Chapitre 6

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Chapitre 6


Avant que j'aille faire ma douche, je me pose sur mon lit, aillant plusieurs questions qui tourne dans ma tête. Est-ce mieux que je devienne Mage comme les autres femmes du royaume ? Non. Il faut que je venge mes parents, leur mort et leur conscience. Vais-je me faire prendre ? Je ne sais pas mais au moins j'aurais essayé... Est-ce que je vais mettre ma vie en danger ? Surement, mais c'est pour la bonne cause, non ? Vais-je suivre le bon chemin ? Cela, je ne le saurais qu'une fois sur place. D'autres pensées me tourmentes, mais il faut vraiment que j'ailles faire ma douche car je me sens très sale. Il ne me reste plus qu'à enlever mon bandage. Lorsque je l'ôte, j'aperçois que ma blessure à presque guéris. Je fronce mes sourcils.

« Est-ce en lien avec mes nouveaux pouvoirs ? »

Je secoue la tête, et préfère pensée à autre chose qui ne me pose aucun problème.

Après cinq minutes à passer sous la douche, je ressors rapidement pour m'habiller. Je veux vite rejoindre mon lit, je suis extrêmement fatigué, et encore plus avec les évènements qui se sont passé. Les minutes passent et les souvenirs de mon enfance me hantent. J'essaie de compter pour faire passer le temps mais je suis déjà à 176 secondes et je n'arrive pas à dormir...184,185,186,187...198,199,

200, 201...les secondes défilent et rien ne se passe...

...

...

...

Seulement à la 783ème secondes, la fatigue m'emporte et je sombre dans le sommeil, les membres lourds.

***

Le champ de fleur brille autour de moi, je sens mes cheveux voler dans le vent. Les rayons du soleil me réchauffe et le chants des oiseaux me berce. Une voix m'appelle faiblement.

— Rowena ! Rowena ! Tu vas bien ?

C'est ma mère. Je me retourne et je la vois s'approcher de moi.

— Pourquoi vous devez partir à la guerre ? Pourquoi? Pourquoi allez-vous nous laisser Arwen et moi aux parents de Kayhla !? Hein ! Réponds-moi s'il te plaît... Vous ne nous aimez plus ?

Je réponds aux sanglots. Ma mère me prend dans ses bras, et me chuchote dans l'oreille que tout ira bien mais je n'ai pas ce sentiment.

— Réponds-moi, maman... Réponds-moi... Je t'en supplie, réponds-moi !

Je vois bien qu'elle se retient de pleurer, mais il me faut sa réponse. Un spasme secoue mon corps fébrile. Elle me lève la tête pour que je puisse la regarder dans ses yeux remplis de larmes.

— Nous n'avons pas le choix ma chérie, Nous devons allez combattre. Moi en tant que mage et ton père en tant que chevalier. On te laisse chez la mère de Kayhla pour que tu puisses t'amuser avec elle quand nous ne serons pas là, nous rentrerons le plus vite possible, je te le promets

Elle veut me déposer un baiser sur ma joue mais je recule.

— On a toujours le choix maman, tu m'entends, on a toujours le choix ! C'est vous qui ne voulez pas rester, c'est vous ! C'est toi qui m'as dit qu'on a toujours le choix. Je ne comprends pas pourquoi on a besoin de vous, on n'a pas le droit d'enlever des parents à des enfants ! Imagine s'il n'y aura pas eu la mère de Kayhla pour nous garder, vous nous aurez laissés seules ?

Mes joues sont remplies de larmes, ma mère a éclaté en sanglots elle aussi. Je pense que je lui ai fait trop de peine, mais je ne trouve pas ça juste qu'ils partent sans nous alors qu'ils peuvent se faire tuer. On deviendra alors orphelines, ma sœur à trois ans et moi à dix.

— S'il te plaît Rowena, comprends-nous, nous n'avons pas le choix. On aurait bien voulu dire non. Je t'en prie Rowena, sois forte pour deux. Et surtout n'oublie pas que nous t'aimerons toujours quoi qu'il arrive. Viens, on va partir.

Elle me dépose un bisou sur la joue, puis se dirige vers la maison en silence. Ils nous posent chez Kayhla, quand ils vont partir pour de bon, je les appels.

— Maman ! Papa ! Je vous aime ! Arrêtez-vous, je veux un câlin ! Je vous aime !

Ils s'arrêtent vers moi et me tendent leurs bras. Je leur saute dessus avec tellement de tristesse qu'ils partent mais aussi tellement d'amour que je leur porte ! Ils me font à moi et ma sœur leur dernier câlin et bisous et ils partent pour de bon pour la guerre.

***

Je me réveille en sursaut, mes joues sont remplies de larmes et mon cœur bat vite.

Expie. Inspire. Expire. Inspire. Je sèche mes larmes et fait cet exercice en continue.

Je regarde la pendule, il est maintenant sept heures quarante-trois du matin. Je me lève et me dirige vers la salle de bain en titubant. La mine défaite qui s'affiche dans le miroir me fait grimacer. Le visage encore tout gonflé par le sommeil et les cheveux en pagaille n'arrange pas vraiment mon portait.

Il est maintenant huit heures vingt et nous sommes toute prête, il ne reste plus que Hezron. Je vais toquer à sa porte mais j'aperçois que celle-ci est ouverte. Je rentre dans la chambre et je remarque qu'une dame est déjà en train de ranger la pièce.

— Bonjour Madame, est-ce que vous pouvez me dire à quelle heure le jeune homme qui était dans cette chambre est partie ?

— Bien le bonjour, l'homme s'est levé de bon matin boire un verre de grysc.

— Ok super, merci, je dis en faisant signe aux filles de me suivre vers le bar

Plusieurs personnes sont en train de boire un verre de bon matin. J'essaie de distinguer le visage d'Hezron mais je ne le vois pas. Puis je me souviens qu'il cache son identité.

— Rowena, il est là-bas au fond, constate ma sœur

— Merci Arwen.

Effectivement, il est bien au fond de l'auberge. J'avoue que je ne l'aurai pas aperçu car malgré les premiers rayons du soleil, ce côté de l'auberge n'est pas éclairé et reste sombre. Nous nous dirigeons vers Ron et nous passons notre commande auprès d'un serveur pour le petit déjeuner.

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant