𝐂 𝐇 𝐀 𝐍 𝐄 𝐋

53

— C H A N E L —

J'entre dans notre chambre, puis dans le dressing, je m'assois devant ma coiffeuse pour me maquiller. Je vais faire un maquillage très naturel et me plaquer les cheveux.

Milan : Tu vas sortir ?

- Ouais, je sors avec Osée. J'ai tellement envie de pleurer, je ne me rendais pas compte que je le délaissais comme ça.

Milan : Mhm, il ne t'en veut pas.

Il se met derrière moi en plaçant ses mains sur mes épaules et les masse doucement.

- Il me fait de la peine, mon bébé, son premier chagrin d'amour. Est-ce qu'il a pleuré ?

Milan : Non, il avait juste la rage, il voulait tout casser. Il s'est battu avec l'un des amants de son ex.

- Oh ma vie, je suis une mauvaise grande sœur. Je vais changer, je vais passer beaucoup de temps avec lui.

Milan : Tu sais que si tu le colles trop, il va péter un câble ?

- Il est trop compliqué cet enfant, purée.

Milan : Donne-lui de l'attention, mais ne sois pas une grande sœur trop envahissante.

- D'accord, merci bolingo ya motema.

Il embrasse le haut de ma tête puis sort du dressing. Je termine mon maquillage et plaque rapidement mes cheveux. J'ai de la chance d'avoir des cheveux obéissants. Ils se plaquent très facilement. Je mets un coup de laque histoire que ça tienne toute la journée, puis je m'habille.

Je mets un jean coupe droite bleu foncé avec un t-shirt blanc un peu près du corps, et une veste en jean oversize de la même couleur que mon bas. J'accessoirise la tenue avec des bijoux dorés, puis je mets une paire de baskets, des New Balance.

Je me parfume, prends mon téléphone, le mets dans mon sac avec mes écouteurs, mon chargeur et d'autres petites choses, puis je repars au salon.

- Je suis prête.

Osée : Bah enfin, ça fait une heure que je t'attends.

- Se préparer, ça demande beaucoup de temps.

Osée : Pour vous, les femmes... Bref, on y va ?

- Oui. Au revoir Milan, dis à tes sœurs que je suis sortie.

Milan : Vas-y. On se rejoint chez tes parents après ?

Ma mère nous a invités à dîner chez eux.

- D'accord, à tout à l'heure.

Il se lève et embrasse mon front, puis nous laisse partir.

Osée : Trop d'amour entre vous deux, ça me dégoûte.

- L'amour c'est trop doux.

Osée : Non, l'amour c'est la pire des choses qui existent. Franchement, ebembe ya bolingo.