Chapitre 22: Tout ou presque

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⚠️Âme sensible, fuyez ce chapitre !!! ⚠️

Je fixe les documents. Je ne devrais pas les connaître. Pourtant, ils sont sous mes yeux. Comme ils sont sous les yeux de la femme en noir face à moi. Elle porte une chemise noire avec un jean noir et un sweat-shirt noir également. Son mascara a coulé depuis bien longtemps. Désormais, elle fixe juste les faits dans une incompréhension totale. Je me sens seule. Bien qu'elle soit là, la présence de Ruby est presque fantomatique depuis la mort de Ryth. Jack me manque aussi. Lui, n'a pas eu de chance. Mort dans l'explosion tandis que Ryth a survécu pour succomber à ses blessures. Mourir rapidement de façon douloureuse sans savoir pourquoi ou mourir de douleur en sachant pertinemment la raison ?

Ruby ressemble à un squelette. J'ignore depuis combien de temps elle n'a rien avaler. Sans doute un moment vu son air hagard et ses yeux vide de l'étincelle de vie et de joie qui les éclairaient avant l'incident. Il y a quelques minutes, avec mon pouvoir, j'ai réussi à m'introduire dans le bureau de Leïla pour l'ouvrir de l'intérieur puis nous avons piqué un dossier avant de revenir dans le salon principal de la résidence des anges. J'ai pu enfin me rendre un minimum utile.

La résidence des anges. C'est ainsi qu'est nommé l'immense villa qui leur est réservé sur les côtes de la Grèce. Chaque anges blancs peut y venir si cela est nécessaire. Ma famille peut également y accéder. Moi qui espèrer que la mort de ma tante calme leurs ardeurs, tout le contraire s'est produit. Maintenant, ils sont dans une quête obsessionnel de vengeance. Le type qui a assassiné ma tante est le même qui a siffloter la Marseillaise face à moi. J'en suis persuadée. Ses yeux violets sont la première chose venant à mon esprit quand je pense à 'lui'. Lotus Kreuzen. Un franco-allemand d'une vingtaine d'années. Il était professeur d'une université spécialisée dans la psychologie avant de vriller et protéger une ange noire.

Verser le sang de deux innocents
Sur les tombeaux maudits
Ange noirs et anges blancs
Ainsi aux morts reviendra la vie
L'éclair dès lors frappera
Puis la nuit vaincra

Je ne comprends pas ce que cette fille a de particulier. Si ce n'est son rapport évident au document, et le risque de fin du monde qui plane sur nos têtes. Entendant une cigale chantonnant dehors. Je quitte la pièce pour aller sur le balcon avec vu sur la mer et les paysages alentours à l'instant où Leïla débarque dans le salon. Tablette en main, je m'installe contre la rambarde du balcon pour commencer à dessiner traits pour traits la merveilleuse cigale. Je me sens proche des insectes. Ils sont petits, insignifiants pourtant ils sont utiles. Ils font parti de la chaîne alimentaire, sans eux, les oiseaux ne pourraient plus se nourrir et mourirai. D'où leur importance capitale. Durant mon dessin, je peux enfin faire abstraction du monde autour. Ryth et Jack ne sont plus morts, Ruby et Leïla n'existe plus. Je n'existe pas, seule cette main existe. Seuls les traits qu'elle trace sont réels. Je prends des notes de son comportement.

Quand j'ai terminé. Je range ma tablette pour entrer de nouveau au salon. Dedans, tout est calme. Trop calme. Ruby est là. Ses yeux vitreux ouvert vers le ciel alors que sa langue pend. Le verre d'eau posé sur la table est à moitié vide alors que son haut est mouillé. Je ne met qu'un instant à saisir ce qui s'est passé vu ses doigts crispés qui ont chuté contre le canapé et sa tête. On croirait un film d'horreur. À mon âge, je devrais être horrifié de ce type de vision. En réalité, au fond de moi, je le suis. Je suis pétrifiée que la même chose m'arrive. Mais je n'en laisse rien paraître.

À mes 10 ans j'ai vu mon père avec un morceau de verre en travers de la gorge, saignant un maximum de sang qui refusait de coaguler pour fermer la plaie béante alors que sa tête était aussi blessé. Il a tenté de me parler avant de succomber. Cependant, l'air dans sa traché tranchée n'a fait que remonter du sang qui s'est écoulé lentement, tâchant le sol. Ma mère, elle, n'avait carrément plus de tête. Son corps inerte reposé sur le volant de la voiture ainsi que pour son ventre, dans les éclats du pare brise. Son ventre était ouvert. Ses organes internes sont tombés quand les secours ont enlevé le corps. Le sang, odeur métallique, âcre et écœurante m'entourer. Lorsque je suis sorti de cette voiture, des heures après l'accident, ma première réaction fut de vomir.

Ça m'écœure de savoir que les gens meurent. Leïla est assise à côté de Ruby. Dans ses doigts, entre chacun de ses ongles, des ondes électriques lumineuse se forment et se promène. Leïla me fixe longuement.

-"So. You know.(Donc. Tu sais.)

- How long did you think you can hide your terrible plan ?(Combien de temps pensais tu pouvoir caché ton terrible plan ?)

- Oh please, my dear. You know it is the lonely choice to make to defeat the big boss of the government. I prefer more chaos than dictatorship"(Oh silteplait, ma chere. Tu sais que c'est le seul choix à faire pour battre le grand patron du gouvernement. Je préfère plus de chaos à une dictature.)

Je me tais. Choquée. Elle a découvert quelque chose d'énorme pour tout les historiens digne de ce nom mais elle joue les égoïste en le gardant juste pour elle au lieu de partager sa découverte. Elle veut donc détruire le gouvernement ? Je suppose que comme tout les autres anges blancs, elle en a assez qu'on la traite comme une exterminatrice d'ange noirs. Ça fait sens.

-"Your plan needs sacrifices. (Ton plan nécessite des sacrifices)

- I will only sacrifices what I need. (Je vais seulement sacrifier ce dont j'ai besoin.)

- Okay.

- The last question is, are you for or against me ?"(La dernière question est, es tu pour ou contre moi ?)

Je la regarde longuement. Son plan pour abattre le maître du gouvernement pourrait fonctionner. Vraiment. Ça pourrait changer la donne. Mais si elle se servait de ce qu'elle sait à mauvais escient. Je ne peux aller à l'encontre de sa volonté vu ce qu'elle a fait avec ses éclairs à Ruby.

-"I am with you." (Je suis avec toi.)

Pour le moment du moins.

-"Nice. Now, goodbye ~ I have a meeting with the big boss."(Bien. Maintenant, aurevoir ~ J'ai une réunion avec le maître.)

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Dans un lieux isolé de tout. Loin d'absolument toute oreilles indiscrètes. Les pas se répercutent contre le sol en marbre avant que l'ultime porte ne soit poussé. Demeurant dans l'ombre, le maître observa Leïla s'agenouiller face à lui.

-"Hi master. My last task is done. What do you want ?"(Bonjour maître. Ma dernière tâche est fini. Que voulez-vous ?)

Un long silence suivi avant que l'autre ne réponde.

-"Nothing else."(Rien d'autres.)

-"Sure ? So....so many angels are asking when will we know who you are ?"(Vraiment ? Donc.....beaucoup d'anges demande quand saurons-nous qui vous êtes ?)

-"Je suis juste un personnage créé à une époque où les medias prennent toute la place. Où des dizaines de personnages sont créé à la minute. Je ne suis qu'un anonyme qui périra dans la vague de créativité explosive de son époque et qui sera effacé par les années. Tout simplement car je ne serai jamais connu. Cela ne me chagrinne pas à vrai dire. Quelque chose me dit que ceux qui me connaîtront ne m'oublieront pas avant quelques mois. Du moins, je l'espère. Tout les éléments sont reunis. Je veux juste exister un minimum avant de disparaître de leur mémoire. "

-"Excuse me what ?(Excusez-moi, quoi ?)

- You can go away." (Vous pouvez disposer.)

C'est sur ces mots que les deux se séparerent chacun de leur côté. Pourquoi vous avoir montrer ça ? Seulement car je crains que personne ne fasse attention à ces deux-là avant qu'ils ne semblent représenter un danger. Mieux vaut être trop informés que ce faire enfermer par son propre reflet dans un miroir. Malheureusement, quand votre reflet prend le contrôle, tout peux arriver. Comme dans mon cas. Désormais, je peux juste frapper ce mur de verre qui me sépare de mes objectifs. Cet horrible mur qui refuse de céder d'un centimètres ou ne serait-ce que de se fissurer. Nous sommes tous confronté à ce mur un jour, pas vrai ?

Je peux juste observer cette histoire sans voix. Impossible de s'exprimer une fois enfermé dans les miroirs. Nous devrions tous les briser avant qu'ils ne nous enferment dans leur prison de verre....je ne peux qu'observer et attendre.

La Société Miroir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant