CRISE
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⚠ Attention : ce chapitre décrit une scène de crise de panique. Afin d'éviter de heurter la sensibilité de certains lecteurs, je vous conseille de sauter ce chapitre.
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Mes paupières s'ouvrent lentement, attirées par la lueur pâle de la lune qui filtre à travers la fenêtre entrouverte. Le vent s'infiltre, balançant doucement les rideaux transparents dans une danse silencieuse. L'air est frais, apaisant, mais mon corps est encore lourd de sommeil.
Je suis allongée sur le ventre, une assiette vide à ma gauche, jonchée de miettes. L'écho lointain d'un rêve s'efface lentement de mon esprit alors que je me redresse avec effort, sentant chaque muscle protester contre ce mouvement trop brusque. Une lassitude sourde pèse sur moi.
Dans l'obscurité paisible de ma chambre, les contours familiers de mon mobilier se dessinent à peine. Les interrupteurs restent éteints, comme toujours. J'avais supplié James de faire peindre les murs en gris ou noir, mais il s'était obstiné à laisser ce blanc fade et impersonnel. Seuls mes posters rompaient cette monotonie : des paysages nocturnes, des affiches de films classiques. Des morceaux de moi épinglés aux murs.
Je soupire en attrapant mon assiette et me lève à contrecœur. Un frisson me parcourt lorsque mes pieds nus rencontrent le parquet froid. J'ouvre la porte et m'engage dans le couloir silencieux. La maison est plongée dans un calme presque irréel.
La porte de Luna est fermée.
En descendant les escaliers, une odeur de poisson et de riz chatouille mes narines. Une boîte de sushis repose sur le comptoir. Luna a dû commander pour moi. Mon estomac grogne.
Je pose mon assiette dans l'évier, mes doigts effleurent le bord de la boîte en plastique. L'envie est trop forte.
Mais au moment où je m'apprête à l'ouvrir, une présence abominable surgit du néant.
Un cafard.
Son corps brun et luisant se détache contre le bois du plan de travail. Il est immobile, mais ses antennes frémissent légèrement.
Oh, merde.
L'air se bloque dans ma gorge. Mon cœur cogne violemment contre ma poitrine.
Ne panique pas.
Je veux fuir, mais mes muscles se figent. Mes yeux restent rivés sur la créature, comme hypnotisés par l'horreur absolue qu'elle représente.
— Tout doux, petit cafard... murmurai-je d'une voix tremblante. Ne bouge pas. Je vais juste... partir, d'accord ?
Il ne bouge pas.
L'espoir naît. Peut-être que si je recule doucement, sans faire de bruit...
Mais les cafards n'ont aucune pitié.
D'un coup, il vole.
Vers moi.
Un hurlement déchiré s'étrangle dans ma gorge tandis que je bondis en arrière, percutant une chaise qui s'écrase au sol dans un fracas assourdissant. Mon souffle se coupe. La panique me dévore vivante.
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If you knew (PAUSE & REECRITURE)
عاطفية« Elle s'appelait Lysiane. Seize ans. Un cœur à la dérive, un lycée comme champ de bataille » À son arrivée au lycée, sa vie tranquille vole en éclats. Entre Maxence, son ex devenu l'amoureux de son amie, et Tyler, beau, populaire, mystérieux... et...
