19 | Feu de camps 📘

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Présence de smut 🫶🏻

Chère journal, j'aimerais connaitre un moment de bonheur un jour dans ma vie.


Mara

— Tu y vas avec qui alors Mara ? Me demande Shirley en mettant trop de poudre blanche sous ses beaux yeux pour son teint hâlé.

— Ahah, tu doutes de moi ?

— Il faut dire que maintenant que Hastings est avec Lana, Jack avec moi, Dean avec Clary, Wade avec sa rousse, Spike avec April et Todd avec sa nouvelle conquête de la soirée, il te reste plus que des seconds rôles.

Je reste scotchée devant le ton qu'emploie Shirley avec moi.

— Je te demande pardon ?

Je manque de m'étouffer et contourne la chaise pour venir m'asseoir sur la table en face d'elle, la stoppant dans l'application de son mascara. Je suis encore en peignoir, les cheveux retenus par un bandeau, prête à m'attaquer à mon teint. Elle relève la tête, ses yeux cherchant du soutien autour d'elle mais aucunes des filles ne la regardent, pas quand le loup est dans la bergerie.

Shirley baisse les yeux et tousse alors que je détaille durement son visage.

— Pardon, je... je me suis emportée.

La tension est palpable, il règne un silence de mort et on pourrait entendre les mouches voler s'il y en avait. Chacune attend ma réaction, ma punition, ma décision. Je pourrais la priver de danse pendant un mois, lui donner les lessives, la laisser à part pour la prochaine soirée, mais je ne sais pas pourquoi, je n'en ai tout simplement pas envie. Alors, après un temps qui parait suffisamment long, je souris de toutes mes dents, le sourire le plus hypocrite de ce monde et lui tapote l'épaule,

— Ce n'est rien, allons-nous amuser.

Quelqu'un sonne à la porte et je n'ai pas le temps de me lever, qu'une des filles est partie ouvrir.

— Qu'est-ce qu'il fait là, lui ?

Amanda s'esclaffe et on entend ses talons claquer sur le sol quand elle monte à l'étage.

Je pars vers le hall et découvre Samuel. Un gros vanity au bras et un sourire éclatant aux lèvres.

— Reloooooking ? Crie-t-il en ressemblant à une parodie exagérée d'un styliste homosexuel, et je l'aime pour ça. Mais ce n'est pas une parodie, c'est Samuel, une petite fée de bonne humeur que mon univers ne mérite clairement pas, pourtant je suis incapable de le chasser pour le moment. Je ne me suis jamais sentie aussi libre de dire, penser, vouloir ce que je veux qu'avec lui, et c'est ça que j'imaginais en imaginant la définition d'un ami.

Je l'invite à monter dans ma chambre et verrouille directement après qu'on y soit, les filles savent que Samuel est mon ami, mais je sais qu'elles parlent toujours derrière mon dos. Je ne suis pas assez stupide pour penser le contraire.

— Tu vas mettre quoi ?

Je positionne correctement le nœud de ma serviette pour pas que ça lâche et pars enfiler ma longue robe blanche. Elle est courte, avec un décolletée plongeant qui continent des petits ornements de fils doré sur les rebords. L'échancrement sur ma poitrine arrive presque sous mon nombril, cette robe est à mettre avec un maillot de bain, alors je l'accompagne d'un maillot doré tout simple sous les conseils avisés de Samuel qui m'a fait essayer un maillot beige et un rouge juste avant.

— Chaussures ?

Je donne un coup de menton en indiquant les petites sandales dorées au pied de mon dressing, mes cheveux sont déjà coiffés dans une grande et lisse queue de cheval, et je laisse Samuel me maquiller.

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