Chapitre 8

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LOIN DU FILM

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Attention : Ce chapitre contient de la violence, de la brutalité et du sang. Afin de ne pas heurter sensibilité de certains lecteurs et d'éviter la reproduction de ces actes, je vous conseille de sauter ce chapitre.





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Pourquoi. Il. Est. Là ?

Je croise les bras, foudroyant du regard l'abruti qui se tient au volant. L'abruti.

Et, bien sûr, ma sœur Luna, installée à sa gauche avec un air satisfait.

Ah oui, j'avais oublié. Elle ne sait pas conduire. Évidemment.

Je reste figée, le cerveau en mode bug système. Est-ce que j'ai demandé un taxi abruti ? Non. Est-ce que j'ai invité cet abruti glacial à venir me chercher ? Absolument pas.

Luna, visiblement impatiente, lève les yeux au ciel avant de lâcher d'un ton autoritaire :

— Monte.

Je hausse un sourcil.

— Attends... Je rêve où t'as ramené ton chauffeur personnel au lieu de juste venir me chercher seule ?

Elle ne répond pas.

Je tourne mon regard vers l'abruti, qui ne daigne même pas lever les yeux vers moi. Il tambourine ses doigts sur le volant, l'air ennuyé comme si cette mission de sauvetage dérangeait son planning de prince arrogant.

— C'est bon, tu montes ou t'attends un carrosse ? lâche-t-il d'un ton froid, son regard braqué sur la route.

Charmant. Vraiment.

Avec un soupir exagéré, j'ouvre la portière et découvre Dulcinea à l'arrière, le nez dans son téléphone. Ses écouteurs vissés dans les oreilles, elle semble insensible au chaos ambiant.

Enfin... jusqu'à ce qu'elle m'aperçoive.

Soudain, elle arrache ses écouteurs, un énorme sourire sur le visage, et me tire dans la voiture avec une énergie incontrôlable.

— LYSIE CHÉRIE ! s'écrie-t-elle en m'écrasant dans une étreinte d'ours.

Je cligne des yeux, légèrement déconcertée par cette explosion d'affection.

— Euh... moi aussi, je suis contente de te voir ?

Elle relâche enfin son étreinte et s'étire comme si elle venait de gagner la bataille contre l'ennui.

— Dieu merci, je ne serai plus seule à m'ennuyer avec eux !

Je grimace en jetant un regard vers l'avant.

— Ouais, on va bien s'amuser...

— C'est bon, on y va ? grogne l'abruti, visiblement pressé d'en finir.

If you knew (PAUSE & REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant