Chapitre 38

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- Espère de connard, dit Colin en secouant sa main.

Passez l’effet de surprise, Gabriel le frappa à son tour.

- Je t’avais dit que si tu continuais à lui faire mal, je te pèterai la gueule, répondit Gabriel.

Colin devint rouge de colère. Ils échangèrent des coups dans le visage, dans le ventre.

- Arrêtez… s’il vous plait…

J’avais beau leur demander d’arrêter, c’était peine perdue. Je ne restai pas trop proche afin d’éviter de me prendre un coup. J’allai remplir un saladier d’eau et je leur jetai dessus au moment où la clochette de la porte d’entrée sonnait et où Deborah rentrait dans le magasin avec les enfants.

- Mon dieu, qu’est ce qui s’est passé ? demanda-t-elle
- Papa, cria Rafael en allant dans les bras de Colin.

Colin se mit à genou et serra Rafael.

- Papa tu saignes et tu es tout mouillé.
- Oh pardon mon chéri. Bonjour les filles.

Mais elles ne s’approchèrent pas. Moi j’étais toujours avec mon saladier à la main. Je ne savais même pas quoi dire.

- Je vais ramener les enfants à la maison Charly. Tu viendras les chercher tout à l’heure.
- OK merci, je dis la gorge nouée.

Déborah ne demanda pas plus d’informations et elle comprit que ce n’était pas le bon moment.

- Va avec mamie Rafael, je viendrai tout à l’heure vous voir, lui dit Colin.

- D’accord. Tu ne pars pas hein ?

- Non ne t’inquiète pas, dit-il en l’embrassant

La réflexion de mon fils me brisa le cœur. Deborah quitta la pièce et on se regarda tous en chien de faïence.

- Colin, je commençai.

- La ferme !

- Ne lui parle pas comme ça, dit Gabriel

- Ta gueule toi. Tu embrasses ma femme et tu crois que je ne vais pas te péter la gueule ?

- Viens je t’attends, répondit Gabriel

- Arrêtez, s’il vous plait. Gab tu peux garder la boutique, je vais aller parler à Colin.

- OK, façon je faisais la fermeture…

- Vous bossez ensemble, demanda Colin

- Oui, je répondis

- Putain c’est une blague !

- A demain Gab. Met de la glace sur ton œil

D’habitude, je lui faisais toujours la bise, autant dire là, je ne l’avais pas approché. Colin me suivit jusqu’à la voiture. Il n’ouvra pas la bouche durant tout le trajet. Le calme avant la tempête. En arrivant à la maison, Colin fonça à la salle de bain se rincer les mains et le visage. Pendant ce temps, je sortis un sac de petit pois du congélateur et je m’installai dans la cuisine. Quand il arriva, il m’arracha le sac des mains.

- Ça fait combien de temps que ça dure ? me demanda Colin

- C’est la première fois que ça arrive !

- A d’autres.

- Pourtant c’est la vérité. Ce n’était qu’un bisou

- Ce n’était qu’un bisou ? Tu te fous de ma gueule Charly ? Qu’est ce qui se serait passer si je n’étais pas arrivée ? Vous auriez baiser en plein milieu du magasin.

La Vie N'est Pas Un Long Fleuve Tranquille {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant