If you knew (PAUSE & REECRITURE)

Chapitre 31

ＲＡＩＳＯＮ

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⚠ Attention : ce chapitre contient des actes de violence, des mentions de substances illicites et des problèmes parentaux. Afin d'éviter de heurter la sensibilité de certains lecteurs, je vous conseille de sauter ce chapitre.

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Sa voix, douce mais vibrante d'émotion, me transperce comme une lame effleurant ma peau.

— Je t'aimais avant même que tu ne poses les yeux sur moi. Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais moi... je t'admirais bien avant que tu n'entendes parler de moi, du petit délinquant que j'étais.

Chaque mot pèse, s'infiltre en moi, soulève une vague de souvenirs que j'avais enfouis. Mon regard reste prisonnier du sien, captif de ces prunelles d'un bleu profond, où se mêlent tant de sentiments que je ne sais plus quoi en penser. Ses cheveux blonds, légèrement en bataille, tombent sur son front d'une manière qui me rappelle une époque où tout était plus simple. Où nous étions inséparables.

Il avance d'un pas. Puis un autre.

Mon cœur cogne brutalement contre ma poitrine, comme s'il tentait de me prévenir d'un danger imminent. Mais ce n'est pas du danger que je ressens. C'est autre chose. Quelque chose de plus profond. Plus violent.

Il n'y a qu'un souffle entre nous désormais. Son regard glisse sur mes lèvres, et un frisson me parcourt l'échine.

— Tu ne te rends pas compte, souffle-t-il, sa voix à peine audible.

— De quoi ?

— De ce que tu représentes pour moi. De ce que tu as toujours représenté.

Son front effleure le mien, son souffle chaud se mêle au mien, et je sens mon corps se tendre sous l'anticipation.

Puis il m'embrasse.

Un simple contact. Léger. Hésitant. Mais il met mon monde en feu.

Ma respiration se coupe. Je devrais le repousser, protester, lui dire qu'il n'a pas le droit de jouer avec moi après tout ce qui s'est passé. Mais au lieu de ça, mes mains s'accrochent à son t-shirt comme si ma vie en dépendait.

Il s'écarte légèrement, juste assez pour capter mon regard, pour lire dans mes yeux ce que je ressens sans que j'aie à le dire.

Et moi... moi, je comprends.

Il ne ment pas.

Il m'aime.

Il m'aime encore.

Sans plus réfléchir, mes doigts glissent dans ses cheveux, l'attirant contre moi. Cette fois, c'est moi qui l'embrasse. Avec une urgence que je ne savais pas posséder. Une faim que je ne peux plus contrôler.

Il répond aussitôt, sa main valide glissant sur mon dos, me pressant contre lui. Je sens son bras plâtré me frôler, maladroitement, mais je n'y prête pas attention. Pas quand son autre main explore ma taille, remonte lentement jusqu'à la courbe de mon cou, l'effleurant juste assez pour me faire frissonner.