Chapitre 11

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AMUSE-BOUCHE

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Attention : ce chapitre décrit une scène de tension et d'excitation. Afin d'éviter diter la sensibilité de certains lecteurs, je vous conseille de sauter ce chapitre.





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Mon téléphone vibre alors que je marche. Un sourire s'étire sur mon visage en voyant le nom du contact s'afficher.

– Al–

– TOI !!!

J'éloigne rapidement mon téléphone. Après une pause, je le repositionne avec prudence contre mon oreille.

– Tu ne pourrais pas, je sais pas, agir comme un être humain normal, Cassie ? soupirai-je, déjà fatiguée par ce qui allait suivre.

– Oh, excuse-moi, Madame l'Amnésique. TU SORS DE CHEZ TOI, ALORS QUE TU AS UNE SOIRÉE CE SOIR ?!

Ah. Voilà donc le drame du jour. J'avais oublié cette foutue soirée. Quelle tragédie.

– J'ai raté un décret qui interdit les balades avant une fête ? rétorquai-je avec une pointe d'exaspération.

– Non, mais je sais très bien que tu es capable de te volatiliser juste pour éviter d'y aller.

Touchée. Cassie 1 – Moi 0. Je roule des yeux, sentant déjà la pression monter. Bon, techniquement, elle n'a pas tort.

– Cassie, je te promets que j'irai. J'avais juste envie de marcher.

– Va explorer ta garde-robe plutôt, au lieu de la ville, réplique-t-elle sèchement.

Et sur ces mots pleins d'amour, elle raccroche. Je fixe mon écran, incrédule. 

Puisque Madame la Dictatrice tient tant à ce que je sois présente à cette stupide soirée, autant me rebeller à ma façon. Direction un café.

Une fois installée près de la fenêtre, je commande un latte macchiato et deux croissants au beurre. La vraie thérapie, c'est ça. Pas ces médicaments ni ces séances imposées. Juste un bon café et du gras.

Je mords dans mon croissant, savourant la texture croustillante, et observe distraitement la rue animée. Les gens marchent, insouciants, plongés dans leurs vies bien rangées. Si seulement ça pouvait être aussi simple.

Mais bien sûr, le destin refuse que je profite d'un moment de paix. Mon téléphone sonne à nouveau.

Sans vérifier l'appelant, je décroche, espérant que ce ne soit pas Cassie pour une nouvelle injonction.

– Allô ?

– LYSIE CHÉRIE !

Je ferme les yeux. Super.

– Comment va mon petit sucre ? poursuit James, mon oncle adoré, avec son enthousiasme habituel.

Je roule des yeux. Sérieusement ? Ce surnom encore ? Il pourrait au moins faire semblant de me prendre au sérieux.

If you knew (PAUSE & REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant