20

2.2K 138 85
                                    

C H A N E L —

1 an plus tard.


Zakaria : POURQUOI TU CHERCHES TOUJOURS À M'ÉNERVER ? POURQUOI, CHANEL ?!

Il donne un coup de pied dans la table basse, ce qui me fait sursauter.

- Mais, j'ai rien fait Zakaria, dis-je effrayée.

Zakaria : Tu te fous de moi, Chanel ? Tu te fous vraiment de moi, toi ! Je t'interdis de sortir mais tu trouves quand même le moyen de sortir ? Je suis ton pd pour que tu ne respectes pas les règles que je t'impose ?

- Je voulais juste prendre l'air, Zakaria. Je ne suis même pas allée loin, j'étais seulement dans le parc à côté de la maison.

Zakaria : Mais je m'en fous ! Tu ne sors pas de cette maison sans ma permission, tu m'as bien comprise ?

- Oui.

Il me regarde en me toisant avant de quitter le salon tout en m'insultant de tous les noms possibles. Quand j'entends la porte d'entrée claquer, je souffle enfin. Je me laisse tomber par terre, durant toute notre "discussion", mes jambes ne faisaient que trembler.

Je reste au sol pendant encore une demi-heure, sans rien faire, je fixe seulement la télé éteinte. Quand mes jambes arrêtent de trembler, je me lève et monte à l'étage. J'entre dans ma chambre et ferme la porte à clé pour ne pas que Zakaria entre quand il reviendra.

Je m'effondre sur mon lit, laissant échapper un soupir de désespoir. Ça fait maintenant un an que je suis piégée dans cet enfer, un an sans liberté, un an sans pouvoir voir mes proches sans qu'il ne soit là. Un an sans parler à mes amies, à mes cousines, à mon frère. La seule personne qu'il me laisse contacter, c'est ma mère, et encore, seulement pendant dix minutes tous les quatre semaines.

Depuis un an, il me brutalise, en me frappant, en m'insultant, il abuse de moi, il me fait vivre un cauchemar sans fin. Pour un oui ou pour un non, je suis sa cible, il trouve toujours une excuse pour me frapper, pour m'humilier.

Mais parmi toutes les atrocités qu'il m'a fait subir, ce qui m'a le plus déchirée, c'est de devoir avorter. Il refuse d'avoir des enfants, et chaque fois que je tombe enceinte après qu'il ait pris du bon temps avec moi, il m'oblige à subir cette terrible épreuve. Trois fois en un an, j'ai dû renoncer à un bébé à cause de lui. Trois fois, j'ai dû affronter cette douleur, cette perte cruelle qu'il m'a infligée de façon impitoyable.

En repensant à tous ces mauvais souvenirs, mes larmes se mettent à couler le long de mes joues. Je pleure silencieusement dans cette chambre comme d'habitude. Je supplie Dieu de reprendre ma vie, je n'ai plus la force de vivre, je n'ai plus la force d'affronter ce monstre. Je ne veux plus vivre, je veux repartir auprès de mes parents.

Je veux mourir...

{...}

Je termine de préparer le dîner pour Zakaria, je dresse la table puis je pars l'appeler.

- Zakaria, tu peux venir manger, c'est prêt.

Il ne me répond pas, se contentant seulement de se lever et de me suivre dans la salle à manger. Il s'installe et je le sers.

𝐂 𝐇 𝐀 𝐍 𝐄 𝐋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant