Sincity Frozen Campus

31 | Cauchemar obscur

ATTENTION PUBLICATION DE L'INTÉGRALITÉ DES CHAPITRES

TW !!!!

Chère journal, j'ai peur. Le noir me fait peur. J'aimerais avoir le courage de dormir sans une veilleuse ou la lumière de la salle de bain.

Mara

Il fait des pas sur lui-même. Se passant la main dans ses cheveux brun clair plusieurs fois. Sa mâchoire tremble. On dirait un tigre enfermé dans une cage. Il va de la porte de ma chambre à la fenêtre depuis déjà dix minutes tout en faisant des ronds nerveux. Je le détaille sans pouvoir bouger, peut être que si je ne bouge pas il oubliera ma présence.

Il m'a ramené la maison, il avait le code de sécurité et la clef. Il savait aussi que personne ne serait là ce soir. Comme si tout était prévu. Et je pense réellement que c'est le cas.

D'un coup, il écrase avec son zippo vert une pilule blanche sur ma commode. Avec une carte de crédit, qui ne doit, sans doute, ne pas être la sienne, il fait une ligne et la snif d'une traite. Quand il inspire et relève la tête, son regard verrons se pose sur moi.

Non. Il ne m'a pas oublié.

Il se lève et sort quelque chose de la poche arrière de son jean, la terreur me submerge directement, mon journal, il a mon journal. Je regarde instinctivement vers ma table de nuit pour vérifier, le tiroir est ouvert et l'intérieur est vide.

Il a mon journal.
Il l'ouvre et le feuillette

- Chère journal, je voudrais que papa m'aime encore, tu es vraiment une pleurnichade commente-t-il.

- Chère journal, j'ai embrassé un garçon aujourd'hui, et c'était traumatisant, parce que ce n'était pas moi n'est-ce pas, ma douce ?

- Chère journal, je voudrais que ma maman soit encore en vie, si tu savais combien elle s'en foutait de toi, crie-t-il.

Il continue à épeler mes secrets les plus inavouables. Ceux de l'ancienne moi. Ce qu'elle, elle aurait voulu. Je me bouche les oreilles et il déchire chaque page en les laissant tomber par terre. Je ne sais pas combien de temps ça dure, mais quand je cligne des yeux, il est devant moi,

— Ma douce Mara, tu es la plus belle chose que je n'ai jamais vue.

Il s'approche d'un pas félin. Je ne respire plus, par peur de le vexer.

— Il est temps, j'ai attendu assez longtemps.

Il se retourne et commence à secouer la tête comme un malade, il crie, comme s'il combattait un démon dans sa tête. Sans en prendre conscience, je suis debout. Il le remarque et avance vers moi, je recule tant que je peux jusqu'à ce que l'arrière de mes genoux tape ma commode.

— Alex on peut discuter, s'il te plaît

— NON ! Tu n'y échapperas pas cette fois, tu sais combien de fois j'ai rêvé de toi sous moi ?

La bile me monte à la bouche, sûrement autant de fois que moi j'en ai cauchemardé.

Il refait la même scène avec sa tête, la tenant avec ses deux mains et la secouant dans tous les sens. J'ai juste le temps de plonger ma main dans mon gilet et d'appuyer sur ma touche d'appel. Je sais que le dernier numéro que j'ai appelé est celui de Jack, il y a plusieurs semaines car je n'appelle jamais personne directement avec mon téléphone. S'il te plaît réponds.

J'entends un mini « allo ? » et fais semblant de tousser pour ne pas qu'Alex l'entende. Allez Mara tu peux le faire.

— Je t'en prie Alex, tu comptes faire quoi ? Ici dans ma chambre, mon père va bientôt rentrer.