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- C H A N E L -

J'ouvre doucement les yeux, ressentant une douleur intense dans tout mon corps. J'essaie de me redresser, mais la douleur m'en empêche.

J'espérais vraiment que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve, mais malheureusement, c'est la triste réalité. Mon mari, l'homme qui m'a promis de toujours me protéger et m'aimer, a levé la main sur moi. Zakaria m'a frappée comme s'il s'agissait d'un homme. Je n'aurais jamais cru qu'il serait capable d'une telle violence. Je suis déçue de lui.

Je souffle et me lève difficilement pour me rendre dans la salle de bain. Je m'avance timidement vers le miroir. Mes larmes se mettent immédiatement à couler quand je vois mon reflet, il ne m'a pas ratée... J'ai un énorme cocard à l'œil, ma lèvre intérieure est gonflée et elle saigne légèrement. Ma joue est également gonflée. Je lève doucement mon haut et je vois de gros bleus sur mon ventre et mes bras.

"Putain Chanel, dans quelle merde tu t'es encore mise ?" me demande-je intérieurement.

J'ouvre les placards de la salle de bain pour sortir la trousse de secours. Je désinfecte mes blessures, je me déshabille doucement et j'entre dans la baignoire. Je grimace légèrement quand mes blessures entrent en contact avec l'eau. Je me lave doucement pour ne pas trop me faire mal.

Quand je termine, je prends ma serviette, m'essuie doucement puis je commence à mettre des pansements sur mes blessures.

Environ dix minutes après, j'ai terminé, je suis repartie dans la chambre et je m'habille simplement : un jogging noir avec un t-shirt blanc et un sweat noir par-dessus.

Je prends une petite valise dans le dressing, au même moment la porte s'ouvre sur Zakaria. Je ne le calcule pas, je continue à faire ma valise. Je ne compte pas rester dans cette maison avec lui après ça.

Zakaria : Chanel... on peut parler s'il te plaît ?

— Non.

Zakaria : S'il te plaît mon amour. Je suis désolé Chanel, je ne sais pas ce qui m'a pris. Pardonne-moi.

— Zakaria arrête, parle pas avec moi.

Zakaria : Je- euh tu veux qu'on parte à l'hôpital ? Tu n'as pas trop mal ?

— ZAKARIA FERME-LÀ ! Je ne veux pas parler avec toi, putain ! Tu m'as frappée, tu t'en rends compte ? Tu m'as battue comme si j'étais un homme, putain ! Maintenant tu viens me demander si je n'ai pas trop mal ? Tu te fous de moi ?

Il ne me répond pas, je lève mon sweat pour lui montrer mon ventre.

— J'AI MAL ZAKARIA ! Hier quand je criais, quand j'hurlais de douleur en te demandant d'arrêter parce que j'avais mal, tu m'as écoutée ? Non ! Tu as continué à me frapper encore et encore jusqu'à ce que je perde connaissance ! Tu me dégoûtes, tu n'es pas un homme ! Un homme ne frappe pas sa femme, sale ordure va. J'aurais dû écouter ma cousine, tu n'es pas un homme Zakaria.

Zakaria : Je suis désolé Chanel, tu as le droit d'être énervée mais sache que je t'aime. Je t'aime et mon amour pour toi me pousse à faire ça.

La blague.

— Ah c'est donc moi qui te pousse à me frapper ?

𝐂 𝐇 𝐀 𝐍 𝐄 𝐋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant