Juste une fois, ou plus.

Chapitre 20. Du rangement qui fait désordres.

Bien que je sois occupé, je ressasse et je revois la scène d'hier, Lorie avec cet homme. J'ai le cœur lourd, je suis en colère... En colère de n'avoir rien remarqué, de ne pas avoir cru Arnaud, triste, brisé, déçu de Lorie de m'avoir fait un coup pareil, de m'avoir menti, et pourtant, malgré tout ça, elle me manque, ses bisous, sa peau, tout me manque, mais aussi, je la déteste, ce qu'elle a fait n'est pas réparable, c'est impardonnable. 

Alors qu'Arnaud s'est assoupi dans mon salon, je monte à l'étage, jusque dans ma chambre avec plusieurs sacs poubelle et un tourne-vice.

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Point de vue de Jérémy.

J'arrache énergiquement le draps du matelas pour le fourrer rapidement dans un sac poubelle avec les oreillers. Je pourrais simplement les laver, mais si je les gardes, j'aurai toujours une pensée pour Lorie et pour cette affreuse découverte, son mensonge...
Je balance les sacs remplis dans un coin de la pièce avant de soulever le matelas et de le mettre debout contre un mur. Je veux me débarrasser de tout ça et ne peux plus voir tout ce qui me rappelle cette relation et cette trahison... Mon regard se pose sur une paire de chaussettes pour homme que je prends entre mon pouce et mon index en me rendant compte qu'elles ne sont pas à moi. Elles rejoigne très vite le sac poubelle avant de m'occuper des vis du lit avec ce tournevis, sauf que rien ne va comme je le voudrais...

Point de vue d'Arnaud.

Je suis réveillé par du bruit à l'étage. Qu'est-ce qu'il fabrique encore?! Pensais-je en me frottant le visage encore endormi avant de me lever du canapé pour le rejoindre. Je rentre dans la chambre en découvrant tous ce bazar avec un Jérémy sur le sol en colère qui s'énerve sur le lit en le secouant.

- Tu fais quoi ?

- Ça ne se voit pas ? Bordel ! Dit-il en arrêtant de martyriser ce lit.

- Si, tu t'énerve sur un lit qui ne t'as rien fait.

Il soupire longtemps avant de passer sa main sur son visage puis dans ses cheveux en baissant la tête.

- Je veux le démonter et le sortir d'ici, je ne veux plus le voir. Dit-il en relevant la tête pour croiser mon regard.

- Pourquoi ?

- Pourquoi, tu me demandes pourquoi ? Arnaud, putain.

- Mais c'est pas de la faute de ton lit enfin. Va un peu prendre l'air.

- Je ne veux pas prendre l'air ! Je veux faire le ménage et me débarrasser de tout ça, ok ?!

- Ok, d'accord. Je vais t'aider.

Je me baisse prés de lui et lui prend le tournevis de sa main pour dévisser les vis du lit.

- Je crois que c'est pas le bon tournevis. Ils sont où les autres ? Dis-je en tournant la tête vers Jérémy.

- C'est au voisin, pas à moi.

- Roger ?

- Oui Roger. Dit-il sèchement en levant les yeux au ciel.

- Ok, j'y vais... Écoute, je suis fatigué et j'en ai marre alors parle moi autrement, calme-toi, sinon je rentre chez moi. Dis-je un peu saoulé en prenant mon portable.

Sans réponse de Jérémy, je fais une photo d'une vis avec mon téléphone avant de me lever et de sortir de la chambre.

Quelques minutes plus tard, je me retrouve devant la porte du voisin, le tournevis à la main. Après avoir sonné, la porte s'ouvre. Je souris au monsieur chaleureusement.