Juste une fois, ou plus.

Chapitre 28. Attention à notre fils.

Toute la soirée, moi et Arnaud avons rempli des boîtes en carton de ses affaires tout en faisant du tri au passage. Albert nous a un peu aidé du haut de ses 6 ans en étant étrangement calme et pensif. À quoi peut-on bien penser à son âge?

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Jeudi 21 octobre 2021 à 9h. Soit 5 jours plus tard.

Point de vue d'Arnaud.

Dans mon salon, je cherche le pull que j'avais mis hier. Je fouille dans les coussins du canapé mais impossible de mettre la main dessus. Il y a un bordel pas possible dans cet appartement, beaucoup trop de boîtes en carton, j'en ai marre. En soit, c'est pas très grave qu'il me manque un pull, mais bon j'aurais voulu le mettre dans la machine à laver avec d'autres vêtements, tant pis.

Je reste debout au milieu du salon en bazar. Me remémorant la journée d'hier... Jérémy est parti de mon appartement hier pour aller sur plusieurs villes jouer son spectacle...

~ Flash back ~

Quand je rentre dans le salon, Jérémy est dos à moi légèrement penché sur le canapé pour fourrer rapidement quelque chose dans son sac déjà bien rempli par ses affaires. Je n'y prête pas attention trop occupé à contempler ses fesses parfaitement mises en valeur dans un jeans bleu clair assez serrant. Il ferme sauvagement son sac avant de se retourner sur moi nerveusement comme s'il avait fait une connerie.

- Tout va bien Jerem ? Tu as tout récupéré ?

- Oui, je vais passer chez moi avant de partir.

~ Fin du Flash back ~

Jérémy a pris mon pull, c'est certain. Il est taré ce mec, pensais-je avec un léger sourire attendri en devinant la raison de son vol. C'est adorable d'avoir besoin de prendre un vêtement à moi pour partir, mais il aurait pu me le demander, je ne me moquerais pas de lui et je lui aurais laissé avec plaisir. J'ai trop envie de le taquiner sur ça, c'est tellement drôle de le voir gêné.

Je me prépare pour aller faire un footing dans le but de baisser ma libido un peu trop haute suite à ces quelques jours passés en compagnie d'un Jérémy très tactile. Je suis content qu'il soit parti et qu'on ne se verra pas pendant plusieurs jours, ça va me faire des vacances et une pause d'être loin de lui. J'adore l'avoir près de moi, mais là, c'est très compliqué, il m'étouffe et il me rend dingue quand il se colle à moi et quand il me caresse sous mes vêtements. Jérémy est de plus en plus tactile et moi j'ai de moins en moins la force de retenir mes pulsions. C'est dur, c'est frustrant, j'en ai marre et en même temps j'aime beaucoup ressentir ce désir que j'assouvirai certainement jamais. Combien de temps ça va durer avant que ça ne parte trop loin et qu'il me soit impossible de le repousser ou de retenir un geste interdit, voir lui sauter dessus pour lui voler un baiser. Si je lui en parle ou si je craque, je pense que Jérémy arrêterait directement d'être proche de moi et je ne veux pas pour l'instant.

Je me vide la tête en courant dans un parc de Paris, ne pensant qu'à ma respiration tout en regardant devant moi, le petit chemin en béton avec quelques feuilles mortes jeunes, oranges ou encore brune légèrement mouillées et collées sur le sol. Sur les côtés, des arbres un petit peu dénudés, des noisettes et des marrons prêt à tomber, aux couleurs plus clair que les yeux de mon Jérémy.

Un peu plus tard à 13h.

Je continue à mon rythme de remplir des caisses en carton, je note avec un marqueur indélébile sur les boîtes pour savoir plus facilement ce qu'ils contiennent, quand soudain quelqu'un sonne à la porte de mon appartement. Je n'attends personne en particulier... J'enjambe une caisse pour aller jusqu'à la porte et pouvoir ouvrir à la personne mon feutre en main. Je suis un peu surpris de découvrir Margot sur mon palier, mon ex-femme et la mère de mon fils. D'habitude elle ne vient jamais me rendre visite à par quand c'est pour venir chercher ou me déposer Albert. Je la fais rentrer en la saluant.