Barbie girl

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Une fois changée je retrouve Ezio dans la salle vers les appareils de cardio.

Après les échauffement, nous poursuivons sur la muscu. Je me dirige vers la machine à squats et me mets en position. Je sens la présence d'Ezio dans mon dos puis ses mains se poser sur mes hanches. A leur contact je frissonne et mon cœur s'emballe, les papillons refont surface jusqu'à mes joues qu'ils font rougir de leur envol.

Il penche sa tête vers mon cou, ses lèvres effleurant ma peau. Il murmure ensuite à mon oreille:

— Laisse-moi t'aider à bien te positionner, je n'aimerais pas que tu te fasses mal.

Toujours les mains sur mes hanches, il presse son torse contre mon dos et me demande de placer mes pieds aux côtés des siens. Je m'exécute et écarte les jambes pour positionner mes pieds comme il me l'a demandé.

Il se détache de moi, ce qui me permet de reprendre mon souffle. Son regard intense empli de désir me dévore. Sans me lâcher des yeux il tire la barre pour venir la place sur mes épaules. Je positionne mes mains puis il vient corriger leur placement. Il retourne derrière moi, relève un peu la barre et place une protection en mousse autour. De ses doigts il effleure ma nuque pour enlever certains de mes cheveux puis replace la barre. Il me murmure à nouveau à mon oreille, intensifiant les battements de mon coeur:

— C'est bon tu peux y aller.

Il recule et m'observe dans mes mouvements. Ma concentration oscille sous son regard de braise qui enflamme tout mon corps.

— La vue te plaît ? l'interrogé-je, entre deux essoufflements.

— Il serait difficile de ne pas être satisfait.

Il me laisse continuer avant d'enchaîner sur d'autres exercices puis nous terminons par des étirements.

— Okay t'as assez bossé pour aujourd'hui. A partir de maintenant j'aimerais que tu continues le matin ces enchaînements et l'après-midi je t'apprendrai les bases du self défense.

Encore essoufflée, je ne lui accorde qu'un simple hochement de tête pour toute réponse. Encore à la recherche de mon souffle, il s'approche de moi, me relève le menton de ses doigts et plonge ses yeux océans dans les miens.

— Nous arriverons à relever le défi de mon père et à t'entraîner pour que tu sois digne d'une mafieuse. On est une équipe, tu n'es pas seule, je crois en toi.

Touchée par son soutien, je lui souris. Attiré comme un aimant, mon regard se baisse sur ses lèvres dont je n'ai qu'une envie, connaître le goût. Je relève mes yeux et me rends compte que lui aussi dévore mes miennes qui brûlent sous l'intensité de ses pupilles. Il approche son visage laissant nos bouches si proches que nos souffles se mêlent dans un échange de désir. Infernal à travers nos muqueuses, notre pouls s'harmonise en un seul. N'arrivant plus à lutter pour contenir mon désir, je décide de rompre la distance et prends possession de ses lèvres, douces et puissantes à la fois. Dans une tendresse feinte, il répond à mon baiser et place sa main dans ma nuque. La tension sexuelle s'immisçant, le baiser devient torride puis passionné raccourcissant nos souffles. L'inattendu me saisit quand Ezio rompt le contact.

— Je te laisse aller prendre une douche. On se retrouve en haut. murmure- t- il encore essoufflé par l'intensité du baiser.

Enflammé par le désir, mon cœur prend possession de mes lèvres qui susurrent à l'oreille d'Ezio une invitation que ma raison m'aurait défendu de formuler.

— Tu pourrais m'accompagner.

La contagion de la tentation se propage dans ses yeux et malgré son évidente envie d'y succomber, je le sens hésiter. Comme guidé par sa raison, il fait un pas de recul.

— Crois moi il est dur de te refuser mais le travail m'appelle. refuse t-il la mine divisée par sa lutte intérieure.

Je le laisse alors partir et vais à la douche. Je me détends puis repense à la conversation avec son père, aux paroles d'Ezio, à ma défense qu'il a prise, à la conclusion qu'en a déduit Raphaël et enfin à ce baiser qu'on vient d'échanger.

La main sur les lèvres encore palpitantes du contact de celles d'Ezio, je souris, bécasse, sous l'eau chaude.

Apprêtée, je remonte les escaliers sans parvenir à me détacher de ce sourire idiot. En pleine ascension, je me fige quand j'entends une voix féminine en plus de celle d'Ezio. Sans en prendre conscience, le sourire que j'avais tant de mal à quitter disparaît instantanément.

L'escalier derrière moi, la vue se dégage sur une femme tout droit sortie d'une usine de barbie, la même quantité de plastique dans le corps. D'un revers de main elle coiffe ses longs cheveux blonds et ondulés en arrière.

Je pourrais presque sentir l'odeur de la poupée émaner de sa tignasse.

Ezio dans les bras, elle lui dépose un baiser sur la joue sans me quitter de ses yeux en amandes accompagnés de son sourire mesquin.

Mais putain c'est qui elle ?   

Le Phénix - Consumation [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant