La Vie N'est Pas Un Long Fleuve Tranquille {Terminée}

Chapitre 30

Aujourd’hui était l'un des plus beau jour de ma vie. J’allais enfin pouvoir sortir de l’hôpital avec mes filles après être resté plus d’un mois à la maternité. J’avais hâte. Surtout que Colin avait fini son tournage donc Déborah avait pu rentrer chez elle. Ça me prit du temps de rassembler nos affaires, faire le tour des personnes qui m'avaient accompagnés et soutenu durant ces longues semaines de stress. A ma demande, Colin avait acheté des chocolats pour que je puisse les offrir à chacune des personnes en question. Elles furent très touchées. L'une me dit que c'était la première fois que ça lui arrivait en 20 ans de carrière. Je sais qu'elles ne font que leur job mais je trouvais important de les remercier pour tout.

Colin vint me chercher à 14h après être passé au service finance pour payer l'hôpital. Heureusement que Colin gagnait bien sa vie parce que le système médical aux États-Unis n'a rien à voir avec la France. Rien n'a été pris en charge, il dut payer plus de 100 000$ entre l'accouchement sous césarienne, le service néonatale et mon séjour prolongé à plus de 1000$ la nuit.

Rafael, lui, était resté à la maison avec Maïna afin de lui éviter encore un aller-retour à l'hôpital car sur la fin, il venait presque tous les jours. Il ne faisait que me réclamer et Colin n'en pouvait plus de l'entendre pleurer alors même si je lui disais non, il cédait à Rafael. J'étais contente de les voir mais c'était dur pour tout le monde. Un soir, même, notre fils ne voulait pas partir et Colin avait dû le gronder en lui disant qu'il ne l'amènerait plus dans ces conditions. Les jours suivants, Rafael partait les larmes aux yeux mais sans crise et même si c'était dur de le voir comme ça, c'était plus facile pour tout le monde.

Partir de la maternité avait été très bizarre. Voir mes filles découvrir l'air frais, les installer dans la voiture avec nous d’autant plus. En arrivant à la maison, Rafael me sauta dans les bras en disant maman, il me serrait très fort le cou. Il avait tellement évolué en peu de temps, c'était impressionnant. Je lui fis plein de câlin et de bisous partout.

- Bienvenue à la maison Charly.

- Merci Maïna. Encore merci pour votre aide. Vous êtes un véritable ange.

- Ce fut avec plaisir, alors voilà les deux princesses... qu'est ce qu'elles vous ressemblent...

- Ah Colin m'a pourtant dit que c'était sa beauté à lui.

- Ah bon ? Elles vous ressemblent beaucoup pourtant.

Maïna n'avait pas compris la blague de Colin alors on ria.

- Tu viens, me dit Colin. J’ai une surprise pour toi.

- Ah bon… Allons voir ce que papa à fait

Il me tendit sa main que je pris et on le suivit à l’étage avec Rafael pendant que Maïna surveillait les filles qui dormaient à point fermé.

- Ferme les yeux, me dit-il en arrivant devant une des portes des chambres d'amis.

Qu’est-ce qu’il a fait ? Il me prend la main et me fait avancer avant de me stopper au milieu de la pièce et de me faire ouvrir les yeux. Là je découvre une magnifique chambre rose pâle avec plein de stickers de petites souris qui font de la balançoire, qui joue ensemble... des cœurs et des fleurs de toutes les couleurs, d’un côté un berceau, une table à langer et une armoire remplie toute à l’effigie de Mia et de l’autre côté exactement pareil mais au nom d’Eva. Deux fauteuils à bascule aussi sont présents.

- Ça te plait ? me demanda-t-il le sourire aux lèvres

- Oui c’est très beau et très gentil mais pourquoi tu as fait ça ?

- Parce que je veux que nos filles se sentent bien dans leur chambre.

- C'est magnifique vraiment mais tu n’aurais pas dû te donner autant de mal vu le peu de temps qu’elles vont passer dedans… je vais aller me renseigner pour leur faire leur passeport afin qu’on puisse rentrer en France. Et je crois qu'elles doivent avoir leur premier vaccin... enfin je...