Les larmes aux yeux, je lui offre mon plus beau sourire et nous nous embrassons de nouveau. Face à la mer, l'écho des vagues pour seule mélodie, nous restons collés l'un à l'autre pendant un instant avant de repartir.
— Ezio merci infiniment pour t'être confié à moi, je sais à quel point ça a dû être dur et te couter mais tu as fait le bon choix. Je serai là pour t'épauler et te soutenir, à deux nous sommes toujours plus forts. lui souris-je.
Nous nous embrassons puis mettons nos casques avant de partir en direction de l'appartement d'Andy.
Une fois à son appartement, notre appétit s'éveille et nous décidons de manger.
— Laisse-moi te cuisiner le repas pour me faire pardonner. me propose tendrement Ezio.
— Tu n'as rien à te faire pardonner, je ne peux que comprendre ta réaction maintenant et tu ne méritais pas ce que je t'ai dit.
— Que je méritais d'être seul avec mes vices ? Je ne peux pas t'en vouloir tu étais en colère et je sais que tes mots ont dépassé ta pensée et puis je le méritais bien sur le moment.
Je lui souris tristement en m'excusant encore puis m'installe au bar pour le regarder cuisiner.
— Au fait, tu ne m'as pas raconté ton rendez-vous avec Paola d'hier soir.
— Il n'y a pas grand chose à dire, dès qu'on est entrés dans le restaurant les yeux étaient rivés sur nous donc nous n'avons pas eu à faire d'efforts pour se faire remarquer. Les paparazzis se sont vite pointés et ont fait leur boulot. Nous avons parlé de tout et de rien pendant le repas, elle est gentille mais on n'a rien à se dire ni aucuns sujets de conversation alors c'était vite vu. On a mangé puis on est repartis et je l'ai raccompagnée chez elle.
— Tu penses que les gens et surtout les Guzzo croient en votre histoire ?
— Sincèrement on fait tout pour, j'essaie de lui tenir la main d'avoir des gestes tendres envers elle et ça a l'air de faire son effet.
Incontrôlable, ma jalousie gonfle mes veines. La simple idée qu'il la touche me fait rougir et contracte mes muscles. Ezio le remarque et me sourit, clairement amusé.
—Je sais que c'est dur pour toi cette situation mais ne t'en fais pas c'est vraiment que du fake. Tu es la seule et unique dans mes pensées et dans mon cœur. Pour être honnête tu hantais tellement mes pensées que je n'ai rien écouté de ce qu'elle me disait. me rassure t-il en souriant.
Les braises de ma jalousie encore rougeoyantes, je souris malgré tout à sa phrase.
— Merci Ezio de trouver les mots pour me rassurer. J'essaie de prendre sur moi au maximum mais j'ai peur que tout dérape et qu'elle arrive à te séduire.
Il rit.
— Crois moi c'est impossible, d'une part parce qu'elle n'est absolument pas mon type de femme et d'autre part parce qu'elle est lesbienne.
Sa révélation tend les muscles de ma mâchoire qui ouvre légèrement ma bouche.
— Mais attends, je comprends pas t'es sûr de toi ?
— Complètement, c'est un secret qu'elle garde bien et elle fait tout pour le préserver.
— Alors comment t'es au courant ?
— Tu te rappelles quand j'ai vérifié les téléphones chez mon père lorsqu'on voulait savoir qui était le traître ?
— Oui je me rappelle bien. rétorqué-je, l'esprit assaillit des éclairs de souvenirs de l'exécution sans pitié de Valentina.
— Hé bien quand j'ai regardé le téléphone de Valentina, elle recevait en même temps un message plutôt hot de la part de Paola.
— Elle s'était peut-être trompée de destinataire.
— Non pas de doutes possibles, son prénom était cité dedans.
Et cette carte trouvée dans la voiture de Salva alors ? L'aurais-je mal interprété ?
— Je suis vraiment sur le cul, je ne m'y attendais pas du tout, pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
— Je n'en voyais pas l'intérêt, le mal était déjà fait quand tu as appris l'existence de notre engagement. C'est sa vie privée et elle lui appartient. Je respecte qu'elle ne veuille pas en parler, je te le dis aujourd'hui pour te rassurer et te prouver que tu n'as rien à craindre mais également parce que je te fais confiance et que je sais que tu sauras être discrète. énonce-t-ile en m'adressant un clin d'oeil.
Je hoche la tête pour acquiescer, la tête en ébullition de toutes les pensées qui s'entrechoquent.
—Tu crois que Paola sait que c'est Isabella qui a assassiné Valentina ?
— Honnêtement je n'en sais rien mais je ne crois pas, au gala elles s'entendaient très bien et Paola est beaucoup de choses mais pas une femme hypocrite. Quand elle en veut après quelqu'un ou qu'elle ne l'aime pas, tu le sais directement.
Après sa phrase, il nous sert à manger et je me renferme dans mes pensées pressentant que quelque chose de louche se prépare.
— Je dois te prévenir, samedi soir nous allons à l'opéra avec Paola puis nous nous embrasserons pendant la représentation. Les paparazzis croieront que nous nous pensons seuls et l'obscurité de la loge est propice au rapprochement donc ce sera une scène naturelle pour eux. Après ça je serai enfin libre de cet engagement et nous pourrons passer au plan de ta vengeance.
Je me raidis en entendant le plan d'Ezio pour samedi soir. Malgré sa confidence sur la sexualité de Paola je ne peux m'empêcher de ressentir de la jalousie. L'idée qu'une autre femme, même dans une situation montée de toute pièce comme celle là, touche Ezio et soit si intime avec lui, me hérisse le poil et fait bouillonner mon sang.
Il doit sentir ma possessivité irradier jusqu'à lui puisqu'il pose sa main sur la mienne.
— May tout se passera et ensuite cette histoire sera derrière nous.
— Je l'espère sincèrement.
Malgré mon apparente sincérité, je ne peux ignorer ce pressentiment qui naît au fond de moi. Celui qui me murmure que cette histoire ne fait que commencer.
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Le Phénix - Consumation [TOME 1]
ActionL'on dit qu'avoir des ennemis signifie que l'on se bat pour quelque chose. Je ne sais pas si cette vérité est universelle mais elle s' applique bien à ma vie. Pourtant tranquille en apparence, rien ne me prédisposait à vivre une existence où danger...