Attention ! Ce chapitre contient des scènes choquantes qui pourraient atteindre votre sensibilité.
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Le cœur sur le point d'exploser, je mets sous silence ma peur et reprends le dessus sur mes émotions.
— On n'est peut-être pas obligé de faire ça maintenant, on a tout notre temps pour ça. lui suggéré-je d'une voix suave et calme.
— Pas du tout, il nous reste exactement 24 minutes. Allez salope, déshabille-toi et va sur le lit je ne te le demanderai pas deux fois. annonce-t-il le regard sévère.
Je suis certainement un peu trop longue pour agir à son goût car il se précipite sur moi, me prend douloureusement le bras et me relève. D'un coup sec, il tire sur ma robe qu'il déchire et me pousse sur le lit.
A ce moment, je ne sais pas ce qui me fait le plus peur entre la vue du fouet ou celle de son penis qui durcit à mesure qu'il me violente. Allongée sur le dos, il m'hurle de me retourner. La vision de ses yeux injectés de sang me retire toute envie de rébellion et m'exécute sans dire un mot, la mâchoire serrée.
Je l'entends dérouler sadiquement la lanière de cuir. Un coup frappe l'air puis mon dos.
L'intense douleur me saisit instantanément et m'arrache un cri . Les yeux remplis de larmes et les mains serrées sur les draps, à tel point que mes jointures blanchissent, j'essaie de respirer pour mieux tolérer la souffrance.
— Arrêtez on peut passer à autre chose. tenté-je désespérément.
— Non je veux te voir m'implorer d'arrêter ton supplice. Te mettre à genoux devant moi. Avant je veux encore te fouetter et voir le sang couler sur ta peau.
Il recommence. Je m'égosille et me contorsionne de douleur. Insensible à ma souffrance, du moins pas humainement parlant, il continue à me fouetter encore et encore.
— Arrêtez s'il-vous-plaît, arrêtez je ferai tout ce que vous voulez !
Il ne s'exécute pas tout de suite, me frappant de quelques coups supplémentaires avant de cesser.
— Viens à mes pieds et mets toi à genoux !
Le dos transformé en brasier dont le simple mouvement de l'air attise les flammes, je me relève péniblement. En perpétuelle souffrance, je peine à le rejoindre avant de tomber à genoux devant lui.
— Bonne fille, maintenant lèche mes pieds !
Je suis alors violemment pris d'un relent de nausée que j'arrive à contrôler mais malheureusement pas à dissimuler ce qui le rend fou. Il me donne alors un coup de pied bestial dans les côtes ce qui me fait tomber sur le dos et intensifie la douleur.
La respiration courte, je tousse pour reprendre mon souffle lorsqu'il me demande à nouveau de lui lécher les pieds.
Tout en m'exécutant je pense à l'heure qui tourne. C'est lui ou moi qui vais mourir ce soir et vu comme c'est parti, les chances pour que j'en sorte vivante sont minces.
La langue sur sa peau froide et rugueuse, je ferme les yeux et me concentre. Les mots d'Ezio font alors surface :
« Tu as trois zone de frappe critique, les yeux, la gorge et l'aine. »
J'inspire profondément, je fais fis de ma souffrance et de toutes mes forces je lui donne un coup de poing dans l'entrejambe.
Il hurle alors de douleur à son tour et tombe à genoux en se maintenant les couilles. Sans réfléchir, en laissant mon instinct de survie me guider, je m'empare de son fouet et lui enroule autour du cou pour l'étrangler.
— Putain mais t'es qui ?! gémit-il faiblement.
— Pas une pute sale merde ! Dis moi qui est la taupe au sein de la famille Madini ?
Je lâche un peu de lest pour lui laisser le temps de répondre tout en tirant un minimum pour qu'il ne s'échappe pas.
— Alors t'es avec Ezio c'est ça ?
Sans répondre, je tire un peu plus fort pour qu'il lâche le morceau.
— Qui est la taupe ?
— J- J'en s- sais rien !
— Tu mens ! m'exclamé-je en tirant plus fort.
— Un a-appel masqué et une v-voix de femme.
— Alors va pourrir en enfer sale crevard !
Là-dessus, je tire de toutes mes forces. Animé par son instinct de survie, il bouge ses jambes pour tenter de se relever et tape avec ses mains pour me faire lâcher mais en vain. Chacun de ses gestes intensifie ma prise autour de son cou qui se resserre petit à petit.
Quelques secondes plus tard, tout devient calme, le corps qui se débattait plus tôt laisse place à un corps sans vie. Je lâche ma prise avant de vérifier son pouls que je ne sens plus. Pour m'assurer qu'il ne revienne pas à la vie par miracle comme dans les films, je vais à la salle de bain et trouve un ciseau. Je me mets à genoux à côté de lui, me concentre et respire profondément puis d'un coup sec et rapide je lui transperce le cœur. Son sang s'échappe alors pour se répandre à vive allure et former un halo rouge visqueux autour de son cadavre.
Soulagée je m'effondre par terre et suis prise de sanglots. Je me ressaisis vite en repensant au temps qui doit être bientôt arrivé à son terme. Nue dans la chambre, je retire mon masque et regarde autour de moi pour trouver de quoi me vêtir. Tout ce que je trouve est un peignoir, je l'enfile et hurle au contact du tissu sur mes lacérations.
Tout d'un coup j'entends les colosses frapper à la porte. Je vois alors les poignées s'agiter frénétiquement accompagné d'éclats de voix inquiets. Quand ils se rendent compte que la porte reste verrouillée malgré tout, ils frappent et hurlent de plus belle.
Vivifiée par l'adrénaline qui pulse dans mes veines, je scanne autour de moi à la recherche d'une issue.
Une fenêtre !
Avec un demi-soulagement, je constate qu'elle donne sur une piscine en contrebas.
Au même moment, j'entends les portes s'ouvrirent puis des coups de feu ricocher sur les murs. Sans réfléchir, mon corps agit pour moi et saute.
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Le Phénix - Consumation [TOME 1]
ActionL'on dit qu'avoir des ennemis signifie que l'on se bat pour quelque chose. Je ne sais pas si cette vérité est universelle mais elle s' applique bien à ma vie. Pourtant tranquille en apparence, rien ne me prédisposait à vivre une existence où danger...