Chapitre 23

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Chapitre 23


Demain c'est le jour J ! Je vais pouvoir devenir officiellement chevalière ! Aujourd'hui ça a été mon dernier jour d'entrainement. Fitz est très fier de moi et m'a proposé de se balader ce soir avant le grand jour. J'y vais de ce pas !

Je le vois au loin. Il m'attend dans la petite clairière dans laquelle on faisait nos sessions de confidence. Je trouve que la clairière est magnifiquement belle à la saison de la floraison. Le seul arbre qui y vit est rempli de fleurs roses, violettes et rouges. C'est un Marguinoie. C'était l'arbre préféré de ma mère. Si seulement elle était là pour le contempler... Le vent froid souffle sur mes joues roses et chaudes. Je suis à quelques pas de Fitz, à présent.

— Ça va ? Pas trop stressé pour le grand jour? me demande-t-il en guise de bonjour

— Je pense que je serai stressée demain, sur le terrain. Où va-t-on?

— Ça te dit d'aller vers la rivière ? L'air est agréable là-bas.

Je ne connais pas l'endroit mais le changement de paysage me fera du bien.

— Je te suit ! m'exclamé-je avant de nous mettre en route

Nous marchons dans un silence assez... comment dire ? Gênant ? Oui c'est le mot approprié. Au bout de cinq bonnes minutes, c'est Fitz qui l'interrompt.

— C'était sympa d'être ton tuteur, Rowena.

— C'était sympa d'être votre novice, Messire, répété-je d'un ton enjoué. Non, plus sérieusement, c'était vraiment amusant et instructif d'être en ta compagnie, Fitz. J'ai hâte de partir au front. Tu viendras avec nous autre ?

¾ J'ai songé à le demander à mon père mais c'est pas sûr qu'il accepte. Je vais faire mon possible. Je ne pourrais pas rester au palais à savoir que toi tu cours après le danger alors que moi je serai bien au chaud.

Il a ses deux bras derrière la tête et marche nonchalamment. Mon cœur se réchauffe. C'est vraiment un bon ami. Seulement, ce sera moins facile s'il est avec moi pour mon plan.

— Tu t'inquiète trop pour moi. Je survivrai, mon corps bous de vengeance.

Il enlève ses mains de derrière sa tête et me fais face.

— Et cette vengeance peut aveugler tes sens.

Je prends alors un air innocent et lève les mains en l'air.

— Oh, ne t'inquiète pas. Elle a faillit me tuer mais ça ne recommencera pas.

— « Faillit » ?

— Oui. J'ai songé à me suicider étant plus petite. JE ne supportait pas la mort de mes parents, enfin, encore moins qu'aujourd'hui...

Ma voix se brise mais je retiens mon sanglots en avalant ma lave, l'impression qu'elle pèse une tonne.

— Donc tu as faillit y passer... Je n'aurai donc jamais pu rencontrer la femme exceptionnelle qui se trouve derrière ton passé chevronné ?

Je lève les yeux au ciel. Utiliser des qualités qui n'existe pas chez moi me rend un peu furieuse. Surtout quand il s'agit de me faire sourire car je suis triste.

— Ça va, merci, pas la peine de dire que je suis « exceptionnelle » alors que je ne le suis pas. Si c'est juste pour me remonter le moral, ça ne marche pas.

Ses épaules s'affaissèrent. Il resserrent ses mains et me regard avec intensité. Je détourne le regard puis lui refait dface.

— Si j'aurai dit quelque chose de faux, j'aurai dit que tu es minable, nulle et affreusement moche. Mais ce n'est pas le cas, OK ?

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant