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— C H A N E L —

Le lendemain

10:00


Hier, je suis rentrée à vingt heures de chez ma mère à cause des bouchons. Je pensais vraiment que Zakaria allait encore me frapper, me reprendre mon téléphone et m'interdire de rendre à nouveau visite à ma mère et mon frère. Mais, il a fait tout le contraire. Je me suis excusée par peur, mais il m'a arrêtée en me disant que ce n'était pas de ma faute s'il y avait des bouchons et que je n'avais pas à m'excuser. Sa réaction était celle d'un homme normal, pas celle du psychopathe qu'il est devenu.

Il m'a également fait une surprise, il m'a acheté beaucoup de cadeaux : des sacs, des vêtements, des chaussures, que des articles de luxe. En temps normal, j'aurais été contente. Mais depuis qu'il a commencé à me battre, il m'offre ces cadeaux pour se faire pardonner et enlever sa culpabilité.

Je sors du lit en faisant attention à ne pas réveiller Zakaria. Je prends mon téléphone et me rends dans la salle de bain. Je commence par me brosser les dents. Ma mère m'a demandé de l'accompagner pour faire ses courses et j'ai accepté. J'espère juste que Zakaria acceptera aussi.

Quelques instants plus tard.

Je viens de finir de me préparer. Comme je vais seulement faire les courses, j'ai opté pour une tenue assez simple : un jogging oversize rose pâle avec un sweat à zip assorti. Je mets mes Adidas Campus noires. Je ne me suis pas maquillée et j'ai plaqué mes cheveux. Je me parfume légèrement et je pars dans la chambre où Zakaria dort encore pour lui demander la permission de sortir.

- Zakaria, ma mère m'a demandé de l'accompagner faire les courses et j'ai accepté. Je peux y aller si ça ne te dérange pas ?

Zakaria : Mhm, pourquoi tu as accepté sans me demander avant ?

- C'est ma mère, Zakaria. Je ne peux pas lui refuser des choses, et elle veut seulement passer du temps avec moi.

Zakaria : Ok, tu peux y aller mais ne rentre pas tard, j'ai aussi envie de profiter de ma femme.

- D'accord, au revoir.

Zakaria : Au revoir, je t'aime.

- Mhm.

Je sors de la chambre après avoir pris un sac à main. Je descends dans la cuisine pour prendre quelque chose à manger puis je sors.

Daniel : Bonjour madame, monsieur m'a envoyé un message pour que je vous accompagne chez votre mère.

- Ah d'accord, on peut y aller.

Il acquiesce, m'ouvre la portière de la voiture, je monte, il monte également côté conducteur et démarre. Je sors mon téléphone et envoie un message à ma mère pour lui dire que j'arrive.

- Dites, Daniel, vous avez une femme ou des enfants ?

Daniel : Oui, une magnifique femme avec trois merveilleux enfants, dit-il fièrement.

- Vous avez l'air de beaucoup les aimer.

Daniel : Oui madame, ils sont toute ma vie. Je n'ai pas d'autre famille à part eux. Et vous madame, c'est quand que vous aurez des enfants avec monsieur ?

Quand j'entends sa question, mes yeux se remplissent immédiatement de larmes.

Daniel : Oh, j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

- Non, ne vous inquiétez pas, c'est juste un sujet sensible. Ce n'est pas votre faute.

Daniel : Je suis désolé, je suis sûr qu'un jour vous aurez de magnifiques enfants avec monsieur.

𝐂 𝐇 𝐀 𝐍 𝐄 𝐋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant