Chapitre 2

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✦ CHAPITRE 42✦

Partie II – Chapitre Deuxième
« Déni »







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⚠️ Avertissement de contenu :

Ce chapitre aborde des thèmes sensibles tels que la consommation des substances illicites, des tentatives de viol, les dérives liées à une adolescence troublée, les conflits familiaux ainsi que les influences néfastes de certaines fréquentations, ainsi que des propos à caractère brutes et sexuels. Ces éléments sont décrits dans un but narratif et ne constituent en aucun cas une apologie de ces comportements.

Par respect pour la sensibilité de chacun, il est conseillé aux lecteurs qui pourraient être affectés par ces sujets de passer ce chapitre.







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J'avance en titubant. Un rire idiot échappe de mes lèvres sans que je sache pourquoi. Le monde tangue autour de moi, et chaque pas me donne l'impression de flotter. Le temps m'échappe complètement. Meredith a disparu de mon champ de vision depuis longtemps déjà.

L'étage est plongé dans une pénombre brisée par la lumière clignotante des veilleuses et les ombres mouvantes des corps pressés les uns contre les autres. Je m'appuie contre un mur, toujours hilare, le souffle court. D'un geste maladroit, je passe une main dans mes cheveux humides, et une sensation brutale me frappe : une envie urgente de pisser.

J'ouvre la première porte qui se présente. C'est une salle de bain est bondée avec un nuage épais de fumée qui flotte au-dessus des têtes. Des gens rient, sniffent, s'embrassent comme si l'espace exigu était un sanctuaire de débauche. Je referme la porte précipitamment et en ouvre une autre.

Cette fois, c'est une chambre. Un soulagement immédiat m'envahit. Je m'y engouffre et m'adosse contre la porte, essayant de reprendre mes esprits.

Le couloir s'étire devant moi, faiblement éclairé. J'avance prudemment, mon regard glisse sur une porte entrouverte. Jusqu'à ce que je m'arrête net.

Devant moi, une scène se joue comme dans un film dont je serais la spectatrice invisible : une fille à genoux, la tête enfoncée entre les cuisses d'un type affalé sur le lit. Il ne la regarde même pas, son attention est rivée sur l'écran lumineux de son téléphone. Ni l'un ni l'autre ne semble remarquer ma présence.

Un goût amer me monte à la gorge, mais je détourne les yeux et continue mon chemin. J'ouvre l'autre porte d'un geste fébrile, et cette fois, c'est la bonne.

Je referme derrière moi et me laisse tomber sur la cuvette. Mon cœur bat trop vite, ma peau brûle sous l'effet des substances qui dansent encore dans mes veines. J'attrape mon téléphone d'une main tremblante et jette un coup d'œil à l'écran : 2h02.

Je respire un instant avant de me relever et de quitter la pièce. Le couloir semble encore plus étroit qu'avant. J'avance d'un pas hésitant. Le type du lit n'est plus là. Il est désormais debout, juste devant moi, bloquant le passage. Son regard me parcourt lentement, comme s'il jaugeait une marchandise. Un frisson me parcourt l'échine.

— Je peux passer ? demandai-je d'une voix trop faible, étrangère à mes propres oreilles.

Il ne bouge pas. Au contraire, il avance. Je recule d'un pas, le dos heurtant le mur. Un rire silencieux étire ses lèvres. J'essaie de me faufiler sur le côté, mais sa main agrippe ma taille. Tout bascule en une fraction de seconde. Il me jette violemment sur le lit.

L'air quitte mes poumons sous le choc, et une douleur sourde explose dans mon dos. Il est sur moi avant même que je puisse réagir, son odeur de sueur et d'alcool m'emplissent les narines. Je lève le genou et frappe de toutes mes forces, entre ses jambes. Un râle de douleur lui échappe. Il se plie en deux, une main serrée contre son entrejambe.

If you knew (PAUSE & REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant