UN JOUR DE TOI - TOME I

07

Thomas et moi étions dans notre tente. Vous, vous étiez dans la vôtre. Mon fiancé n'était pas très bavard, mais comme d'un accord commun, nous nous sommes regardés. Lui, il a doucement ri et moi, j'ai froncé les sourcils.

– Elle fait exprès, m'a dit mon homme.

Tu étais en train de gémir comme si tu étais seule au monde. Effectivement, tu devais le faire exprès.

Thomas a entouré mon ventre avec son bras et posé ses lèvres sur mon épaule.

– Tu veux qu'on fasse pareil ? M'a-t-il proposé pour plaisanter. Elle saura ce que ça donne quand tu ne simules pas ainsi...

J'ai glissé ma main sur son bras posé sur mon ventre. Lui et moi avions passé la journée à s'éviter. C'était bon de le sentir si proche de moi, maintenant.

– Ça ne le dérange pas ? J'ai demandé au sujet de David.

– Je pense que ça gonfle son égo.

Ouais, David était un homme très égocentrique.

– Ça te dérangerait si je hurlais ainsi ? J'ai questionné.

Il a doucement ri, les paupières closent. Il était fatigué, mais vos ébats nous empêchaient de se concentrer à cette tâche.

– Ne change rien à ta manière de ressentir mon corps, a dit Tom. J'aime ça.

J'ai figé mon regard sur le toit de notre tente quechua et j'ai tourné le dos à mon fiancé. Il a serré son bras autour de moi pour coller nos corps contre l'autre puis, il a déposé quelques bisous dans mon cou.

– Je suis désolée pour ce que je t'ai dit dans la journée, j'ai précisé. Quand j'ai dit que je ne t'épouserai pas si

– C'est oublié, déjà, m'a coupé Thomas. Je ne lui donnerais pas cette satisfaction, chérie.

Il parlait de toi.

– C'est ce qu'elle cherche que tu finisses par croire que je suis comme lui.

Monsieur a posé sa joue sur mon oreille, continuant d'embrasser ma peau à sa guise.

– Je trouve qu'il est aussi instable qu'elle, j'ai soufflé. Un coup il hurle au divorce et après, il couche avec elle...

Thomas n'a rien répondu. Il continuait d'embrasser ma peau jusqu'à ce que je me tourne de son côté. J'ai replié ma jambe sur le creux de sa taille et ait entouré son cou avec mon bras.

– Tu as raison, on doit arrêter de parler d'eux, j'ai dit.

– Surtout qu'elle a l'air de prendre son pied, là...

Sa remarque nous a fait rire tous les deux. Thomas a étalé sa main sur mon fessier.

– Elle m'a avoué qu'elle avait fait une crise à l'idée qu'il vienne chez nous quand tu n'es pas là, j'ai confié, et que depuis ce temps-là, il a complètement vrillé...

– Et ? A demandé mon amoureux.

– Je ne sais pas, j'ai soufflé en caressant son dos. J'ai le sentiment qu'elle dit la vérité.

– Tu sais très bien que non, souffla Thomas. Elle sait quoi aborder avec toi. La preuve... au lieu de vivre son coït en toute discrétion, elle te le fait partager. Elle veut te briser, chérie.