17 | Possesion malsaine 📘

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Présence de smut.

Chère journal, pourrais-tu demander à papa d'être moins au travail ?



Mara

— Qu'est-ce que tu as dit ? dis-je en descendant le reste des escaliers.

Clary est avachie dans le canapé avec Shirley.

— Oh, je raconte mon rencard avec Jack Spicher.

Difficile de ne pas l'entendre, elle parle si fort que je l'ai entendu de ma chambre là-haut. J'ai vu les photos sur le blog Twitter de la fac d'eux hier soir, et j'ai totalement fait taire la partie de moi qui pensait que le moment que nous avions partagé hier était important. Si important, que j'ai encore refusé un rencard avec Thorn qui est toujours dans mes cibles depuis des mois. Il m'a coincé dans les couloirs et m'a amené par la main dans le local d'entretien. Il m'a fait une scène de pourquoi je ne lui répondais pas à ses messages alors qu'il savait que c'était fini avec Dean. Il a même essayé d'enfoncer sa langue dans ma bouche.

Et j'ai fait, ce que je fais toujours, je lui ai proposé de faire semblant qu'il couchait avec moi si cela pouvait lui plaire, mais qu'il ne se passerait jamais rien.

— Oui j'ai entendu, mais la suite, il a dit quoi ?

La chaleur m'envahit avec l'impatience.

— Que ça faisait du bien de sortir avec une pom-pom qui n'était pas stupide et facile, comme... sa phrase s'évanouit et la peur envahit ses traits fins. Clary est jolie, une petite brune avec de jolies formes et un nez en trompette que j'envie, quant à son QI... il est plutôt proche d'une huître, elle n'avait même pas conscience de ce qu'elle disait avant que ça franchisse le bout de ses lèvres.

— Dis-le, la persuadé-je
— Comme toi, mais je...

Je n'attends pas ce qu'elle a à me dire, j'en ai assez. Je ne supporte plus le manque de respect qu'il me témoigne à chaque fois. On passe un moment intime hier, j'ai cru que.. que c'était important pour lui aussi. Qu'on était comme deux âmes qui s'unissaient. Mais une fois de plus, je me suis trompée.

Je quitte le salon et attrape la clef de ma voiture. Je suis encore en pyjama avec des crocs rose, mais je n'en ai rien à foutre. Je monte dans ma voiture et démarre le contact à la recherche de la maison universitaire de Jack. Ce connard ose dire que je suis quelqu'un de facile et pour couronner le tout de stupide ! C'en est trop et il ose dire ça à Clary ! CLARY ! La fille qui a déjà fait un plan a 4 à trois reprises dont dans les toilettes de la fac. La fille qui ne comprend une blague qu'au bout de cinq bonnes minutes.

La colère déferle sur moi comme une vague qui s'écrase contre un rocher. Putain de connard. J'écrase la pédale d'accélérateur. C'est une chose d'accepter que tous les étudiants m'insultent et pensent que toute la fac m'est passée dessus, j'accepte que les gens pensent que je suis une garce sans cœur. Mais stupide ! Stupide ! Il a osé parler de moi à son propre rencard, il aurait pu tout aussi bien dire mon nom alors qu'il était en elle. Je me sens insultée, mais pas seulement par ses mots.

Ma personne.

Je me sens vexée, meurtrie et peut-être même honteuse qu'il pense vraiment tout ce qu'il dit sur moi. Même avec la colère, même avec sa putain de vengeance, je pensais qu'il semblait un minimum sincère, un minimum quand il était près de moi. Il a joué. Tout le long il se foutait de moi. J'arrive devant la maison à étage de Spicher. Je ne suis venue ici que très rarement, lors des soirées mémorables que Todd organise.

Mes pieds se précipitent dehors, me dirigeant vers la porte en bois à grandes enjambées. La maison est simple, modeste, le crépi blanc sablé recouvre la façade, une petite allée en carrelage et un peu de gazon. La maison américaine de lotissement classique. Cela change de quand il y a des gobelets et des canettes de bière sur le sol, ou des fêtards qui vomissent à l'angle de la rue.

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