La radio diffuse une petite musique d'ambiance dans les bâtiments désolés. Ce qui est plutôt intéressant à observer. C'est le type d'ambiance que j'apprécie. Orland dort depuis un moment désormais. Je me sens exister, ne serait-ce que pour quelques heures. Mes ailes pointent le ciel comme une fatalité. Je suis fatalement lié à un monde qui n'est plus le mien depuis bien longtemps. Je ne me sens ni humain, ni vivant, ni quoi que ce soit. Ce monde est d'une beauté fatale sans fin. Je ne suis qu'un visage parmi tant d'autres. Si je disparaît, qui pleurera ? Qui répondra à mon appel si je viens à faillir ?! La vérité est toujours teinté de sang, comme un poignard meurtris par le temps, maudis par ses victimes. Je me sens...déconnecté. Tel le rêveur sortant de la lecture d'un livre avec l'impression de quitter un monde pour regagner la réalité. Les Hommes sont cupides.
C'est un fait avéré. Ils croient sans cesse pouvoir obtenir le monde parfait. La perfection. Ce mot me répugne autant qu'il m'appelle. Je suis humain après tout. Nous avons tous notre vision du bonheur, de la paix intérieure et de la réalisation de nos idéaux. Ce qui est horriblement égoïste de notre part, c'est lorsque nous l'imposons aux vivants autour de nous. Le bon, le mal, tant de concepts qui se mélangent, s'intervertissent, se détruise et se marit dans un cocktail dont la moitié tuera l'Humanité à coup sûr. Soyons réaliste, les Humains ont toujours était destiné à la disparition comme les autres espèces vivants sur la planète. C'est là qu'intervient alors la vraie problématique. Nous avons refusé notre sort. Nous nous sommes battus contre ceux que l'univers a voulu faire de nous. Les humains se battent sans cesse. Contre la nature, nous avons gagné. Contre le temps, le combat est éternel. Contre nos envies, nous n'avons rien fait et cela finira par nous mener à notre perte. Nos envies et nos idées sont nos meilleurs atouts cependant, ces atouts sont traîtres, cruels. À l'instant où vous essairez de vous défendre, votre langue, vos mots et vos idées seront les pires bourreaux que vous renxontrerez.
Mes foulées irrégulières me font me promener dans ce monde endormi. Ce monde qui ne s'éveillera que dans quelques heures. Des lors, le soleil rayonnera, la vie reprendra pour un jour de plus. La seule chose pour laquelle vit désormais notre espèces est la mort. L'inxtinction. Comme lorsque vous éteignez la lumière. Mais à force de retarder l'échéance...nous avons perdu cette liberté promise. Nous sommes désormais condamné à attendre la fin de notre vie : magique ou tragique selon les destins et les dessins. Hélas, les humains n'apprendront jamais. Ils sont déjà condamné mais continue d'avancer. La seule barrière existant dans notre monde est la langue mais quand je regarde les écrits anciens, je me questionne réellement sur la vérité derrière ce mensonge. Que se cache t il derrière mon reflet que je fixe depuis tout à l'heure ?! Un ami ? Un ennemi ? Quelque chose de meilleur ? De pire ? J'ai l'impression qu'un requiem guette notre monde depuis quelques temps déjà. Alors je pense, je pense, je réfléchis. Que faire ? J'ai peur. Vraiment peur. La musique de la radio a laissé place à un Requiem infernal dans mon esprit. Comme si quelque chose guettait dans l'ombre.
Heureusement, le soleil se lève. Je suis arrivé sur le toit du vieux bâtiment. Enfin, le toit, ironique de parler ainsi de la dernière tour de béton tenant en hauteur ici. Je suis entre le ciel et la terre. Les gratte ciel surplombent la ville, grandiose. Plus loin, le Pentagone se dresse encore. Majestueux musée, vestige d'un temps désolé. Je serre dans mes doigts gelés quelques bouts de papiers. Je me sens comme un mendiant. Ce papier, froid, je le cache à mon ami. Si il savait, si il venait à apprendre la vérité, m'apprécierait il autant ? Me soutiendrait il encore dans cette lutte que je mene pour l'égalité et une augmentation du niveau de vie des anges noirs. Je pensais les avoir tous supprimé mais non. Ils sont là. Sous mes doigts, me rappellant ce que j'ai fait. Ce à quoi je n'ai pas hésité. Orland veut s'intéresser à l'histoire avant le virus Gesshoku. Mais si il remonte à quelques années... je sais très bien ce qui a donné à ce gamin des idées pareille. Celle que anges noirs et monde pouvaient co-exister. Je sais ce que j'ai fait durant mon adolescence. Je le sais. Je n'aurais pas dû faire les choses ainsi. Encore heureux pour moi qu'il m'ait donne les vieux récits à lire. Je les ai classés, les politiques, les polémique, les satiriques, les histoires et les Digital. Les Digital, c'est une catégorie d'histoire qui aurait du disparaître, comme elles étaient sur des supports informatiques. Maintenant, l'informatique est libre mais retrouvé des vieux objets rétro m'a longuement obnubilé. Je voulais absolument mettre la main sur de tels objets. Rien qu'une console. Je voulais savoir comment vivait les gens autrefois.
La ville est levée à présent. Les enfants courent dans les rues, rit, plaisante. Je me sens en sécurité uniquement par la barrière invisible des langues. Si cette dernière venait à disparaître et que tout le monde pouvait se comprendre, qui sait quel tyran pourrait essayer de manipuler tout les gens. Je n'ai jamais cru aux faits que les êtres vivants deviennent bons ou mauvais par la faite du virus. Personne ne trouve ça trop facile comme excuse ? La vérité sur le cas des anges noirs est ceux qu'on peut voir dans toute les civilisations qui prétendent être en paix. Il y a toujours des gens ayant besoin de déverser leur colère quelque part, de se défouler. Et quoi de mieux que des bouc émissaire livrés sur un plateau d'argent par la couleur de leurs ailes pour remplir ce merveilleux rôle. Je dois bouger maintenant, mes ailes noires vont finir par attirer l'attention. Je n'ai rien manger depuis trois jour. Bon sang, faudra que je demande à Orland de me nourrir.
Mes yeux se baissent vers les vieux papiers dans mes mains. En un instant, il se consume sous mes doigts. Je vis déjà un enfer intérieur donc je suppose qu'effacer des vieilles preuves me détendra un minimum.
-"Millau, where are you ?" (Millau t'es où ?)
Oh. Il semble que je doive filer. Je laisse la les cendres qui sont emportés par delà le vent. Plus personne ne pourra savoir pour le moment. Pour le moment...et le requiem reprend son cours.
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La Société Miroir
RandomBienvenue !!! Ici vous trouverez beaucoup de choses et de gens. Peut-être les apprécierez vous, peut-être pas. Toujours est-il qu'à la fin, vous risquez de vous inquiétez de ce qui ce cache dans les miroirs... Un simple conseil : Méfiez-vous de vos...