Chapitre 29

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La nuit fut horrible. Mes bébés n'étaient plus en moi et je ne pouvais pas les voir. Je devais attendre le lendemain. Je n'arrivais pas à dormir et quand j'y arrivais, je faisais des cauchemar. La sage-femme passa à plusieurs reprises pour m'aider à faire pipi et je sursautais. A 1h du matin, elle ne me laissa plus le choix et m'administra un calmant pour m'aider à dormir. Elle le voyait à ma tête que ça n'allait pas.

Le premier levé après la césarienne fut compliqué. Je voulais absolument me lever, je voulais aller voir mes filles mais ça tirait beaucoup. Colin était là et m'aider du mieux qu'il pouvait mais j'étais encore fatiguée et très irritée par la situation. Alors c'est de nouveau sur la chaise roulante que Colin m'emmena les retrouver. La sage femme était là et m'expliqua que Mia avait de grandes forces et qu'après discussion avec le pédiatre, ils voulaient essayer de lui donner du lait et du maternelle si possible.

- Avez vous allaiter votre premier enfant ?

- Oui oui et ça c'était bien passé, c'est juste qu'au bout d'un moment je n'en avais plus alors on est passé au lait en poudre mais si je peux je voudrais le faire aussi pour les filles.

- Les filles ne sont pas capable de prendre votre sein pour le moment. Nous allons vous installer un tire lait afin d'en extraire un peu pour Mia. Nous ferons la même chose pour Eva d'ici quelques jours.

- Oui très bien.

- Vous allez retourner dans votre chambre durant le tire lait et nous allons en profiter pour vous faire vos soins à votre cicatrice.

- OK.

- Comment ça va d'ailleurs ?

- Ça va, ça tire un peu.

- Si la cicatrisation est jolie, on pourra enlever les fils. Allez venez, laissons les dormir.

Je passe près de mes filles et je pose ma main sur leur petit ventre.

- Je reviens mes filles. Je vais vous chercher du lait. Je vous aime.

- Je reste là moi, dit Colin.

- D'accord je reviens vite.

La journée passa plus vite. Surtout quand ma mère et Deborah arrivèrent. Pour une fois, le décalage horaire avait du bon. Je pleurais de joie en les voyant, surtout lorsqu'elles me prirent dans leurs bras pour me dire que tout irait bien. Une fois mon lait tiré, une des sage femmes que je n'aimais pas trop donna le biberon à Mia. J'avais lu que ce n'était pas une bonne idée quand on voulait allaiter mais quand je vis que Mia réussit à boire mon lait et ne le régurgita pas. C'était une super nouvelle. Eva était plus petite et plus fragile, ils préféraient attendre un peu. Les mamies purent enfin découvrir leurs petites-filles. Elles furent moins bouleversées que moi par toutes ces machines. Elles avaient déjà vu pire et les enfants allaient très bien. Ça me rassura mais malgré tout, je n'aimais pas voir mes enfants ainsi. Le soir avant de partir, Colin m'enlaça tendrement :

- Elles vont bien et sont magnifiques. Avec une maman comme toi, elles ne peuvent qu'être forte.

- Tu es à moitié responsable de ce résultat. Elles auront ma beauté mais ta force.

Je rigolai puis il me demanda :

- Comment tu te sens ?

- Ça va. J'ai un peu mal au ventre mais ce n'est pas grave. Je suis contente que Mia prenne du lait autrement que par la sonde. Je suis impatiente qu'il lui enlève d'ailleurs. Je suis plus inquiète pour Eva qui est plus petite. Je vais essayer de la stimuler un peu plus. Alors mon moral remonte. Surtout avec l'arrivée de nos mamans.

- D'accord...

- Qu'est ce que tu as ? Tu as l'air pensif.

- Je vais devoir reprendre le tournage Charly.

La Vie N'est Pas Un Long Fleuve Tranquille {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant