Chapitre 38

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MISE EN GARDE

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Attention : cette scène contient des actes et des propos à caractère sexuel. Afin ne pas heurter la sensibilité de certains lecteurs et d'éviter de leur causer du tort, je vous conseille de sauter ce chapitre.











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Le silence nous enferme.

Le pire, c'est que je comprends.

Tout en moi hurle de fuir, mais mon corps, lui, refuse de bouger. Ce feu dans ses yeux, je le ressens aussi. Cette tension, ce besoin...

C'est une folie partagée.

Je frémis sous la caresse de ses doigts. Il le sent. Il le sait.

— Ne fais pas ça... murmurai-je.

Ses lèvres effleurent les miennes.

Un choc électrique me traverse.

Ce contact, aussi infime soit-il, réduit en cendres toutes mes barrières. Je ferme les yeux malgré moi, incapable de résister.

Son baiser est lent, profond, désespéré. Un mélange d'obsession et de besoin viscéral. Une décharge qui m'ébranle jusqu'à l'âme.

Je m'accroche à lui.

C'est un abîme.

Et je suis en train d'y sombrer.

Il se détache brusquement, haletant.

Ses pupilles sont dilatées, son regard fébrile.

— Putain... souffle-t-il en passant une main sur son visage, comme s'il venait de réaliser l'ampleur de ce qu'il vient de faire.

Je le fixe, tremblante.

J'attends.

J'attends qu'il cède complètement, qu'il m'entraîne avec lui dans cette folie.

Mais au lieu de ça, il recule.

— Non, dit-il d'une voix rauque et brisée. C'était une erreur.

Et moi, je reste là, le cœur en lambeaux, consumée par ce désir interdit.

Ce n'était pas une erreur.

C'était une évidence. Une fatalité.

Je resserre mes bras autour de sa nuque, mes doigts s'agrippant à sa peau comme si je pouvais m'ancrer en lui. Je cherche ses lèvres, et cette fois, il ne recule pas. Il me prend, il me dévore, avec une intensité brute, dévorante. Ce baiser n'a rien de tendre. Il est violent, affamé, presque douloureux. Nous sommes deux feux se consumant l'un l'autre, des âmes trop brûlantes pour s'éteindre seules.

Son corps se presse contre le mien avec une urgence fiévreuse, me bloquant contre le mur, me coupant toute échappatoire. Pas que je veuille fuir. Pas maintenant. Ses mains s'égarent sur ma peau, brûlantes et insatiables. Il me touche comme un homme qui a trop attendu, comme un damné trouvant enfin son exutoire.

Et moi... moi, je le laisse faire.

Un frisson me parcourt quand il rompt le baiser pour glisser sa bouche le long de mon cou, ses lèvres brûlantes laissant une traînée incandescente sur mon épiderme. Il inspire profondément, ses doigts serrant mes hanches avec une possessivité troublante.

— Putain... c'est plutôt toi qui me possèdes, mon poussin... murmure-t-il, sa voix rauque et brisée.

Il m'embrasse encore, plus bas cette fois, sa langue effleurant ma clavicule. Chaque contact est une brûlure, une marque invisible qu'il grave sur moi. Sa main s'infiltre sous mon haut, caresse ma peau nue, remonte lentement jusqu'à mon sein. Il ne se précipite pas. Il savoure. Il m'étudie comme s'il voulait mémoriser chaque frémissement, chaque réaction, chaque soupir retenu.

If you knew (PAUSE & REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant