Chapitre 33

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Chapitre 33

Mon sang tape dans mes tempes. Mon estomac ne veut pas dénouer le poing qui habite en lui. L'épée à la main, arc au dos, et dagues aux cuisses, je suis prête à affronter ma vengeance. Brume tape le sol avec son sabot, un peu nerveuse par les coups d'épée et cris que l'on peut entendre de la première ligne. Pour l'instant nous sommes en retrait en attendant que Fitz nous dise de charger. Cinq hommes sont à terre. Des deux royaumes. Notre camps perd du terrain. Je le vois. Je le sens. Nos hommes sont fatigués, on doit prendre la relève pour qu'ils aillent dormir. Je pense que Fitz ne va pas tarder à nous donner l'ordre.

Rex, patria et gloria ! cri-t-il

« Enfin ! » songé-je. Nous répétons la devise avec fougue et chargeons. Brume s'élance. Je glisse mon épée dans son fourreau et prend mon arc – accroché à Brume – pour plus de précisions. Je le bande et...Bam dans le mille. Mon cœur se gonfle. Le corps de l'adversaire s'écroule d'un seul coup dans un gémissement qui me parvient dans mes oreilles. Un hennissement de Brume retient mon attention. Je retourne vivement ma tête et m'aperçoit qu'elle est blessé au flanc. Le chevalier coupable de ce geste, me regarde, l'air mauvais et s'apprête à tirer avec son arc. Non. Je ne vais pas mourir aussi facilement. Pas par le tueur de mes parents. Peu importe si ce n'est pas lui exactement. Je bande rapidement mon arc et tire avant lui. Ses yeux s'écarquille. Je l'ai touché au cou. Je descends de Brume, la tape au flanc non blessé pour lui indiquer le chemin vers le campement et en termine avec mon adversaire. Je range mon arc et prend mon épée.

— Mon toi, Learko et vous mes parents, marmonné-je entre mes dents en tranchant sa tête avec férocité. Cette dernière s'envole à quelques centimètres de là. Je reste longtemps agrippée à mon épée, les mains chauffante dessus. Non. Il ne faut pas. Mon image va se briser. Je range mon épée dans mon fourreau et fixe mon soucis. De la cendre parcours mes mains. Je regarde le manche de ma lame et reste bouche bée. Une trace de ma main est sur le fer encore brûlant et rouge. Le combat fait rage autour de moi. Mon don m'empêche de combattre. Il est bien trop fort pour moi. Je n'aurai jamais cru qu'il prendrai le dessus. Bien que nous sommes, je pense, une soixantaine avec le royaume ennemis sur le champs de bataille, j'ai l'impression d'être avec plus d'un millier. Les gémissement, les hennissements des chevaux apeurés, les épées qui se frottent l'une à l'autre, ne font qu'empirer cette impression et ma rage. J'inspire un grand coup et refoule mon don au plus fin fond de mon cœur. Je croise le regard d'un soldat adversaire, un frisson me parcours et sait qu'il faut que je me dépêche, sinon je vais y rester. Voyant qu'il commence à bander son arc, j'attrape rapidement une dague et la lance avec fermeté. Sa flèche se dévie de sa trajectoire pour se planter dans la terre. Ma dague de lancer arrive droit dans le bas de son ventre et il pousse un gémissement avant de la retiré de ses deux mains. Seulement, avant qu'il puisse terminé son geste, il reçoit une flèche dans sa tête. Un cri de stupeur s'échappe de ma bouche lorsque le corps qui était sur son cheval, s'écrase au sol. Je tourne la tête vers le tireur et vois Taho, le visage dégoulinant de sueur et du sang qui n'est sûrement pas le siens sur son armure.

— Soit plus vif ! Il ne vont pas attendre que tu te prépares avant de tirer ! me cri-t-il par-dessus le brouhaha avant de s'attaquer à un chevalier.

Il a raison. Je ne peux pas me permettre d'être distraite par mon pouvoir. Il faut que je profite de ce moment de vengeance. De haine accumuler tout au long de mon enfance. Je jette un rapide coup d'œil autour de moi, en recherche d'endroit camoufler et haut pour que je puisse tirer avec mon arc. L'entrer des bois n'est pas très loin. L'ennemi nous a un peu battu et nous nous sommes beaucoup rapprocher de l'entrée de la forêt. Sans perdre une minute, je m'élance vers l'arbre le plus proche, arc en main et épée au fourreau. Je mets mon arc de sorte que le fil passe sur mon torse bien que ça risque de l'abîmer mais il me gênera sinon. « Il fera l'affaire ! » songé-je en commençant de grimper sans trop me soucier que la dernière fois que j'avais grimper à un arbre, j'étais tombée. L'écorce ce coince mes ongles courts et me fait gémir à l'intérieur. Le souffle court, mes jambes souffrent le martyr. Les coups d'épée et cris me parviennent à l'oreille mais je continue mon ascension en me répétant de ne pas regarder en bas, de peur de piquer une crise de peur. Car oui, effectivement, j'ai une grosse frousse du vide. Je pense que tout le monde sur le champs de bataille peut entendre les battements de mon cœur. Quelques bout de branches me tombes dans mes cheveux et des branches menacent de tomber sous mon poids mais j'essaie de tenir le coup. Il faut que je sache si je suis assez haute, seulement la voix dans mon cerveau me dit « Non, mauvaise idée tu vas faire un malaise ! ». Je rassemble le peu de courage pour cette peur et tourne ma tête les yeux fermé vers le vide avant de les rouvrir. Mon ventre faire un tour sur lui-même et mon pouls de glace. Ma tête est prise par un vertige et je recule le plus possible contre le tronc en m'agrippant comme un chat ayant peur de l'eau. Non. Mauvaise idée. Règle numéro une : Toujours écouter son cerveau. J'ai trois solutions, toujours la poitrine se soulevant avec difficulté : 1/ Je reste agrippée là en attendant que les échanges s'arrêtent. 2/J'appelle au loin, en risquant d'être repéré par un ennemi pour me sortit de là. 3/ Je continu de monter sur l'arbre.

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant