If you knew (PAUSE & REECRITURE)

Chapitre 30

ＨＥＬＬＯ， ＭＡ ＰＬＵＳ ＢＥＬＬＥ

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L'abruti s'est disputé avec ma sœur à cause d'une histoire de tromperie. En gros, une fille lui a demandé l'heure, il lui a répondu, et Luna a décidé que c'était une trahison digne d'un mélodrame en trois actes.

Ma sœur est persuadée qu'il l'a trompée, et lui jure que non. Selon lui, elle a cette fâcheuse habitude de l'accuser de tout et n'importe quoi, et il commence à en avoir sérieusement marre.

— Ça me saoule. Si elle en a marre de moi, qu'elle rompe, lâche-t-il d'un ton glacial. Moi, j'ai aucun problème avec elle, c'est elle qui en invente tous les jours.

— Je connais ma sœur, répondis-je en haussant les épaules. C'est vrai qu'elle dramatise tout... Mais peut-être qu'elle fait ça par amour ?

Il ricane, un son sec et sans chaleur.

— Ah ouais ? Si c'est ça, on devrait réévaluer la définition du mot amour. Parce que, là, ça ressemble plus à une mise à mort psychologique.

Je ne peux pas dire qu'il a complètement tort. Luna a toujours été possessive, mais là, elle semble avoir poussé son talent à un tout autre niveau. Elle était déjà comme ça avec Dulcinea, mais avec l'abruti, c'est pire. Et pourtant, il reste. Ce qui prouve qu'il l'aime vraiment... ou qu'il a un sérieux problème d'attachement.

— Tu connais ta sœur, finit-il par dire en me lançant un regard. Alors, je fais quoi ?

Je soupire. Je connais Luna, oui, mais je ne suis pas une experte en relations amoureuses.

— Parle-lui.

— Déjà fait. Elle a bloqué mon numéro.

— Alors montre-lui que tu l'aimes. Je sais pas, achète-lui des fleurs, écris-lui un mot dégoulinant de romantisme, fais un truc mignon.

Il croise les bras, visiblement peu convaincu.

— Des fleurs ?

— Oui, des fleurs. Ces trucs colorés que les gens normaux offrent pour s'excuser.

Il reste silencieux, visiblement en plein débat intérieur, puis se gratte la nuque et finit par demander :

— C'est quoi, sa fleur préférée ?

Je le fixe, choquée.

— Tu sors avec elle depuis combien de temps, déjà ?

— Ça a un rapport ?

— Oh, aucun. Juste que t'es censé connaître ce genre de détail sur ta copine. Mais bon, clairement, la communication, c'est pas votre point fort.

Il lève les yeux au ciel, exaspéré.

— Toi, t'as une fleur préférée ?

— Non. Les fleurs, c'est surfait. Mais c'est pas la question.

Je me lève en tenant toujours Catherine et lui lance :

— Viens, on va chez un fleuriste.

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— Des magnolias ? Sérieusement ? Elle a vraiment des goûts étranges, ta sœur.

L'abruti observe le bouquet d'un air perplexe, comme s'il venait de découvrir que Luna était secrètement une extraterrestre.