Le moment où je devais dire à Thomas que je t'avais rendue visite en espérant que les choses se passent bien, était arrivé. Nous venions de rentrer à l'appartement. Appartement duquel on envisageait de déménager pour plusieurs raisons. La première étant qu'il devenait trop petit pour les affaires de Thomas, la deuxième pour l'arrivée de notre bébé. Tom stockait chez nous, beaucoup de ses tableaux. Son atelier débordait d'œuvres qu'il devait envoyer dans les quatre coins du monde, ou alors simplement repeindre en blanc pour recycler ses toiles du mieux qu'il pouvait – oui, il ne gâchait vraiment rien. Depuis que nous étions ensemble lui et moi, nous vivions dans cet appartement, et l'idée de devoir y dire adieu m'attristait énormément. Le bien immobilier ne m'appartenait pas, mais c'était quand même triste de le laisser à quelqu'un d'autre. Cela faisait sept ans que Thomas et moi vivions là-dedans, puisque sans réellement savoir pourquoi, il s'est passé peu de temps avant notre premier rendez-vous pour que je ne reparte jamais d'ici. Tom était aussi très attaché à l'appart, mais il se faisait une raison. Il ne pouvait pas le garder, alors il avait prévu de le faire louer, après que l'on aurait trouvé notre nouveau chez-nous. Nos critères étaient précis, mais du coup, très difficiles à trouver dans la capitale, et surtout à proximité de nos emplois. Soit. Je parlerai mieux de notre futur appartement quand j'aborderai le jour où nous y avons emménagés.
Nous étions, Thomas et moi, sur notre lit. Lui était concentré sur son iPhone, pendant que moi j'étalais de la crème sur mes mains avant de remettre ma bague de fiançailles et mon alliance sur mon annulaire. J'ai entendu Tom soupirer en lâchant son portable sur la table de chevet de son côté. Il a retiré ses lunettes et il m'a regardé. Il souriait avec douceur, mais il était fatigué. Moi, je m'apprêtais à lui parler de notre petit rendez-vous, Lucie.
– Il faut que j'appelle l'hôpital, a soufflé Thomas en reprenant son iPhone.
– Tu le feras demain, j'ai dit en lui prenant son téléphone. Tu sais, s'ils ne te téléphonent pas, c'est que tout est comme quand tu es parti.
Son regard s'est perdu dans le mien. Il était exténué de la situation. Il voulait que David revienne à lui et il essayait tant bien que mal, de raisonner Amelia. D'ailleurs, quel genre d'amie étais-je devenue ? J'étais tellement occupée à penser à toi que pas une seule fois, j'avais pris des nouvelles de mon amie. Il fallait que j'y remédie, mais avant, je devais parler à mon mari.
– Ils m'ont appelés ce matin, j'ai soufflé. L'hôpital de Lucie.
Mon homme a cligné des paupières pour sortir de sa pensée. Il avait entendu ce que je venais de lui dire, mais il voulait que je répète pour en être certain.
– Ils m'ont dit qu'elle voulait me voir, j'ai avoué. Alors j'y suis allée puisque je m'attendais à ce qu'elle me donne des explications.
– Elle t'en a donné ? Il a questionné.
– Elle m'a dit que tout allait bien jusqu'à ce que David lui parle de notre mariage, j'ai précisé. Que quand il a dit qu'il n'avait pas le temps de s'occuper d'elle, puisqu'il était témoin de notre union et qu'il devait nous rejoindre, elle a vrillée et l'a poignardé.
– Tu ne m'apprends rien, Asia, a dit mon mari. Je m'étais douté de ça, tout seul.
Je me suis doucement raclé la gorge. Je n'en avais pas terminé, mais Thomas était tellement fatigué d'entendre parler de toi, qu'il ne se montrait même plus un peu patient.
– Elle est amoureuse de toi, j'ai chuchoté. Mais, de la pire manière qui soit. L'expression être fou amoureux prend tout son sens avec Lucie.
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UN JOUR DE TOI - TOME I
Storie d'amoreC'est à ton mariage que j'ai rencontré Thomas, tu te souviens ? Il était là, à rire avec David, à essayer d'attirer mon attention avec ses petites blagues peu recherchées, mais qui m'avaient fait rire. Je me souviens de la chanson, c'était You de T...