Chapitre 14

3 1 2
                                    


Chapitre 14


— Voici la Cité Interdite ! déclare Fitz, Cela doit faire des millénaires qu'elle existe.

Nous galopions pendant quarante minutes et nous voilà arrivé. Nous sommes en retrait de la ville, dans une campagne. Je lève ma tête vers le tableau qui se présente. Un manoir. Il est gi-gan-tesque ! Des murailles anciennes et sales par le temps l'entourent mais nous pouvons apercevoir la moitié de ce vestige. Devant mon air ahuri, Learko s'esclaffe.

— Je vois que tu n'en a jamais vu de semblable. Rentrons, c'est plus intéressent à l'intérieur.

— Pourquoi l'appelons-nous à la cité interdite ?

— Tu le découvriras une fois à l'intérieure, me répond Fitz

Mon ventre se noue et se tord, impatient de découvrir ce qui se cache derrière ses grandes portes mais soucieuse sur ce qu'on pourrait découvrir. Le frottement aigue d'une épée sortant de son fourreau retire mon attention. Fitz se tranche la paume de la main, coup sec.

— Seul les descendants de Tristannia II peuvent ouvrir cette porte. Je suis prince de sa lignée. D'après la légende, une personne de ma filiation aurait hérité son don : la descendance du Phénix. Peut-être un cousin ou une cousine lointaine. Mais peu importe, ce ne sont que des contes pour enfants.

Mon cœur fait un bond et j'ouvre de grands yeux. Je pense que la seule solution de savoir si je suis vraiment la Descendante du Phénix, c'est de venir ici un jour de repos et de le vérifier par mon sang. La porte s'ouvre dans un bruit sourd et grinçant. Il y a une cité, ou plutôt une ville entière qui se présente face à nous. Le manoir en est le centre, entouré de petites maisonnettes mitoyennes orné de lierres et de pierres.

— Du coup, pourquoi s'appelle-t-elle la Cité interdite ? demandé-je à Learko

— Fitz te la racontera mieux que moi.

Je me retourne alors vers celui-ci.

— Tout commença lorsqu'une épidémie ravagea la ville. Cette maladie se nomme " la Maladie du sang noir" de nos jours. Les veines de nos corps deviennent visibles et noir. Du sang jaillissait des yeux, des oreilles, des nez et des bouches et se vida du sang petit à petit. La reine Tristannia II fut touchée par cette maladie. Lorsqu'un jour, le premier Phénix fit apparition. Il vit que les habitants luttaient pour vivre et de ses larmes, il les sauva. Tristannia II fut la dernière à se faire soigner par le Phénix. La dernière, mais la plus chanceuse. Le Phénix fit boire à Tristannia un bol de ses larmes, alors qu'une seule larme de phénix peut nous guérir. Lorsqu'elle eut bu, un miracle prit forme. Elle se mit à brûler des flammes de toutes les couleurs...

Des flammes de toutes les couleurs. Comme moi. Raison de plus que je pourrai être la Descendante.

— ...Une fois arrêtée, elle découvrit que le phénix lui avait transmis ses pouvoirs par ses larmes. Depuis ce jour, le phénix devint son animal de compagnie, et elle avait les pouvoirs du Phénix.

— Oui mais quel est le rapport avec le nom de la cité ? coupé-je

—Attends, attends, j'y viens. Sachant que la maladie était très contagieuse et qu'elle était mortelle, la reine à interdit à toute personne de s'y approcher et elle l'a appelé la Cité interdite.

—Mais la maladie ne peut plus nous toucher, si ?

Cette fois, c'est Learko qui me répond.

—Parce que quelques corps sont restés intacts, nul ne sait pourquoi. Plusieurs guérisseurs sont partis désinfecter les lieux mais ils pensent que nous pouvons quand même attraper la maladie.

— Oh... marmonnée-je sans savoir quoi répondre, soucieuse.

Nous avançons désormais en silence, Fitz en tête, Learko le suit de près tandis que moi je suis à la traîne. Pour l'instant, les rues sont vides à mon grand soulagement. Nous arrivons vers le contre de la ville, un cri de stupéfaction m'échappe, le ventre tordu comme un fil de fer.

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant