Chapitre 30

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Les pouvoirs peuvent augmenter ou diminuer

Selon la situation. Le stress, la peur, ou la colère

ont une certaine influence dessus.

Le silence règne. Le vent souffle sur mes courts cheveux et mes joues rosies. Des oiseaux chantent entre les arbres qui se balancent au rythme de la brise. Une fine couche de neige tombée cette nuit recouvre le sol mais laisse des parties découvertes. Le verglas craquotte sous mes pas. J'attache Brume à un vieil arbre et m'éloigne d'elle pour ne pas l'atteindre pendant mon entrainement. « Personne ne va à cette forêt, elle est trop proche de la Cité Interdite » songé-je.

Je hoche la tête. J'ai enfin trouvé l'endroit idéal pour m'entrainer : Une minuscule clairière pas très loin de Brume. Je m'avance au milieu et respire profondément. « Oui, je suis qu'un pauvre type, mais je serai bientôt le plus grand voleur qui puisse exister.» Les mots d'Owen me reviennent. Mes pouvoirs qui ne sont pas activé ce soir-là m'ont pénalisé. Il faut que je réussisse à les contrôler. J'expire et provoque mon don. Des frissons parcours ma mains et une flamme bleu clair apparait. À quel sentiment peut-il bien faire référence ? Je hausse les épaules, ne sachant pas vraiment. Mes mains tremblent pas encore habituer à la puissance de mes pouvoirs. La seule envie qui me ronge c'est de tout brûler sur mon passage. Le contrôle de soi s'apprend à l'École du Couvent. Je ferme ma main et éteint la flamme. Je les fixes, toutes crispées et les serrant contre moi. J'ai envie de tout brûler. De tout anéantir de feu. De voir les flammes se dresser devant moi et de carboniser tous ce qui se trouvent sur leurs chemins. Tout mon corps tremble. J'agrippe mes mains à mes bras et me plie en deux en m'asseyant au sol. Pourquoi je ressens cette envie de brûler ? Pourquoi maintenant et pas dans d'autres moments ? Je pense que seule Lyra pourra m'en dire plus. Je n'ai pas envie de déranger Kayhla. Mes ongles sont à présent plantés dans mes paumes et le liquide rouge foncé colore la neige blanche. Je m'époumone et pleurs sans aucune raison. Mon cœur est vide mais à la fois rempli. Mes membres bous en moi et mon pouvoir s'active. Je sursaute et détache mes main de moi pour les tendre en avant. Des flammes vertes foncées. Elles s'agrandissent et se rejoignent pour ne former qu'une. Dans celle-ci, une image de mes parents m'apparait. Mon père enveloppant ma mère dans ses bras. Arwen à le même sourire sincère de ma mère. C'est fou comme je ressemble à mon père, les cheveux coupés. Des larmes de joies coulent sur mes joues en les revoyant. Je donnerai tout pour les revoir, même donner ma vie pour que Arwen puisse avoir cette chance. Les heures que je passais avec mon père lorsque j'apprenais à tirer à l'arc, quand je cueillais les plantes avec ma mère et soignais les malades avec elle. Tout ça n'est que du passé. Un terrible passé rempli de remords et de nostalgie et a détruit mon intérieur. Je n'arrive pas à me détacher de cette image. Je reste à la fixer pendant longtemps sans quitter mes yeux du feu vert. Seulement, il faut que je m'entraine à le contrôler. Savoir après combien de temps reste mon don avant de perdre de la puissance. Je ferme mes mains à contre cœur et mets fin à ce plaisir éphémère. Je sèche mes larmes et me mets debout, encore tremblotante. Je ne suis pas venue pour les remords mais pour mon pouvoir. Le cœur battant fort, je fixe mes mains et faisant le vide en moi avant d'activer mon pouvoirs et de faire grossir la flamme orange-dorée qui se trouve dans ma paume. Cette dernière grandit une mètre au dessus de moi, passe la cime des arbres puis s'éteins toute seule. Je fronce les sourcils. Je la rallume et effectue le même exercice mais elle s'arrête comme auparavant. Ma flamme ne peut atteindre plus grand que cela. J'acquiesce et brule une petite feuille à mes côtés pour voir si elle va s'éteindre au bout d'un moment, puis fait de même avec un bout de bois mais pas pour la même raison. Je l'agrandit de l'équivalent de ma taille et prend mon courage à deux. Soit je meurs, soit je vis. Je fais un pas puis deux en direction de la flamme puis un dernier pour clore l'espace qui nous sépare en fermant les yeux. Une sensation bizarre me parcourt et j'ai l'impression d'être brulé. Je rouvre les yeux et regarde autour de moi. Tout est orange-doré autour de moi et j'arrive à voir le reste de la clairière même si j'ai l'impression qu'elle est en feu. Tout mon corps est particulièrement "absent". Je ne ressens aucune douleur ni le fait que j'ai une peau à part la chaleur. Je ressors de la flamme en un pas et regarde mon corps. Intact. Aucune trace n'est apparente. Je souris contente d'avoir fait cette expérience. Je m'accroupis vers le bâton.

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant