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— C H A N E L —

Commissariat paris 📍


Milan et moi entrons dans le commissariat. On s'avance vers un policier qui est à l'accueil. Je suis tellement stressée que ma respiration s'accélère.

- Bonjour, je voudrais porter plainte, dis-je avec la voix tremblante.

Policier : Bonjour, installez-vous, je vous en prie. Pour quelle raison souhaitez-vous porter plainte ?

- C'est pour violence conjugale. Mon mari me bat.

Policier : Je suis navré d'entendre ça. Vous pouvez me donner plus de détails sur ce qui s'est passé ?

Je souffle un bon coup, et Milan pose sa main sur ma cuisse et la caresse doucement.

- Oui... mon mari a commencé à frapper il y a déjà un an. Il est devenu de plus en plus violent, physiquement mais aussi verbalement. Il me frappait sans aucune pitié, m'insultait et abusait de moi. Il m'a ensuite séquestrée pendant un an.

Quelques larmes coulent sur mes joues.

Policier : Pourquoi n'avez-vous pas essayé de fuir, demander de l'aide ou même porter plainte ?

- Je ne pouvais pas, j'avais, enfin j'ai, peur de lui. Il me menaçait de s'en prendre à ma famille si j'essayais de m'échapper. Je n'avais plus de téléphone. J'ai essayé de porter plainte, mais les policiers m'ont dit que ce n'était pas un dossier important à traiter. Ils ont même envoyé un courrier à mon mari.

Je prends une pause avant de poursuivre.

- Il m'avait tellement frappée ce jour-là. Il m'a violée, refrappée, reviolée, dis-je les larmes aux yeux. J'avais peur de demander de l'aide, même à ma mère, je ne pouvais pas.

Le policier me regarde avec un regard triste. Milan exerce une légère pression sur ma cuisse.

Policier : J'ai besoin de preuves pour prendre votre plainte, madame.

Milan : Elle a des preuves, des photos de ses blessures, les messages menaçants de son mari. Vous pouvez prendre sa plainte au sérieux.

Le policier acquiesce, je lui donne la clé USB avec toutes les preuves à l'intérieur.

Policier : Merci. Pouvez-vous me donner votre nom complet et vos coordonnées ?

- Oui, je m'appelle Chanel Bakir Kazadi, j'ai plus d'adresse à mon nom.

Policier : Ce n'est pas grave, vous pouvez me donner l'adresse d'une personne de confiance.

Je lui donne l'adresse de Milan.

Policier : Merci. Et votre mari, pouvez-vous nous donner son nom et quelques informations à son sujet ?

Chanel : Il s'appelle Zakaria Bakir, il travaille dans l'entreprise de son père.

Bref, je termine ma déposition avec l'officier de police. Il m'a donné des informations sur des associations d'aide aux victimes et les procédures à suivre. Une enquête a été ouverte. J'espère que ça va accélérer le processus de divorce.

𝐂 𝐇 𝐀 𝐍 𝐄 𝐋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant