Chapitre 29

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La patience n'est pas mon fort. Encore moins lorsqu'il s'agit de devoir attendre encore une semaine avant de pouvoir partir au front. Ce matin très tôt je suis partit vérifier si j'ai reçu une réponse de Lyra mais rien n'a été déposé. Je pense que je vais rangé ma chambre, ça m'aidera à passer le temps. Je l'ai mis sens dessus dessous lorsque je cherchais la lettre de Learko. Comme ce n'est pas vraiment n'ont plus mon plus grand fort le ménage, je range en faisant plusieurs poses de cinq minutes d'intervalle. Si ma mère était là, elle m'aurait reproché d'être molle comme une guimauve et qu'il fallait que je m'active pour ce que j'aime le moins je le fais le plus rapidement possible pour m'en débarrasser. Mais bon, je n'y arrive toujours pas. Ça viendra sûrement un jour. Pour l'instant, je préfère faire des pauses.

L'heure du midi sonne lorsque je termine de ranger. J'avoue que j'ai fait une énorme pause entre et je me suis à m'entrainer à l'épée pendant une heure toute seule au beau milieu de ma chambre avant de reprendre le ménage. Je me dirige dans la salle commune et m'assoie avec Fitz, Orens et Roan. Quelques chevalier me dévisage encore, le fait que j'ai passé les épreuves en avance. Mais franchement, je n'en ai rien à cirer. Ce midi je ne mange seulement que de la salade, je n'ai pas très faim. Les garçons parlent du front, cela me donne la nausée. Je remu sur la chaise et ma gorge se noue sur la remonté acide qui s'est échappée de mon estomac.

— Ça va ? me demande Fitz en remarquant mon teint blanc

— Oui ça va, ne t'inquiètes pas, le rassuré-je

Seulement, la nausée prend le dessus et je cours aux toilettes pour vomir le peu de repas que j'ai avalé. Fitz accourt vers moi et me tient les cheveux en arrière tout en me tenant la main. A la fin de mon numéro, il me tend un mouchoir et m'aide à retourner dans ma chambre ayant encore les jambes tremblantes. Il me dépose dans mon lit et ferme les volets.

— Parler du front me rend malade, lui appris- je. Ça ne me rappelle que des mauvais souvenirs : entre mes parents et Learko, ça me chamboule

Il me caresse les cheveux.

— Je comprends, dors ça te fera du bien, m'intime-t-il avant de sortir de la chambre

J'entends seulement la porte qui se referme derrière lui puis après plus rien...

Des coups à la porte me réveillent. Je me dirige vers elle, encore ensommeillée. Comme d'habitude, c'est Fitz qui se trouve derrière ma porte.

— Ça va ? Tu vas mieux ?

La nausée de tout à l'heure est partie. Je pense que j'ai repris des couleurs.

— Ouais, ça va mieux, le rassuré-je.

Fitz pousse un soupir de soulagement.

— Rowena, j'aimerai que tu me promettes que tu restes en vie au front. Ne te sacrifie pas pour moi, seule ta vie compte.

Les larmes me montent aux yeux. Je secoue ma tête lentement, ma vue brouillée.

¾ Je ne peux pas te promettre une chose pareil, Fitz, je serre mes poings et ma mâchoire. Si tu es en danger même si tu m'as promis de me sauver, je ne pourrais pas te laisser mourir. Ou bien, je resterai figée et l'ennemi me tuera.

Il passe une main dans ses cheveux et la serre. Il s'assoit sur mon lit et porte sa main à ma joue avant de l'enlever à quelques centimètres de celle-ci.

¾ Alors promet moi de ne pas sombre si je...

¾ Non, je ne peux pas y penser. Tu ne mourras pas, coupé-je en me relevant.

J'indique à Fitz que je vais aux écuries, d'un pied ferme mais les larmes dévalant les joues. Il acquiesce sans mot dire et je pars directions les box, avec une seule idée en tête : passer du temps avec Brume pour me changer les idées. Perdre Fitz est bien à la dernière chose que j'ai envie de penser.

Hennissement.

— Oui ma belle, toi aussi tu m'a manqué, marmonné-je

Je la dirige vers le centre du terrain en sable pour m'entraîner aux cibles en dagues et couteaux. Tous mes tirs atteignent le centre des cibles.

— C'est bien ma jolie, lui murmuré-je à l'oreille

Je prends désormais mon arc et m'entraîne. Après plusieurs tirs réussis, je descends de mon cheval et l'emmène dans son box. Je vais vers la salle d'entraînement à l'épée et m'entraîne pendant plus de deux heures, ne voyant pas le temps passé. Je retourne au palais et me douche, puis me pose sur mon lit, cogitant les mois que j'ai passés au à l'Ecole. Ma rentrée à l'École de Chevalerie, ma rencontre avec Learko, mon premier cours, ma rencontre avec Fitz, la cité interdite, le soir avant que Learko parte au front, lorsque j'ai appris à Fitz que j'étais une femme... Je m'endors, le sourire aux lèvres.  

La Descendante Du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant