𝐂 𝐇 𝐀 𝐍 𝐄 𝐋

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— C H A N E N —

13:30

Salle d’audience 📍

Le nouveau procès contre Zakaria commence aujourd'hui. C'est un nouveau juge qui jugera l'affaire.

Juge : Nous allons poursuivre l’audience. Maître Chauvin, vous pouvez commencer.

Mon avocate se lève, son regard se pose un instant sur Zakaria avant de se tourner vers le juge.

Maître Chauvin : Honorables juges, mesdames et messieurs, ce procès n’est pas simplement la réouverture d’un dossier. C’est le combat d’une femme qui, malgré un premier jugement qui lui a fait défaut, a continué à souffrir en silence. Zakaria, ici présent, a été condamné à seulement dix-huit mois de prison avec sursis lors du premier procès, une sentence qui, comme nous le constatons aujourd'hui, n’a fait que renforcer son sentiment d’impunité.

Elle fait signe à un assistant qui s’approche avec une pile de documents.

Maître Chauvin : Ici, devant vous, se trouvent des preuves accablantes. Messages, photos, témoignages... Tout démontre que Zakaria n’a jamais cessé de harceler et de violenter ma cliente.

Elle se tourne vers moi.

Maître Chauvin : Chanel, pouvez-vous décrire pour le tribunal ce que vous avez enduré depuis le dernier jugement ?

Ma gorge est serrée, je prends une profonde inspiration avant de parler.

- Après le premier procès, j'ai essayé de tourner la page, de reprendre une vie normale. Mais Zakaria n'a jamais accepté la décision de justice, même si elle n'était pas très sévère. Il m'a appelée le soir même du procès pour me menacer. Il m'a suivie, il m'a harcelée par téléphone, il s'est présenté à mon travail, il a menacé ma famille… Et un soir, il a de nouveau levé la main sur moi. Mais cette fois, je me suis défendue.

Après cette phrase, je ne dis plus rien, je sens déjà mes larmes monter et je me suis promis de ne pas pleurer aujourd'hui. Mon avocate l'a très rapidement compris et elle a repris la parole.

Maître Chauvin : Chanel n’a pas seulement été victime de violence physique. Elle a subi une guerre psychologique, une terreur constante. Il est de notre devoir aujourd'hui de protéger cette femme et de faire comprendre à Zakaria que ses actions auront des conséquences graves.

Elle se tourne vers les juges.

Maître Chauvin : Mesdames et messieurs les juges, Zakaria a franchi toutes les limites. Il a montré un mépris flagrant pour la justice et pour la vie de Chanel. Je demande que justice soit faite cette fois-ci. Je demande une condamnation exemplaire : 20 ans de prison ferme pour harcèlement, violences et mise en danger de la vie d’autrui.

Les juges se consultent rapidement, en regardant les preuves. Après un moment qui m'a semblé interminable, le juge principal prend la parole.

Juge : Zakaria, le tribunal vous reconnaît coupable des faits reprochés. Compte tenu des preuves irréfutables et de votre comportement récidiviste, nous vous condamnons à une peine de 20 ans de prison ferme et à 100 000 euros d'amende.

Juge : L’audience est levée, dit-il en tapant sur son bureau avec le marteau.

Je laisse échapper un soupir de soulagement. Je me lève et prends mon avocate dans mes bras pour la remercier.