Son regard bleu océan

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— Hey. tenté-je craintive.

Il relève la tête. Une expression inquiète et soulagée se lit sur son visage.

— May bordel ne me fais plus une frayeur pareille ! s'exclame-t-il en s'avançant vers moi puis en me prenant dans ses bras.

— Désolée, je pensais être rentrée avant toi.

Il se détache de moi, la colère ayant pris le relais sur l'inquiétude.

— Attends parce que tu ne comptais pas me dire que tu étais sortie ? Tu me caches beaucoup de choses dans ce genre ?

— Je savais que tu ne serais pas d'accord alors je voulais nous épargner une dispute qui ne servait à rien puisque j'allais quand même sortir.

Son visage se tend tandis qu'il me foudroie du regard.

— Et je peux savoir où tu étais ?

— Chez Paola, j'avais besoin de...

— Besoin de quoi ?! Qu' est-ce-qui est plus important que la vie d'Orféo ?! C'est fini May, tu t'es vengée, Paola est morte et ne reviendra pas ! Ce n'est pas une raison pour mettre en danger la vie de notre bébé ! Tout ce qui est en rapport avec elle peut attendre ! Je ne veux plus en entendre parler pendant le temps où tu restes alitée ! Tu te reposes encore deux semaines et ensuite le médecin dira si oui ou non tu peux bouger mais en attendant tu restes couchée et sous aucun prétexte je ne veux te voir debout c'est clair ?! s'enflamme t-il de toute sa rage.

Je reste sans voix suite à ses mots. D'abord attendrie par le fait qu'il ait choisi un prénom pour le bébé. Puis dévastée. Je ne l'ai jamais vu aussi furieux contre moi et avoir autant peur à la fois. Je comprends que je suis allée trop loin et que je l'ai déçu. Sa réaction est légitime même si sa colère est dure à encaisser. Je ne peux pas lui en vouloir d'être aussi enragé, c'est la vie de notre enfant que je mets en jeu à chaque fois. Je ne me pardonnerais pas de le perdre tout comme Ezio ne me le pardonnerait pas.

C'est donc silencieuse que je monte me coucher ne voulant pas remettre de l'huile sur le feu en tentant une justification. Une fois allongée, malgré une vague de honte, de colère et de tristesse qui m'envahit, je m'effondre dans un sommeil profond emportée par la fatigue.

Il est tard le lendemain lorsque je me réveille. Comme après une lendemain de cuite, j' ai l'impression qu'un bus m'est passé dessus. Le corps endoloris, je me sens encore plus fatiguée. Je trouve malgré tout la force de regarder mon téléphone pour voir si j'ai des nouvelles d'Andy. Un simple sms me disant que tout est en ordre me rassure et suffit à m'endormir apaisée. 

Je me réveille le lendemain en meilleure forme. Je trouve Ezio allongé à mes côtés les yeux fixés sur le plafond, le regard lointain et ses mains sous sa tête. Je me redresse sur le côté, reposant ma tête sur ma main.

— Bonjour. salué-je tendrement en lui caressant le torse de mes doigts.

Il tourne sa tête vers moi puis se redresse en se mettant en miroir face à moi.

— Hey, enfin réveillée. me dit-il en me caressant la joue.

— Bien reposée oui.

— Pardonne-moi pour ce que je t'ai dit May l'autre soir. J'ai vraiment eu peur mais ça n'excuse pas mes mots, je n'aurai pas dû être aussi dur.

— Tu n'as pas à t'excuser même si j'apprécie. J'ai été trop loin malgré les recommandations du médecin et en sachant ce que j'encourais. J'aurai du rester me reposer j'en ai conscience mais j'avais une bonne raison.

Le Phénix - Consumation [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant