Juste une fois, ou plus.

Chapitre 21. La vie continue.

- Arnaud, pourquoi tu fais tout ça pour moi ?

- Parce que t'es mon meilleur ami et que je tiens à toi. Dis-je en sortant l'assiette du micro-onde pour lui donner.

- Merci.

- Je te laisse manger... Si t'as besoin de moi, tu m'appelles et on se verra peut-être demain.

- Ok.

Il dépose l'assiette avant de s'approcher de moi. Je le prends dans mes bras simplement et rapidement avant de m'éloigner de Jérémy en le regardant, en voyant ses beau yeux au bord des larmes.

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Point de vue de Jérémy.

Me voilà tout seul chez moi. Arnaud vient de partir, j'ai commencé à manger mon morceau de pizza sans appétit debout dans la cuisine. Je débarrasse mon assiette avant de donner des croquettes à Marly et Jocker, ils mangent directement pendant que je range le sac de nourriture avant de m'asseoir sur le carrelage contre une armoire de la cuisine tout près des chiens que j'observe. Ils viennent me voir étonnamment plus calme que d'habitude, je caresse mon petit Jocker pendant que Marly me léche le bras. Les minutes passent, de longues minutes ou je n'ai fait que réfléchir, penser à toutes cette situation, à la semaine, à Lorie... Je ne vais pas la sortir de ma tête comme ça. Je pense aussi à Arnaud, le fait qu'il soit tellement adorable avec moi, j'ai de la chance qu'il soit mon meilleur ami. Je me lève et je marche jusqu'au salon, en parcourant la pièce très calme du regard. Ça me fait bizarre d'être seul chez moi, j'aimerais beaucoup qu'Arnaud revienne.

Vêtu simplement d'un caleçon dans ma salle de bain, je presse sur le tube pour y faire sortir la pâte blanche et bleu sur les poils de ma brosse à dents avant de la mettre en bouche. Tout en brossant mes dents tranquillement, je remarque autour de moi du maquillage, du parfum, et d'autres affaires de Lorie. Je crache et je rince ma bouche avant de prendre la bouteille de parfum dans ma main pour en asperger mon avant-bras dans le bute de humer cette délicate et délicieuse odeur en repensant au bon moment que j'ai pu partager avec elle... Ça me brise un peu plus le cœur en repensant à elle, à notre relation qui existe plus. Ses affaires finissent également dans un sac poubelle, bien que j'ai beaucoup hésité à garder sa bouteille de parfum, mais à quoi ça me servirait? À me rendre nostalgique et malheureux...

Je récupère un oreiller et une couverture pour aller m'installer sur le petit canapé de mon bureau et y passer ma nuit, le reste de la nuit, il est déjà bientôt 3h du matin et je crois bien que je ne vais pas beaucoup dormir.

4h du matin passé, je me redresse dans le canapé en ne parvenant pas à trouver le sommeil. Je regarde mon aquarium allumé à mes côté, la seul lumière de la pièce. Les poissons nagent en toute détente sous mon regard fatigué. Une pensée me parvient en tête, tout à l'heure quand ma main s'est retrouvée entre les mains d'Arnaud, ses mains chaudes et je dois l'admettre, très douces. Ça ma surpris... Ça me surprend encore puisque j'y pense. Agréablement surprenant et apaisant.

J'arriverais pas à dormir, ça ne sert à rien de rester là. Je me lève et je vais mettre un short et un débardeur pour faire du sport à 5h du matin et me vider la tête.

Quelques heures plus tard, le lundi 20 septembre 2021 à 9h05.

Point de vue d'Arnaud.

Debout dans ma chambre, je réponds à un sms de Margot pour confirmer mon tour de récupérer Albert à l'école aujourd'hui et de passer la soirée avec lui avant de partir demain matin à Joué-lés-tours pour jouer mon spectacle. Le sms est envoyé, j'enchaîne juste après en partant chercher Guillaume dans mes contacts dans le but de lui téléphoner. Il répond, avec des bruits de moteur de voiture et de la ville en fond.

- Oui Arnaud.

- Ça va depuis samedi ?

- Oui très bien.

- Tu vas à la prod aujourd'hui je crois ?

- Oui je suis en route pour rejoindre Jérémy et toi ?

- Moi non, je n'ai pas le temps, je vais me reposer pour demain et commencer à préparer mon déménagement.

- Ah oui, ok.

- Je voulais te prévenir que... Tu risques de trouver Jérémy, pas vraiment dans son assiette... Ne lui pose pas 10 000 questions Guillaume.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Ne lui dis pas que tu es au courant et que je te l'ai dit. Tu sais, cette histoire avec sa copine... Il est au courant maintenant, depuis peu.

- Ah merde... Comment il l'a su ?

- Ah... Je vais te passer les détails, désolé... Déjà qu'il serait pas content s'il apprenait que je te l'ai dit... je vais rien te raconter.

- Je comprends Arnaud, pas de soucis.

- Aller, bonne séance d'écriture, je vais retourner à mes affaires.

- Ok à plus, bisou.

- Bisou Guillaume. Dis-je avant de raccrocher.

Je rassemble mes affaires, en y faisant le tri, pour préparer mon déménagement en espérant être dans mon nouveau appartement pour cette fin d'année. Je pense beaucoup à Jérémy, à toute la journée d'hier. J'ai envie de le voir, mais c'est bien aussi de le laisser un peu tranquille. J'ai peur d'être trop sur son dos ou de le couvrir. Il est adulte et fort, il n'a pas besoin que je sois collé à lui, même si c'est ce que je voudrais, faut que je pense à lui et pas à ce que je voudrais moi. Je l'appellerai ce soir pour voir comment s'est passé sa 2ème journée de célibataire. Je repense énormément à nos rapprochement physique, ces nombreuse étreintes, son corps près du mien sur un matelas, sa main entre les miennes... Je me fais pas trop d'illusion, il a juste besoin de réconfort et d'une chaleur humaine sans forcément voir plus loin.

Point de vue de Jérémy.

Ça fait deux heures qu'on travaille avec Guillaume. On cherche des idées, il écrit sur son ordinateur, j'essaie de rester concentré en déverrouillant très souvent mon téléphone, dans l'attente d'un appel ou d'un sms d'Arnaud. Il s'en fiche de comment je vais ou quoi? Il était au petit soins hier et aujourd'hui plus rien. C'est pareil pour Guillaume, il doit voir que je ne suis pas à fond dans l'écriture et il me pose aucune question, cela dit, tant mieux, j'ai pas envie de raconter mes problèmes de couple maintenant, je me sens assez débile et ridicule comme ça de m'être fait prendre pour un con.

- C'est drôle ça. S'exclame Guillaume en rigolant d'une idée pour son spectacle.

- Très drôle. Dis-je avec un faux sourire avant d'expirer dans ma cigarette électronique.

Un blanc s'installe juste après entre nous, je regarde Guillaume qui est pensif et mal à l'aise.

- Quoi ? Demandais-je a mon ami qui est silencieux.

- Rien.

- Bah si dis-moi, il y a un malaise là.

- Tu n'as pas l'air en forme Jerem et je me demandais pourquoi, c'est tout.

- En effet, ce n'est pas la grande forme... C'est terminé avec Lorie, mais j'ai pas envie d'en parler... La vie continue de toute façon. Dis-je avec la gorge serrée douloureusement.

Guillaume ne dit pas un mot en me regardant avec empathie et bienveillance. Ça me convient, j'apprécie son silence. Je préfère ça, plutôt qu'il me dise qu'il comprend ou autre chose de se genre alors qu'il n'en penserait pas un mot.

22h00.

Derrière le volant, devant le portail de chez moi éclairé par les fard de ma voiture. Je rentre chez moi et je sens mon cœur s'accélérer en voyant la voiture de Lorie dans la cour.

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C'était le chapitre 21. J'espère qu'il vous aura plu bien qu'il n'est pas hyper passionnant, mais je vais me rattraper pour le prochain :D

À bientôt !

Correctrice Fauline97