et moi, Deborah discutait

- Tu penseras à m'établir la facture.

- Oh non Deborah, avec le week-end que vous venez de m'offrir, ça serait déplacer de ma part de vous faire payer les deux pauvres repas que j'ai cuisiné. Je n'ai même pas payé les nourritures.

- C'est toi qui voit Charly mais n'hésites pas, c'est ce qui était convenu.

- Je sais mais ça me fait plaisir. Je pourrais juste le rajouter dans mon book. Vous avez déjà fait tellement pour moi...

- N'hésites pas si tu as besoin.

Les semaines qui suivirent furent rudes. Je bossais presque toutes les semaines.  J'avais un ou deux repas traiteur et ensuite je dormais énormément. Au bout de deux mois, mon état de fatigue était vraiment pire et en plus je vomissais. Ma mère pensa comme moi à une gastro. Sauf que les vomissements étaient uniquement tous les matins. Heureusement ma mère était au travail la semaine. Je partis à la pharmacie chercher un test de grossesse. J'espérai que c'était une fausse alerte. J'en achetai 3 et je rentrai à la maison afin de les faire. 10 minutes plus tard, les 3 étaient positifs. Les tests m'en tombèrent des mains et une larme coula le long de ma joue. J'étais dans la merde et ce fut encore pire quand ma mère rentra et qu'elle me dit qu'on allait chez le gyneco. Elle avait aussi compris.
Une heure plus tard, le test était confirmé, j'étais enceinte depuis 9 semaines soit aux alentours du 26 février. Je savais moi que ça ne pouvait être que Colin mais le visage de ma mère se décomposa. Le médecin me demanda de passer plusieurs examens comme une prise de sang, des vitamines... je demandais au médecin si c'était grave que j'ai continué à prendre la pilule même après et ma mère demanda jusqu'à quand je pouvais avorter, je n'osais pas parler après ça. C'était très brutal. Le médecin annonça 14 semaines. Ma mère ne parla pas durant tout le retour à la maison, ça s'annonçait vraiment mal pour moi. En arrivant à la maison, mon père nous attendait