UN JOUR DE TOI - TOME I

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            J'étais en la compagnie d'Amelia, quand nous t'avons croisée. Je ne m'attendais pas à ce que tu m'arrêtes, puisque ça faisait des mois que l'on ne s'était pas vues et que j'avais changé de numéro afin que tu ne puisses plus me contacter à ta guise. Je me suis discrètement raclé la gorge quand j'ai compris que tu ne passerais pas à côté de moi sans rien me dire. Amelia te connaissait par les bruits qui couraient. Elle était au courant de ta place dans la vie de David et elle était assez craintive à l'idée de croiser ton chemin.

– Ça fait longtemps, tu m'as dit.

Pas assez à mes yeux.

– J'ai entendu dire que David refaisait sa vie...

Oui et celle avec qui il essayait d'avoir une relation saine, se trouvait à côté de moi. Tu ne l'avais pas reconnue, tu étais tellement bourrée le soir du mariage que selon Olivia, tu avais oublié la moitié de tes exploits. Je m'en voulais de faire subir ta présence à la nouvelle petite amie de David. Elle était si gentille et vu ce qu'elle avait aperçue de toi le soir du mariage, elle ne souhaitait jamais croiser ta route.

– Je lui souhaite bon courage à la fille parce que la pauvre, elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque ! Tu as lancée.

Tu as regardé Amelia.

– Qui c'est ? Tu m'as demandé.

– Une collègue, j'ai prétendu pour justifier le risque que tu pouvais me croiser fréquemment en sa compagnie.

Tu as considéré Amelia un long moment, avec un regard qui en disait long sur ce que tu pensais de son allure physique.

– D'ailleurs on doit y aller, on a du travail, j'ai prétendu.

– C'est ça, tu as dit. J'espère que mon mari baise bien, t'es-tu directement adressée à la brune à mes côtés.

Amelia ne t'a pas répondue. Elle avait autre chose à faire que se rabaisser à tes gamineries. Elle était plus âgée que nous deux, et elle était dans mon tempérament. Plutôt du genre à se taire jusqu'à ne plus pouvoir, mais en attendant, elle restait calme. On l'avait mise au parfum, tu sais ? Elle savait à quoi s'attendre, si elle te croisait un jour, et c'était d'ailleurs pour ces raisons qu'elle priait pour que tu ne sois jamais sur son chemin.

– C'est ma collègue, je te prierais de faire preuve de respect, je t'ai dit. Elle n'a rien à voir avec David.

Tu as souris niaisement. On aurait dit que tu allais me tuer et pour être totalement franche avec toi, je suis persuadée que si tes yeux avaient été des révolvers, tu m'aurais fusillée ce jour-là.

– Et toi, avec le pervers du dimanche, ça roule ? Tu m'as questionné. Il n'a pas essayé d'avoir d'autres filles, ces derniers mois ? Parce que bon, les messages qu'il m'envoie laissent à désirés...

J'ai attrapé le coude d'Amelia pour que l'on se lance à s'éloigner de toi. Tu beuglais dans mon dos, mais je n'ai rien entendue. Par chance pour moi, la sirène d'une ambulance retentissait au même instant et j'ai marché silencieusement un moment avant de prendre mon courage à deux mains pour m'adresser à la petite amie de Dave.

– Je suis désolée, j'ai dit.

– Pas grave, a répondu Amelia.

Je me suis forcé à un petit sourire du coin des lèvres et nous sommes rentrées dans un salon d'esthétique. Ce soir, Thomas était invité à une soirée artistique et je voulais faire un effort pour me sentir belle. Il avait le droit d'inviter des personnes alors tu te doutes bien qu'il avait invité David et Amelia.