Le week-end était prévu depuis longtemps, mais heureusement pour toi et moi, on se parlait de nouveau. J'étais donc moins stressée à l'idée de partir en randonnée avec David et toi. Nous étions dans le Nord de la France, précisément à la Côte D'opale, au Cap Blanc-Nez. Nous avions planté nos tentes dans le camping à deux minutes à peine de la plage et étions presque prêts pour notre première marche. J'avais les fesses dans la tente quand Thomas était en train de fouiller dans le coffre de sa voiture. Je vous entendais papoter, Da-vid et toi et c'est d'ailleurs pour ça que je m'étais mise à regarder mon amoureux. Quand il a laissé le coffre de son auto se fermer seul, et qu'il a vu mon regard, il a tendu l'oreille. Vous étiez en train de vous disputer pour une broutille. J'ai rejoint mon futur mari en déci-dant de m'attacher les cheveux en queue de cheval.
– Il lui crie dessus parce qu'elle a oublié de prendre des baskets de marche, j'ai in-formé mon amoureux.
Thomas a soupiré. Le week-end commençait à peine et il semblait déjà regretter de vous avoir emmenés à l'aventure.
– Quand je dis que j'ai la meilleure des deux, je ne blague pas...
J'ai doucement souri, assez égoïstement, c'est vrai, mais je me sentais unique à ses yeux et cela déclenchait souvent ce genre de réactions. J'avais les mains dans mes cheveux quand mon amoureux a penché les épaules pour que nos lèvres se touchent tendrement. J'ai étalé mes mains autour de son cou, faisant de notre tendre bisou, quelque chose d'un peu plus langoureux. Thomas a pressé sa main sur ma fesse, avant de doucement la claquer et de se redresser.
– On y va ? A demandé Thomas en regardant dans mon dos.
Je me suis tournée. David avait le coude posé sur le toit de sa BMW. Il semblait soûlé de la situation et il nous l'a fait remarquer quand il a répondu ;
– Bah attend, elle cherche après ses baskets !
J'avais envie de le frapper. Le pire Lucie, c'est que je t'entendais pleurer dans votre tente et qu'il agissait comme si ce n'était pas le cas. Il devenait méchant.
– On t'attend hein ! A lancé ton mari.
Tu es sortie de la tente, les yeux rougis. Tu n'avais pas tes baskets en mains et tu por-tais des chaussures d'été qui n'étaient pas adaptées à l'activité que nous nous apprêtions à débuter.
– Tu vas vraiment y aller comme ça ? A demandé David.
– Pourquoi tu t'acharnes ? Je suis intervenue. J'en ai des baskets, je vais lui en prê-ter !
Il n'a rien répondu, mais le regard qu'il m'a lancé en disait long. J'ai même entendu Thomas rire jaune dans mon dos.
– On va parler David, tu veux ? Lui a proposé Tom.
Et ton mari s'est éloigné avec Thomas. Je suis allée dans le coffre de la voiture pour te donner une paire de basket. Tu pleurais encore, tes larmes étaient revenues dès lors que David s'était permis sa dernière remarque. Tu les as séchées et tu as pris les chaussures que je te tendais. Tu t'es assise sur l'herbe et tu as commencé à les enfiler.
– Merci, tu m'as dit.
Par chance pour nous, on faisait la même pointure malgré la différence entre nos tailles. Je t'ai aidée à te relever et tu t'es attaché les cheveux en reniflant discrètement.
– Il me casse les couilles, as-tu soufflé au sujet de David. Je ne sais pas pourquoi il s'acharne sur moi comme ça...
Je ne comprenais pas, également. David avait toujours été doux et gentil, même avec moi et là d'un coup, il était devenu ce truc. On aurait dit qu'il était une bombe à retarde-ment. Qu'il était entré dans la dernière phase de sa vie.
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UN JOUR DE TOI - TOME I
RomansaC'est à ton mariage que j'ai rencontré Thomas, tu te souviens ? Il était là, à rire avec David, à essayer d'attirer mon attention avec ses petites blagues peu recherchées, mais qui m'avaient fait rire. Je me souviens de la chanson, c'était You de T...