Chapitre13

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Chapitre 13


Aujourd'hui c'est samedi et je vais révéler à Learko que je suis une femme. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit que j'allais le lui révéler, mais y réfléchissant bien, je sens qu'il est de confiance, même si cela ne fais qu'un jour. Je sens que c'est quelqu'un de bien et qu'il gardera le secret pour soi. Bizarrement, je ne suis pas du tout stressée à l'idée de le lui révéler. Ça va surement arriver lorsque je serai sur le point de le divulguer. D'ailleurs, il doit surement m'attendre. Nous nous sommes donné rendez-vous à la petite clairière où nous avons fait notre cours de confidence. Je m'approche. Je le vois au loin, j'accélère le pas.

J'arrive, essoufflée.

— Eh bien, tu as dix minutes de retard. J'ai bien cru que tu m'avais posé un lapin, dit en m'adressant une accolade

— Désolé, je suis tout rouillé après la journée d'hier.

— Eh bien il faudra que tu t'y fasse mon garçon, vous avez des journées libres, mais en cours on ne s'arrête pas. Assieds-toi, et dis-moi tout.

Oh oui, j'avais raison, le stress commence à me tordre le ventre. Je pense que je vais ressortir ma technique d'enfance.

— Dit Learko, je n'ai pas vraiment compris la technique de combats que le colonel Hoodg nous a enseigné hier, pourrais-tu me l'as réexpliquer ?

Il me regarde avec des yeux moqueurs, comprenant là où je voulais en venir.

— Tu sais, moi aussi j'ai été novice. Et j'utilisais la même méthode que toi pour perdre du temps sur ce que je ne voulais pas dire. Si tu as besoin de plus de temps ce n'est pas grave Rowen.

— Non Learko, il faut que je le dise maintenant, sinon, je ne serais pas bien, me surpris-je à dire

— Très bien, alors je t'écoute

Je respire un long coup et me lance malgré l'énorme nœud qui me tord le ventre.

— Je ne suis pas un homme, ou un garçon si cela te convient le mieux.

Il me fixe, l'air perplexe.

— Bah alors tu es quoi ? Une fille ? s'esclaffe-t-il

Je me sens rougir. Il s'arrête de rire interdit, devant mon air embarrasser.

— Tu...tu es une fille ?

J'acquiesce, devant son air ahuri.

— Mais comment est-ce possible Rowen ? Tes cheveux, et... et tout le reste, me demande-t-il en me détaillant de haut en bas.

— Bah, je commence en rougissant de plus en plus, C'est simple à vrai dire, je me suis coupé les cheveux, mis un corset pour cacher ma poitrine, et puis je ne me baignerai pas en présence des autres novices ou chevaliers, vu que vous avez la fâcheuse habitudes de vous baigner nus.

— Qui d'autres est au courant ?

— Ma sœur, ma meilleure amie, un ami qui m'a accompagné et aidé jusqu'à l'école. Et puis maintenant, toi aussi tu en fais partie.

Son regard se perd dans le vide. J'attends sa réponse. S'il refuse de garder le secret, je suis foutue...

— Comment tu t'appelles véritablement ? questionne-t-il

— Rowena. Rowena Phayn.

— J'aime bien, finit-il par déclarer. Ne t'inquiète pas, ton secret est entre bonne main. Même si ton histoire reste folle, je suis bien content que tu m'en ai parler.

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant